Baby-sitting dating : quand trouver une nounou devient aussi difficile que de se mettre en couple<!-- --> | Atlantico.fr
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Selon Aline Pô, il y a une pénurie ou une difficulté à trouver quelqu'un pour garder les enfants.
Selon Aline Pô, il y a une pénurie ou une difficulté à trouver quelqu'un pour garder les enfants.
©DR

Madame Doubtfire

Entre aujourd'hui et mercredi, le Crous de Paris assistera à un étrange ballet entre familles et baby-sitters dans un speed-dating d'envergure pour trouver la perle rare qui gardera votre progéniture. C'est la 7ème édition de cet évènement organisés conjointement avec le Pôle emploi.

Aline Pô

Aline

Aline Pô est responsable du service jeunesse de la ville du Chesnay dans les Yvelines

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Atlantico: Comment le problème de garde en France et notamment en région parisienne a presque imposé le concept du baby-sitting dating ?

Aline Pô : On a remarqué qu'il y avait une demande croissante de la part des parents pour trouver une personne venant chercher leurs enfants à la fin de l'école. Beaucoup ne veulent pas utiliser le service municipal d'accueil car ils préfèrent, pour des raisons de praticité, avoir leurs enfants déjà à la maison. C'est rassurant sauf qu'il y a une pénurie ou une difficulté à trouver quelqu'un. Ce concept permet aux parents et aux baby-sitters de se rencontrer autour d'une table et d'établir une premier contact et, qui sait, une réponse au problème du mode de garde. Les entretiens se passent comme le speed-dating entre célibataires. Dix minutes d'entretien et la baby-sitter change de famille. Bien sûr, en amont, le besoin des familles est mis en avant pour que chaque partie s'oriente vers les bonnes personnes. Parfois, certains parents ont un coup de foudre pour une personne et repartent satisfaits d'avoir trouvé un mode de garde avec la bonne personne.

Quels types de profils se retrouvent à ce genre d'événements ?

Au niveau des familles, on a de tout mais il s'agit bien entendu des gens qui n'ont pas trouvé ailleurs de solutions de garde. C'est un peu leur dernier recours. Du côté des baby-sitters, on trouve des profils très divers. Tout d'abord, des baby-sitters de formation envoyées par Pôle Emploi. On a aussi des séniors et des mères de familles à l'emploi du temps assez  large. Ceci dit, la plupart du temps, nous sommes avec des étudiants et des lycéens qui veulent arrondir leurs fins de mois et qui ont aussi de vrais disponibilités en terme d'horaires.


Comment la collectivité reçoit-elle ce projet ?

Plus que bien au vue des difficultés qu'elles rencontrent. Les familles ont l'impression de trouver un nouvel interlocuteur face au vide de solutions. Elles sont souvent contentes d'avoir participé et même si elles ne trouvent pas leurs bonheurs, on leur a donné les moyens de chercher et c'est quelque chose qui plaît.

On a aussi parfois des familles qui arrivent en étant désespérées car elles ne trouvent rien. C'est pour cela que nous faisons exprès d'organiser ça fin septembre ou début octobre pour laisse à chacun le temps d'avoir son emploi du temps qui s'est stabilisé et permettre un vrai échange de qualité. A noter aussi qu'au vue de la conjoncture économique actuelle, nous avons des mamans qui en plus de leurs postes à mi-temps se transforment en baby-sitters pour d'autres enfants à 16h30 et arrondissent ainsi leurs fins de mois.

Propos recueillis par Valérie Meret

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