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Donald Trump, quel plaisir éprouvez-vous à mépriser ainsi François Hollande ?
©AFP

Vilain, va ...

Oui votre attitude est scandaleuse ! Notre président a été élu au suffrage universel direct. Et vous seulement au suffrage indirect.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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La France gronde. La France est en colère. La France rumine sa vengeance. Vous avez insulté gravement notre président. Vous l’avez humilié en lui manquant totalement de respect. Et vous avez osé manifester à son égard un mépris des plus arrogants. Honte à vous Donald Trump !

Quand vous avez été élu François Hollande avait fait savoir combien vous lui déplaisiez. Et vous rien, pas un mot. Puis il a multiplié les déclarations indiquant que vos projets lui paraissait catastrophiques. Et vous rien, pas un mot. Enfin il est allé plus loin avec une estocade lors de la conférence sur le Proche-Orient organisée par ses soins à Paris : un “avertissement” pour vous a-t-il dit. Et vous, rien, pas un mot.

Quelle suffisance ! Quelle morgue ! Vous vous croyez dans un saloon avec vos colts ? Au sommet de votre horrible tour assis sur vos milliards ? Une actrice américaine dit du mal de vous pendant la remise des Golden Globes ? Vlan, vous lui envoyez un tweet assassin dans la figure. Un sénateur démocrate trouve que vous n’êtes pas légitime ? Pan, il reçoit de vous un tweet moqueur lui suggérant de s’occuper de ses électeurs qui ne vont pas bien ! Et Hollande qui ne ménage pas ses efforts pour se faire remarquer de vous ? Rien, pas le moindre petit tweet.

Votre silence est une goujaterie. On sait que vous êtes grossier et mal élevé. Mais quand même là vous dépassez les bornes. De quel droit faites vous ainsi souffrir notre président ? De quel droit engueulez-vous Angela Merkel et pas François Hollande ? Par quelle aberration faites vous une cour torride à une dame rosbif du nom de Theresa May sans aucune considération pour le sex-appeal de notre président ?

Nos sources aux Etats-Unis nous indiquent que vous avez convoqué celui qui sera votre Secrétaire d’Etat. “C’est qui ça François Hollande?”. Réponse de l’intéressé : “Heuu…”. Votre colère fut grande. “Mais renseignes toi et si tu es pas capable de trouver demande à John Kerry !”. Le futur Secrétaire d’Etat alla illico aux renseignements. Il revint triomphant : “Kerry dit que François Hollande est le président de la République Française”.

Les mêmes sources m’informent également que vous avez voulu en savoir plus sur François Hollande. La CIA fut chargée de détecter ce qu’il y avait de notable et de remarquable dans la vie de notre président. Le patron des services de renseignement vint vous voir. “Nos services indiquent que François Hollande se déplace nuitamment en scooter dans Paris pour aller voir sa maîtresse”. Et là, me rapporte-t-on, le grossier personnage que vous êtes est parti d’un énorme éclat de rire. “Ha ha ha … il ne peut pas comme moi faire venir des filles russes dans son lit ?”

Vous êtes, Donald Trump un être méchant. Et la France, fière et indomptable, ne le vous pardonnera jamais. D’autant plus que vous avez poussé à l’extrême votre manque de savoir vivre. On m’assure que vous avez fait convoquer un très subalterne chargé de communication. Et que vous lui avez ordonné de passer de votre part à la presse française (la presse américaine qui aime les choses sérieuses a refusé de s’occuper de notre président) le message suivant. “Une voiture vide s'arrêta dans la cour de l’Elysée et François Hollande en descendit”.

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