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Cordelia de Castellane - CdeC : " La crise m'a obligé à être plus inventive et visionnaire"
©CdeC

L'interview Atlantico Business

Lancée en 2006, la marque de prêt-à-porter pour enfants emprunte du nom de sa fondatrice et dirigeante, a connu une croissance fulgurante en toute discrétion. Avec une vingtaine de boutiques en France et de nombreux corners dans le monde, comme au Japon ou aux États-Unis, l’esprit "chic et pas cher" de CdeC devrait réaliser environ 6 millions d'euros de chiffre d’affaires pour 2013.

Cordelia de Castellane

Cordelia de Castellane

Cordelia de Castellane est fondatrice et directrice de "CdeC by Cordelia de Castellane". Après des débuts chez Chanel et Gucci, elle travail aux côtés d’Emanuel Ungaro pendant 7 ans. En 2006 elle lance sa marque de vêtements pour enfants qui compte, en 2013, environ 25 boutiques en France, Angleterre et Belgique.

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Atlantico Business : Quelles sont les éléments qui ont permis ce développement rapide ?

Cordelia de Castellane :Je crois que c’est le fait d’avoir commencé, en 2006, par des ventes privées. Je travaillais dans la mode pour femme, chez Ungaro, quand j’ai voulu prendre du temps pour mes enfants. J’ai fait quelques vêtements que j’ai vendus dans mon salon, et tout est parti assez vite. Les ventes se sont multipliées et j’ai commencé à avoir un réseau de plus de 100 ventes-privées. Ces deux années de ventes "à la Tupperware" ont été essentielles parce qu’elles ont mis au point les produits, les modes de production. Cela m’a permis d’avoir du temps pour mettre en place mes offres et connaître mes clients, leurs attentes, et en fidéliser un peu partout dans les grandes villes. Le chiffre d’affaires restait marginal mais ce fut deux années clés dans le pilotage de mon entreprise. Du coup, quand j’ai ouvert mes premières boutiques à partir de 2008, j’avais déjà une clientèle. 

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Sur le marché du vêtement pour enfant, les concurrents sont nombreux. Quelle a été votre stratégie pour vous différencier ?

On a beaucoup étudié le prix de nos produits pour avoir un produit raffiné à un prix abordable donc sur notre gamme de prix nous sommes assez seuls. Avec des pièces entre 30 et 55 euros, nous ne sommes pas tellement face à des gros groupes car nous sommes un petit peu plus chers. Je crois aussi que l’identité de la marque est importante. Nous proposons des choses raffinés, contemporaine, avec une petite touche très parisienne. Notre idée, c’est de rendre cet esprit luxe abordable. Et puis, contrairement à ces concurrents, nous allons fortement nous développer à l’internationale. On ouvrira cette année une boutique à Londres, une deuxième à Bruxelles et pourquoi pas New-York, le plus possible en magasin en propre.

Vous avez véritablement commencé à développer cette marque au début de la crise, qu’est-ce que vous retenez de cette période ?

Tout a été plus difficile mais cela a été intéressant pour une société comme la nôtre qui se lançait. La crise nous a permis de faire quelques bonnes affaires. J’ai acheté beaucoup de mes boutiques pendant cette période, alors que les pas de portes étaient en liquidation judiciaire. J’ai également donné des postes à des gens qui cherchaient du travail depuis longtemps. Je crois aussi que la crise nous a forcés à avoir une autre vision des choses, à être plus inventif et visionnaire dans la manière de positionner notre marque. On a été obligé de faire preuve d’un peu d’imagination. Et puis, quand vous commencez au beau milieu de la crise, tout semble plus facile dès que les premiers signes de reprise apparaissent ! A l’heure actuelle, il est temps que le gouvernement prenne conscience qu’il faut aider les entreprises. Quand on nous tombe dessus avec des charges sociales qui sont le même montant qu’un salaire, je me dis que ce n’est pas aujourd’hui que je vais pouvoir créer des emplois. Il faut s’attaquer à cela.

Propos recueillis par Julien Gagliardi

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