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Campus UMP : 
majorité cherche projet, désespérément
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Zone franche

Le parti socialiste n’a sans doute pas un excellent projet pour 2012, mais il en a un…

Hugues Serraf

Hugues Serraf

Hugues Serraf est écrivain et journaliste. Son dernier roman : La vie, au fond, Intervalles, 2022

 

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Franchement, que va-t-il vraiment rester de cette université d’été de l’UMP, au-delà du sentiment que la majorité est au moins aussi balkanisée que le PS ? Mais le recul pitoyable du gouvernement sur la hausse de la TVA des tickets d’entrée au Futuroscope, pardi !

Bon, le « campus » temporaire de la majorité aurait planté ses tentes à Poitiers, on aurait pu prendre ça pour l’hommage poli d’un invité à ses hôtes. Un peu comme la bouteille de bordeaux que l’on amène chez les amis qui vous reçoivent à diner. Mais à Marseille, où les seuls tickets d’entrée à faire débat sont ceux des parkings Vinci et ne sont de toute manière soumis à aucun impôt, est-ce bien raisonnable ?

On pourrait d’ailleurs se demander pour quelle étrange raison les parcs d’attraction bénéficiaient d’un tel régime fiscal de faveur. Un après-midi chez Mickey ou Astérix, est-ce la détente de base sans laquelle les Français seraient encore plus déprimés ? Une sorte de SMIC ludique ?

Mais qu’importe : les goûts et les manœuvres électorales, ça ne se discute pas. Et le soutien d’un UDF historique comme Jean-Pierre Raffarin à un président de plus en plus RPR-isé, ça vaut bien ces 90 millions d’euros de manque à gagner sur le plan d’économie tout juste annoncé par François Fillon.

Ah, on aurait aussi aimé en apprendre davantage sur le « projet 2012 » de l'UMP, maintenant que la rupture est passée de mode. Mais Bruno Le Maire, le malheureux chargé de le composer, s’est contenté de dire qu’il coûterait « zéro euro » et serait centré sur « la réduction de la dépense publique, la justice et l'autorité ».

On aurait aimé, donc, mais on s’en passera.

Bien sûr, la projection sur grand écran des méchancetés barries par les éléphants socialistes les uns sur les autres a permis aux militants de se bidonner cinq minutes, mais l'absence manifeste de vision a surtout rendus les observateurs un poil plus exigeants nostalgiques du programme PS. C'est qu'un programme dont tout le monde cherche à se distancer, au final, c'est toujours mieux que pas de programme du tout.

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