Attaque
"Et vous, vous mettez de l'argent de côté ?"
La question de J.J Bourdin sur RMC à François Fillon est un condensé assez navrant des propos dans cette campagne présidentielle. Le résumé à la fois du focus journalistique porté, du rapport à l'argent dénoncé par les medias, et des questions- piège dont on ne peut sortir qu'à son détriment.
Ce constat n'a rien à voir avec celui auquel la question était posée, c'eut été à peu près la même chose avec n'importe lequel d'entre eux sous une autre forme. D’une rare subtilité cette question précise est un chef d'oeuvrede perversité dans la mesure ou elle n'est formulée que pour lebuzzet la reprise médiatique; ce qui fut le cas !
Le crime parfait, jugez un peu:
1- en posant la question on a bien sur à l'esprit le revenu de l'interviewé pour pouvoir le confronter à sa situation financière, (toujours" bien meilleure" que celle du français moyen).
2- si la réponse est OUI, immédiatement l'accusation va porter sur la "richesse" du candidat (les français eux n'arrivent pas à épargner)sur la provenance deses revenus (argent public et c'est scandaleux d'économiser de l'argent public! ou bien privé et c'est louche pour un homme politique)
3- Si par malheur il épargne et le dit, que fait-il de cette épargne ? Il la place? Scandale: la bourse, le capitalisme etc.
4- si NON il ne met pas d'argent de coté:"Comment peut il gérer la dette française incapable d’économiser dans sa propre famille.”(sic) on reste sans voix.Il dépense tout : Scandale, consumérisme, gouts de luxe ...
5-S'il répond " cela ne vous regarde pas “nouveau diatribe sur la nécessaire transparence, les revenus mystérieux forcément caché etc.
Et sans arrêt on inculque aux français que l'argent est haïssable quoiqu'on en fasse, que le capitalisme est abjecte, le grand patronat une maffia internationale, les petits patrons un ramassis d’esclavagistes, les banquiers des bandits de grand chemin, les candidats des pourris .
Vivement les élections! Qu’on en finisse avec cette déplorable image que cette campagne méprisable nous renvoie... de nous mêmes.
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