Chronique de la haine ordinaire
Est-il licite de vouloir tuer Eric Zemmour ?
Certains pensent que oui.
Benoît Rayski
Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.
Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.
Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.
Sur les murs de Nantes, des affiches ont été placardées. Sur nombre d'entre elles, on peut lire « le fascisme ne passera pas ». Sur d'autres, on voit la tête de Zemmour avec une cible sur le front. Ça a un nom : l'appel au meurtre !
A l'origine de ces affiches, un collectif du nom de Nantes révoltée. Ce collectif se dit antifasciste. Il fut un temps – mais c'était il y a très longtemps – quand les fascistes tuaient des antifascistes. Aujourd'hui, nous assistons à un changement radical : les antifascistes veulent tuer ceux qu'ils considèrent comme fascistes.
Avec son « le fascisme ne passera pas » (¡No pasarán!), le collectif Nantes révoltée tente de rejouer la guerre d'Espagne. Mais ils n'ont rien à voir avec les ancêtres dont ils se réclament. Ils ont changé les paroles de l'Internationale. Ce n'est plus « du passé faisons table rase » mais « de Zemmour faisons table rase » !
Il leur arrive d'entonner le chant des partisans. Et là aussi, ils ont modifié les paroles. Au lieu de « la haine à nos trousses », c'est « la haine qui nous pousse ». Des assassins en puissance. Les menaces de mort sont punies par la loi. Qu'attend la justice ?
Il est frappant de constater avec quelle facilité s'étalent en France les appels au meurtre. La petite Mila en a reçu des milliers. La musulmane qui a enlevé son voile à la demande de Zemmour également.
On le voit, le polémiste est en bonne compagnie. Quant à Nantes révoltée, rappelons à Darmanin qu'il a dissout Génération identitaire pour beaucoup moins que ça.
En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.
Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !