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2017 : qui sera président de la République ?
©Reuters

Elections, piège à cons

Pour parler franchement, on ne sait pas vraiment. Mais on sait, à coup sûr, qui ce ne sera pas…

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Ce ne sera pas François Hollande. L'actuel chef de l'Etat a réussi à être ce à quoi aucun de ces prédécesseurs n'était parvenu : le croisement étonnant entre le mollusque et la taupe. Du mollusque il a la vivacité pétillante et le quotient intellectuel. De la taupe il a pris l'habitude, à en croire tous les sondages, d'élire son domicile très bas sous terre.

Ce ne sera sans doute pas non plus Nicolas Sarkozy. Un Bygmalion par-ci, des enregistrements et des écoutes par-là. Ca fait peut-être beaucoup pour un seul homme. Ce ne sera pas Jean-François Copé, mais ça personne n'y avait réellement pensé. Ce ne sera pas Alain Juppé. Il est pourtant intelligent, "le plus intelligent de nous tous", disait de lui Jacques Chirac. Il a été digne et courageux : pour protéger son patron il a accepté l'omerta et s'est laissé condamner à sa place. Mais en 2017 il aura 72 ans. Quelques années de trop.  Ce ne sera pas non plus François Fillon. Il a, et aura, l'âge qui convient, certes. Mais la haine que lui vouent les copéistes (il y en a encore quelques uns) et les sarkozystes (ils sont, eux, fort nombreux) le fera trébucher. A l'UMP on est très doué pour les croches-pattes.

Ce ne sera pas, à gauche, Dominique Strauss-Kahn. Il est brillant et excellent économiste : les grands de ce monde et de la finance s'arrachent ses conseils. Mais voilà, comme dans la chanson de Pierre Perret, on sait tout, tout, et même beaucoup trop, sur son zizi. Car on imagine assez bien ce que ses adversaires dessineraient sur ses affiches électorales. Il faudrait donc un homme providentiel. Mais les de Gaulle ne poussent pas comme champignons après la pluie. Alors pourquoi pas une femme providentielle ? A en juger par les résultats des européennes, ils sont nombreux à le souhaiter. Nous avons effectivement une Jeanne d'Arc prête à faire don de sa personne pour sauver son roi, c'est-à-dire la France. L'adhésion qu'elle suscite est forte. Mais le rejet massif dont elle est l'objet lui promet une défaite sans appel.

Alors il conviendrait peut-être d'envisager autre chose. Rétablir le scrutin proportionnel. Pas parce que le FN le réclame. Mais parce que l'éclatement des grandes églises de droite et de gauche en une multitude de petites chapelles l'exige. Redonner aux députés ainsi élus le droit de désigner un président, juste utile pour l'inauguration des chrysanthèmes, comme dans tous les pays démocratiques d'Europe. On entend déjà geindre les vestales du temple de la Vème République : le pays sera ingouvernable, instable, comme sous la IVè. Ah bon ? Parce que vous croyez qu'on est gouvernés actuellement ?

A lire du même auteur : Le gauchisme, maladie sénile du communisme, Benoît Rayski, (Atlantico éditions), 2013. Vous pouvez acheter ce livre sur Atlantico Editions.

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