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DSK plaide non coupable lors d’une comparution aussi rapide que sur-médiatisée
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Vers un procès ?

Dans une salle d’audience prise d’assaut par les journalistes, DSK a une nouvelle fois clamé son innocence. Ses avocats, comme ceux de l'accusation, ont adopté des positions agressives et ne feront aucun compromis.

Edouard de Mareschal

Edouard de Mareschal

Edouard de Mareschal est étudiant en journalisme au Celsa, actuellement en échange universitaire à New York.

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En moins de dix minutes, l’affaire était pliée. Sans surprise, Dominique Strauss-Kahn a plaidé non coupable face aux sept chefs d’accusation retenus contre lui. Ses avocats Benjamin Brafman et William Taylor se sont accordés avec la défense sur la date de la prochaine comparution : le 18 juillet, toujours à la Cour Criminelle de Manhattan.  Ils joueront carte sur table, présentant leurs éléments de preuves respectifs.

L’issue de cette audience était prévisible. Pourtant, elle a attiré un nombre impressionnant de journalistes français, dont les premiers sont arrivés dès cinq heures du matin pour s’assurer une place dans la salle d’audience. La presse américaine arrivera plus tard, sûre de passer en priorité. Une preuve de plus, s’il en fallait une, que l’affaire DSK suscite un engouement médiatique inédit.

Dominique Strauss-Kahn est apparu moins abattu que lors des précédentes comparutions. En costume cravate bleu marine, le visage fermé, il s’est avancé d’un pas assuré vers le prétoire. Anne Sinclair est arrivée quelques minutes plus tôt, en compagnie de l’une des filles de DSK, ignorant l’assistance de journalistes silencieux. 

Tout va très vite. D’abord l’énoncé des sept chefs d’accusations. Puis, le juge Michael Obus rappelle à Dominique Strauss-Kahn son obligation de se présenter devant le tribunal à toutes les convocations, sous peine de perdre sa liberté sous caution. L’ancien chef du Fonds Monétaire International acquiesce. Depuis la salle d’audience, on entend un groupe de femmes de chambre rassemblées devant le tribunal crier « shame on you ! » (« Honte à vous ! »).  William Taylor se lève. L’avocat de DSK propose une prochaine date d’audience pour échanger avec l’accusation leurs éléments de preuves respectifs. En moins de dix minutes, les termes sont acceptés par le juge qui lève l’audience. En ressortant, DSK lance un regard à sa femme et lui sourit.

Devant le tribunal, les journalistes du monde entier se pressent pour écouter les déclarations des deux parties. La défense commence avec Benjamin Brafman qui prend la parole : « Nous tenons tout d’abord à remercier toutes les personnes qui ont envoyé des messages de soutien à notre client. Nous ne rentrons pas dans le détail des faits en dehors du tribunal. Mais je suis confiant. Je peux vous prédire qu’il sera relaxé. Il n’y a pas d’éléments forts prouvant une agression ou un acte forcé. »

Puis vient le tour de la défense. Kenneth Thomson, le nouvel avocat de la victime s’avance vers les micros. Sur un ton ferme, voire cassant, il défend la probité de sa cliente. « Tout l’argent, le pouvoir et l’influence de Dominique Strauss Kahn ne change rien sur ce qu’il a pu faire dans cette chambre d’hôtel. Elle se battra pour sa dignité en tant que femme.  Elle est dévastée, traumatisée par ce que Dominique Strauss-Kahn lui a fait.  C’était une agression sexuelle terrible à l’encontre d’une femme innocente. » Quant aux spéculations sur le retrait éventuel  de son témoignage, il les balaye d’une phrase : « Elle va venir dans ce tribunal. Elle témoignera, et dira au monde entier ce que Dominique Strauss-Kahn lui a fait subir. » Le ton est donné.

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