Attentat de la rue Monsigny : la très surprenante déclaration de Dalil Boubakeur<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
France
Attentat de la rue Monsigny : la très surprenante déclaration de Dalil Boubakeur
©GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP

Allah n’avait pas été informé…

Le recteur de la grande Mosquée de Paris pèse ses mots. Et ceux qu’il a choisis valent leur poids de cacahuètes.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

Voir la bio »

Dalil Boubakeur est une autorité en matière de religion musulmane. Il sait ce qu’est l’Islam. Et ce que n’est pas l’Islam. C’est pourquoi durant longtemps il s’est refusé à toute déclaration concernant les attentats terroristes. En effet, selon son raisonnement, les auteurs de ces actes n’étaient pas de vrais musulmans.

Moyennant quoi Dalil Boubakeur ne voyait pas à quel titre les vrais musulmans seraient appelés à les condamner. Déniez, déniez il en restera toujours quelque chose… Puis il a assoupli cette position sans doute un peu trop rigide. Et, es-qualité, il condamne dorénavant les attentats.

Il l’a donc fait cette fois ci. Mais d’une façon pour le moins singulière : « l’agresseur ne peut se revendiquer d’aucune religion » a-t-il déclaré. Tartuffe a trouvé son élève. Le terroriste en effet ne peut se revendiquer ni du catholicisme, ni du protestantisme, ni du judaïsme, ni de l’orthodoxie, ni du bouddhisme… J’ai oublié une religion ? Oui, celle que ne veut pas citer le recteur de la Grande Mosquée de Paris.

Si M. Boubakeur avait des rapports un peu plus étroits avec les notions de vérité et d’honnêteté il aurait pu dire : « l’agresseur ne peut se revendiquer de l’Islam ». Ça aurait été normal et bien. Mais le mot « Islam » ne peut pas ne doit pas être prononcé. Ce serait discriminant, stigmatisant et islamophobe.

Rue Monsigny tout le monde a entendu l’assassin crier : « Allah Akbar ! ». Mais il n’a pas crié suffisamment fort : ses paroles ne sont pas parvenues jusqu’aux oreilles de M. Boubakeur. Il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre.

Avec tout le respect qu’on doit au recteur de la Grande Mosquée de Paris force est de constater que son corps (ça vaut aussi pour sa tête) est enveloppé d’une épaisse graisse de niaiserie triomphante. Pour la faire fondre une séance de hammam lui ferait le plus grand bien.

Facile : il en a un juste devant sa porte. Il pourra faire profiter de ce bienfaisant bain de vapeur la rédaction de Libération. Seul de toute la presse française – qui parle d’une victime – ce journal a titré : « Deux morts lors de l’attentat ». L’assassiné et l’assassin sur le même plan !

Benoît Rayski est l'auteur de :

Le gauchisme maladie sénile du communisme

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !