"La sentence" de John Grisham : un thriller qui maintient sous pression<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Culture
"La sentence" de John Grisham : un thriller qui maintient sous pression
©

Atlanti Culture

John Grisham a publié "La sentence". "Avec cette œuvre majeure et unique, John Grisham nous embarque dans un voyage incroyable, du vieux Sud ségrégationniste aux jungles des Philippines de la Seconde Guerre mondiale".

Didier Cossart pour Culture Tops

Didier Cossart est chroniqueur pour Culture Tops

Voir la bio »

"La sentence" de John Grisham 

JC Lattès, 502, 22,90 €

RECOMMANDATION
Bon


THEME
Pete Banning est un planteur de coton dans l’état du Mississippi. Un matin d’octobre 1946 il se lève pour aller assassiner le pasteur de l’église méthodiste de sa petite ville de Clanton. Il ne donne aucune explication de son geste et, malgré qu’il soit un Blanc respecté dans un état encore ségrégationniste, il est exécuté sur la chaise électrique installée pour l’occasion dans la salle du tribunal de la ville.

Pete Banning est un héros de la guerre du Pacifique durant laquelle il a survécu aux camps de la mort puis a passé plusieurs années abominables dans la jungle des Philippines à combattre les Japonais dans des embuscades cruelles. On imagine que pendant l’absence de Pete il a dû se passer un événement entre son épouse jeune et jolie et le pasteur, un évènement suffisamment grave pour qu’à son retour de la guerre Pete assassine « de sang froid » le pasteur. 

POINTS FORTS
Dès la première page on est happé par l’écriture de John Grisham et on ne lâche que difficilement le livre pour reprendre des forces. Le début du roman ressemble beaucoup au De sang froid de Truman Capote, à savoir que l’histoire est connue dès le début, à la différence qu’ici il faut attendre la dernière page pour découvrir la vérité : thriller oblige. 

Pour nos prochaines vacances d’été sur une plage française c’est le roman parfait.

Une grosse partie du roman nous plonge dans l’horreur de la guerre du Pacifique, aux Philippines, où les américains furent cruellement étrillés par les japonais. Pour nous Européens, le roman nous permet de mieux connaître l’histoire de cette autre guerre du bout du monde.

Enfin l’intrigue se passant dans le sud ségrégationniste de l’après guerre, l’analyse des comportements raciaux et de la pratique judiciaire est intéressante.

POINTS FAIBLES
Malgré une intrigue faible le talent de John Grisham parvient à nous maintenir sous pression.

EN DEUX MOTS
Le roman nous explique comment un assassin blanc, beau, riche et fort peut, malgré tout le talent de ses avocats, être conduit à la chaise électrique même si en Amérique il aura plus de chance de survie qu’un Noir, semble-t-il.

UN EXTRAIT
Thompson était content. L’exécution s’était déroulée sans problème. Hormis ces hurlements qui avaient fait trembler toutes les vitres, et les yeux qui avaient fondus, il ne s’était rien produit de particulier. C’était sa trente-huitième exécution et c’était bien vrai : il n’y en avait jamais deux pareilles. Thompson pensait avoir tout vu, des chairs calcinées aux os brisés quand le corps cédait, mais la nature réservait toujours des surprises. Globalement, toutefois, c’était un bon soir pour l’état du Mississippi. (p.207)

L'AUTEUR
Est-il besoin de présenter John Grisham qui depuis des années fait trembler d’effroi et d’impatience les lecteurs du monde entier avec ses thrillers captivants, beaucoup étant des best-sellers?

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !