Cancer du sein, la révolution ? Une demi-heure d’un nouveau traitement pourrait remplacer des semaines de radiothérapie<!-- --> | Atlantico.fr
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L'institut national d'excellence en santé et services sociaux expérimente des rayons censés remplacer la chimiothérapie pour les patients atteints de cancer du sein.
L'institut national d'excellence en santé et services sociaux expérimente des rayons censés remplacer la chimiothérapie pour les patients atteints de cancer du sein.
©DR

On passe la seconde

Alors qu'aujourd'hui les personnes atteintes d'un cancer du sein doivent se soumettre à plusieurs semaines de radiothérapie, une nouvelle méthode sur le point d'être validée par les autorités sanitaires pourrait bien changer leur vie.

Jacques Saglier

Jacques Saglier

Jacques Saglier est chirurgien plasticien, spécialiste du cancer du sein auquel il a consacré plusieurs livres.

Il est l'auteur de Cancer du sein : Questions et réponses au quotidien (2009) ainsi que La femme et le cancer du sein (2005, éditions Odile Jacob). Il vient de publier Cancers du sein : nouveaux traitements, nouveaux médicaments (2014, Odile Jacob). 

Son dite personnel : www.drjsaglier.com

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Atlantico : L'institut national d'excellence en santé et services sociaux expérimente des rayons censés remplacer la chimiothérapie pour les patients atteints de cancer du sein. Une séance de ces rayons à la sortie du bloc opératoire serait capable de remplacer des semaines de radiothérapie. Jusqu'à 36 000 femmes pourraient en bénéficier. En quoi consiste cette nouvelle méthode de traitement ? 

Jacques Saglier : Ce nouveau type de radiothérapie remplacerait la radiothérapie conventionnelle, qui s'étale sur plusieurs semaines après l'intervention chirurgicale chez le patient atteint du cancer du sein, de 5 semaines environ. La radiothérapie permet de détruire localement les cellules touchées par le cancer. Cette nouvelle méthode consiste à remplacer la radiothérapie conventionnelle par une seule séance, qui se produirait juste après l'intervention chirurgicale lorsque le patient est encore sous anesthésie.

Quels sont les avantages de cette nouvelle méthode ?  

Cela permet de prendre moins de temps qu'une radiothérapie conventionnelle tout en étant aussi efficace. C'est l'avantage essentiel. Il faut savoir qu'il existe peu de centres de radiothérapie, les patients doivent donc faire des dizaines voire des centaines, pour les cas les plus extrêmes, de kilomètresplusieurs fois par semaine. Cela pose indéniablement des problèmes logistiques aux patients. Les patients américains connaissent le même problème. 

Cette méthode est-elle efficace quel que soit le stade de la maladie ? 

Non. L'efficacité de cette méthode n'est pas universelle. On sait que qu'elle va sûrement être validée pour les formes peu agressives de cancers chez les femmes de plus de soixante ans. Ce n'est pas pertinent  pour une jeune femme atteinte d'une forme de cancer plus grave, car pour ce type de cas l'efficacité n'est pas prouvée.

Cette méthode pourrait être utilisé dès février 2015 en Angleterre. Comment dépister et anticiper les effets secondaires dans ce cas ? 

C'est difficile de le dire tant que nous n'avons pas un recul assez important. Un certain nombre de centres hospitaliers en France (Montpellier, Nantes, Lille...) commencent à utiliser cette méthode sur des cas très, très ciblés. Les principaux effets ont déjà été étudiés, mais sur ces femmes de plus de 60 ans avec une forme peu agressive de cancer. 

Quels sont les risques de ce traitement ? 

Les risques ne sont pas considérables. A ma connaissance, il n'y a pas d'effets secondaires importants. Le risque essentiel, et pour lequel il nous manque du recul, réside dans le taux de récidive. 

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