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Crise migratoire : et Matteo Salvini mit Emmanuel Macron KO !
©ANDREAS SOLARO / AFP

Mauvais western

Le président de la République affirme qu'il se tient debout. Il a une façon de l'être qui ressemble beaucoup à une position couchée.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Emmanuel Macron est un pianiste. Il tape nerveusement sur son bastringue. Et ses notes disent que les populistes italiens vont voir ce qu'ils vont voir. Que Matteo Salvini, le ministre italien de l'Intérieur, est un cynique et un nationaliste. Car les Italiens ne veulent plus de migrants : ils en ont déjà beaucoup. 
Emmanuel Macron continue sans relâche d'aligner des notes sur son piano. Il est, comme dans les westerns, dans un saloon où les balles sifflent. Et au-dessus de son instrument musical, l'écriteau bien connu :"Ne tirez pas sur le pianiste, il fait ce qu'il peut!". Comme nous sommes sans pitié, nous allons tirer sur le pianiste.
La nuit dernière, les 28 de l'Union Européenne, ont conclu péniblement un accord sur les migrants. Certains disent que la montagne a accouché d'une souris. Ils sont bien trop gentils : la souris a accouché d'un moucheron. Macron qui n'a peur de rien – et en tout cas pas du ridicule – a éprouvé le besoin de s'en féliciter. 
L'accord prévoit que les migrants seront répartis entre les 28. Hourra ? Non ! Car il précise que cela se fera sur "la base du volontariat". Qui veut des migrants en prendra. Qui n'en veut pas n'en prendra pas. L'Italie n'en veut pas, suivie en cela par la Grande-Bretagne (qui aime les migrants mais seulement à Calais), la Hongrie, la Pologne, la République Tchèque, Malte et la Grèce qui les envois en Turquie. Salvini – Macron : 1-0! 
L'accord stipule également que des centres de tris pour migrants, appelés "centres de désembarquement", seront installés dans les pays européens. Hourra ? Non ! Cela se fera également sur la "base du volontariat". L'Italie n'est pas volontaire, Salvini-Macron : 2-0 !
Toute cette comédie est pitoyable. L'idéal européen – oui ça existe !- mérite mieux que ces souffreteuses palinodies. Salvini avait dit que la crise migratoire ferait exploser l'Union Européenne d'ici un an. Une explosion avec ses flammes et son fracas aurait pu être une occasion de finir en beauté. Au lieu de cela, l'Europe continue de traîner sa pauvre et vieillissante carcasse.
Elle est en fin de vie. En soins palliatifs. Plongée dans un coma artificiel. Parfois les médecins décident de débrancher le malade pour lequel ils ne peuvent plus rien. Il serait charitable de le faire avec l'Europe. 

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