Mort du philosophe Bernard Stiegler à l’âge de 68 ans<!-- --> | Atlantico.fr
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Bernard Stiegler philosophe
Bernard Stiegler philosophe
©DR / Capture d'écran Youtube / Rendez vous des Futurs

Disparition

Directeur de l'Institut de recherche et d'innovation et président de l'association Ars Industrialis, le philosophe Bernard Stiegler est décédé à l’âge de 68 ans.

Le Collège international de philosophie a annoncé jeudi 6 août le décès de Bernard Stiegler, à l'âge de 68 ans. Directeur de l'Institut de recherche et d'innovation (IRI), créé en 2005 au Centre Pompidou pour imaginer les mutations des pratiques culturelles entraînées par les technologies numériques, le philosophe avait axé sa réflexion sur les enjeux des mutations sociales, politiques, économiques et psychologiques portées par le développement technologique

Bernard Stiegler avait exercé plusieurs métiers dans sa jeunesse. Il avait notamment ouvert un bar à Toulouse. En 1978, cet établissement est contraint à la fermeture. Il braque ensuite des banques à main armée. Il est finalement arrêté et passera cinq ans en prison. Cette expérience est pour lui déterminante : c'est pendant son séjour carcéral qu'il s'ouvre à la philosophie, en suivant des cours par correspondance.

Appuyé par Jacques Derrida, Bernard Stiegler avait soutenu une thèse à l’École des hautes études en sciences sociales en 1993.

Bernard Stiegler a notamment été professeur à l'Université technologique de Compiègne et directeur de l'Ircam et du développement culturel au Centre Pompidou. Il devait participer à la fin du mois d'août à Arles à un nouveau festival sur la relation de l'homme à la nature, Agir pour le vivant, avec de nombreuses autres figures philosophiques. 

Parmi ses nombreux essais, il a publié en janvier dernier "Qu'appelle-t-on panser ? La Leçon de Greta Thunberg" (Les liens qui libèrent), dans lequel il s'interroge sur l'inaptitude des Etats et des entreprises à répondre aux demandes écologiques, en estimant que les sciences devraient être autonomes par rapport au capitalisme.

Il est aussi l'auteur de "L'emploi est mort. Vive le travail !', 'Etats de choc : bêtise et savoir au XXIe siècle" et coauteur, avec Denis Kambouchner et Philippe Meirieu, de 'L'école, le numérique et la société qui vient'.

Sa fille, Barbara Stiegler, est une philosophe reconnue, enseignant la philosophie politique à l'université de Bordeaux-Montaigne.

Retrouvez deux entretiens de Bernard Stiegler publiés sur Atlantico :

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Franceinfo

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