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Urine et excréments : solutions énergétiques du futur
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Motocrotte

Chauffer de la nourriture, faire pousser des plantes et alimenter des véhicules sont déjà possibles avec les déjections humaines.

Les initiatives se multiplient à travers le monde pour régler le problème de salubrité causé, dans les pays les moins développés, par les déjections humaines. Utiliser celles-ci comme matières énergétiques en est une, et peut-être la plus durable. 500 litres d'urine et 50 kilogrammes d'excréments produits chaque année par chaque être humain offre une gamme de solutions très étendue.

Electricité et matériaux de chauffage ont ainsi pu être produits grâce au pipi et caca. Les scientifiques du Bristol Robotic Laboratory ont obtenu le soutien de la fondation Gates dans le cadre du Grand Challenges Explorations, afin de développer des piles à bactérie utilisant l'urine et capable de fournir de l'électricité. Une expérience dont la portée est encore limitée. Plus que celle effectuée par le gouvernement du Rwanda dans ses prisons : la nourriture y est en effet chauffée par du biogaz, issu des excréments des prisonniers, qui se révèle moins polluant, moins onéreux et moins nocif que les énergies fossiles.

L'urine pourrait également profiter au bâtiment, puisqu'elle permet également la fabrication de briques. L'architecte américaine Ginger Krieg Dosier a supprimé le processus de cuisson des briques, très gourmand en énergie, en utilisant de l'urine, associée à du sable, des bactéries et du chlorure de calcium.

Enfin, si l'on connaît déjà l'utilisation des déjections humaines comme carburant et comme engrais, plusieurs initiatives nouvelles se développent dans ces domaines. La société GENeco, basée au Royaume-Uni, a créé une voiture alimentée par des excréments. L'expérience, réalisée à partir des selles de 70 foyers, a permis au véhicule de parcourir 16 000 km ! En Zambie, l'association Wasaza utilise déjà de l'urine, fermentée durant un mois, et des excréments, filtrés avec de la terre et de la sciure de bois, en guise de fertilisants, qu'elle vend 1,60 dollar aux agriculteurs du pays africain. L'entreprise suédoise PeePoople, elle, a créé un sac biodégradable nommé PeePoo (littéralement PiCa, pour "PipiCaca"). Il suffit d'y faire ses besoins pour que les déjections se mêlent à l'urée contenue dans le sac et, au bout de quatre semaines, puissent servir d'engrais.

Lu sur Youphil.com

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