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Michel Houellebecq ne croit pas à un "nouveau monde" après la crise du coronavirus
©BORIS ROESSLER / DPA / AFP

Post-Covid-19

La perspective de l'avènement d'un "nouveau monde" après la crise de l'épidémie de coronavirus n’est pas partagée par l'écrivain Michel Houellebecq qui estime que le monde devrait être "pire" malheureusement. Dans un texte lu sur France Inter, l'écrivain a livré sa vision de la crise du Covid-19.

Michel Houellebecq s’est confié sur la crise du coronavirus à travers une lettre. Ce document a été lu ce lundi sur l'antenne de France Inter. 

"Cette épidémie réussissait la prouesse d’être à la fois angoissante et ennuyeuse. Un virus banal, apparenté, de manière peu prestigieuse, à d’obscurs virus grippaux aux conditions de survie mal connues, aux caractéristiques floues : tantôt bénin, tantôt mortel, même pas sexuellement transmissible". 

L’écrivain est notamment revenu sur la question du "nouveau monde", de la société de demain et de la phase qui débutera après la crise : 

"Je ne crois pas une demi-seconde aux déclarations du genre "rien ne sera plus jamais comme avant". Au contraire, tout restera exactement pareil. Le déroulement de cette épidémie est même remarquablement normal. L’Occident n’est pas pour l’éternité, de droit divin, la zone la plus riche et la plus développée du monde. Nous ne nous réveillerons pas, après le confinement, dans un nouveau monde; ce sera le même, en un peu pire".

L'épidémie de coronavirus, selon le romancier, "devrait avoir pour principal résultat d’accélérer certaines mutations en cours" dont "la diminution des contacts humains".

Michel Houellebecq s’est confié dans ce texte sur l’impact du virus sur les relations humaines : 

 "L’épidémie de coronavirus offre une magnifique raison d’être à cette tendance lourde : une certaine obsolescence qui semble frapper les relations humaines. Il serait tout aussi faux d’affirmer que nous avons redécouvert le tragique, la mort, la finitude, etc... ".

L'écrivain affirme que "jamais la mort n’aura été aussi discrète qu’en ces dernières semaines" :

"Les victimes se résument à une unité dans la statistique des morts quotidiennes et l’angoisse qui se répand dans la population à mesure que le total augmente a quelque chose d’étrangement abstrait".

Retrouvez l’intégralité du texte de Michel Houellebecq lu sur France Inter ce lundi 4 mai : 

BFMTV - France Inter

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