Propriété du château de Toulouse-Lautrec : le parquet décide de faire appel

Le parquet a fait appel de la décision de justice déboutant la famille de Toulouse-Lautrec, qui réclamait la restitution du château où le peintre a grandi en Aveyron, selon les précisions ce mardi 21 septembre du procureur de Rodez Olivier Naboulet et selon des informations du Figaro.

Mercredi 15 septembre, le tribunal correctionnel de Rodez avait relaxé les actuels propriétaires, les époux Corinne et Jean-Claude Putzola, accusés d'"escroquerie" et d'"abus de faiblesse et de confiance". Le procès en appel doit avoir lieu à Montpellier.

Lors de l'audience, le 2 juin dernier, le procureur Bernard Salvador avait requis 18 mois de prison avec sursis à l'encontre des époux Putzola, estimant qu'ils avaient profité de la vulnérabilité de Nicole Tapié de Celeyran, arrière-petite-nièce de Toulouse-Lautrec et occupante du château jusqu'à son décès en 2016, à 91 ans. 

Quinze descendants de Toulouse-Lautrec et Nicole Tapié de Celeyran s'étaient constitués partie civile dans cette affaire, demandant notamment la propriété du domaine du XIIe siècle. Le musée Toulouse-Lautrec d'Albi s'était également constitué partie civile.

Quatre mois avant sa mort, l'héritière du peintre avait désigné Jean-Claude Putzola et son épouse Corinne comme uniques légataires universels du château de Bosc situé sur la commune de Camjac, et d'un parc de 22 hectares. 

C’est dans cette demeure qu’Henri de Toulouse-Lautrec (1864-1901) a passé une partie de son enfance.

Les deux personnes en question, qui vivaient alors dans l'Hérault, n'ont fait la connaissance de la vieille dame qu'en août 2015, soit un an avant sa mort, par l'intermédiaire d'une cousine par alliance de l'héritière. Ils finissent par s'installer dans les appartements privés du château. Quelques semaines plus tard, en octobre, ils apparaissent sur un testament, aux côtés d'autres héritiers "naturels".

Trois autres testaments vont suivre. Dans le dernier, remontant à avril 2016, seul le nom des Putzola y figure. Avant son décès, Nicole Tapié de Celeyran avait également viré une somme de 20.000 euros sur leur compte.