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Bedos, Guillon : la gauche telle qu'elle est…
©Capture d'écran

C'est pas drôle

Il faut s'intéresser à ces deux personnages. Leurs propos en disent long sur une défaite accablante de la pensée.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Il était une fois la gauche… Elle était… Et elle n'est plus… Enfin elle n'est plus rien de ce qui pourrait respirer la dignité et l'honnêteté. Elle a aujourd'hui un double visage plutôt hideux : celui d'un vieux débris et celui d'un petit inquisiteur hargneux et sectaire. Nous avons nommé Guy Bedos et Stéphane Guillon.

Mais on ne peut quand même pas résumer la gauche à ces deux caricatures? On ne peut pas ? Ah Bon ? Mais qui à gauche a désavoué ces deux humoristes ouvertement proclamés de gauche ? Qui a dit : pas eux et pas ça ? Alors dans l'attente, très hypothétique, d'une telle réaction nous en resterons à : qui ne dit mot consent.

Commençons par le plus âgé des deux. Pour qu'il n'y ai pas de malentendu précisons que "vieux débris" n'a rien à voir avec la date de naissance de Bedos. Merci de prendre ça pour un constat clinique de ce qu'il a dans la tête : de la choucroute mélangée à du couscous le tout noyé par des flots de mélasse.

Bedos a donc fait savoir qu'il n'était pas contre "qu'on assassine Trump"! Il a toutefois omis d'indiquer s'il était volontaire pour cette tache de salubrité publique. Pas plus qu'il n'a révélé le modus operandi de cette action de peur, sans doute, que les services secrets américains n'y fassent obstacle.

Laissons maintenant les postillons de Guy Bedos pour nous intéresser à ceux de Stéphane Guillon. Lui fait dans un genre plus vigoureux. Façon Fouquier-Tinville, des Comités de salut public où Vychinski, le procureur des tristement célèbres procès de Moscou. Il s'en est pris à Barbara Lefebvre anonyme jusqu'à ces derniers jours. Elle s'est fait connaître pendant "l'Emission Politique" quand elle a pris à parti Macron sur certains de ses soutiens qui, selon elle, flirtaient avec les Frères musulmans.

Barbara Lefebvre est prof. C'est assez banal et n'appelle pas polémique. Mais elle est aussi filloniste : et ça c'est rédhibitoire. Stéphane Guillon a donc dégainé. A l'arme lourde. "Barbara Lefebvre ment sans vergogne comme son mentor François Fillon" a-t-il dit. Et il a ajouté que le mensonge était "dans leur ADN". "Dans leur ADN" ? Menteurs depuis toujours, menteurs héréditaires, menteurs de père en fils ! Il n'y a pas de quoi en rire. Mais vomir on peut.

Comme il est question ici d'humoristes terminons sur une note plus plaisante. Stéphane Guillon qui est d'humeur combative a indiqué qu'une victoire de Marine Le Pen ne lui déplairait pas car il pourrait alors "entrer en résistance". Va-t-il prendre le maquis dans le Lubéron ou à Saint Germain des Prés ? On a mieux pour lui. Il ira pousser Guy Bedos dans sa chaise roulante, piégée à l'explosif, rue du Faubourg-Saint-Honoré. Et il précipitera le tout contre la grille de l'Elysée. 

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