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"Révoltons-nous", dit George Orwell. Il n’est pas trop tard pour l’écouter
©AARON TAM / AFP

Contre les empoisonneurs qui nous empoisonnent

De cette insurrection il ne faut attendre aucun triomphe. Mais seulement de la dignité retrouvée.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Depuis 80 ans, La France vit (survit ?) de défaites en défaites. La débâcle de 1940. La capitulation de Dien Bien Phu en Indochine. Le retrait de notre armée d’Algérie. Elle en vit une autre plus insidieuse : la défaite de la pensée. Car on nous apprend à ne plus penser. Ecouter suffirait donc à notre bonheur. 

Citons Orwell en entier : « Ils se révolteront quand ils deviendront conscients et ils deviendront conscients quand ils se révolteront ». La révolte est tout car elle permet de se tenir debout. Et là est la plus belle des victoires. 

Nous sommes gouvernés par un bavard comme le dit sur Atlantico Edouard Husson dans un texte magnifique. D’autres bavards sont à l’œuvre dans l’opposition : les borborygmes de Jean-Luc Mélenchon en portent témoignage. On nous parle en nous noyant sous un flot de paroles qui sont autant de sparadraps collés sur notre bouche. Des Pères Ubu nous enfoncent dans le crâne qu’il ne faut pas haïr nos ennemis. Il n’y a plus certes comme du temps de Staline des haut-parleurs dans les rues diffusant les mots du maître. Mais les Pères Ubu sont là. 

Ils s’emploient à nous asservir. Des Pères Ubu de toute obédience sont au-dessus de nous pour nous étouffer. Il y en a de toutes sortes. Mais ils émettent tous le même son. Indigénistes et leurs compagnons de route, semi-lettrés omniprésents, profs lobotomisés par les pédagos, éditorialistes complaisants, escrocs verts, vestales du temple des éoliennes, apôtres de la préférence immigrée… 

Ils donnent de la voix avec une telle constance que, prisonniers de leur verbe, nous finissons par nous demander si peut-être ils n’ont pas un peu raison. Référons-nous encore à Orwell. Avec eux ce n’est plus Big Brother mais Big Other ! 

La France bien sûr n’est qu’une puissance moyenne. Il n’y a pas de honte à cela. Mais devons-nous accepter qu’on nous transforme en êtres moyens, c’est-à-dire médiocres, formatés pour toutes les soumissions, toutes les compromissions ? Révoltons-nous comme dit Orwell : pour rester debout. Sans pour autant détester les autres, sauf ceux qui veulent nous faire taire. Un proverbe juif dit bien ce qu’il faut dire. « Si je ne m’aime pas, qui m’aimera ? Mais si je n’aime que moi, qui suis-je » ? Alors aimons-nous !  

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