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L'insoluble dilemme des enfants uniques chinois
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Nouvel an chinois

Passer les fêtes dans la famille de l'un ou de l'autre, les couples ont bien du mal à trancher...

La politique de l'enfant unique pose en Chine des problèmes inattendus, surtout à la veille du Nouvel an chinois. La tradition veut que même adulte, chacun revienne passer les fêtes avec ses parents. Mais quand mari et femme sont enfants uniques, chez qui se rendre ? Le Washington Post a posé la question à quelques couples, à moins d'une semaine des festivités.

"Nous voulons tous les deux rentrer à la maison pour le Nouvel an chinois", raconte Lin Youlan 30 ans. "Nous nous disputons toujours à cause de cela". En effet, sa famille vient du Sud du pays, celle de son mari de l'Est. "Dans la province du Shandong", explique son mari Li Haibin, 33 ans, "les hommes doivent passer les fêtes avec leur famille.(...) Je m'inquiète de ce que les gens penseront si je ne viens pas voir mes parents".

Au delà de ces questions prosaïques d'emploi du temps, c'est un véritable défi qui se pose à la société chinoise. Les enfants quittent aujourd'hui leurs familles pour s'installer dans les grandes villes et ne reviennent plus que rarement dans leur région d'origine. Pourtant, la tradition veut qu'ils s'occupent de leurs parents une fois la vieillesse venue. Les personnes âgées sont aujourd'hui de plus en plus souvent livrées à elles-mêmes, sans l'appui d'une sécurité sociale quasi-inexistante. Et le problème ne va pas aller en s'améliorant : en 2015, 16,7% de la population aura plus de 60 ans, 51 millions de personnes de plus de 65 ans vivront complètement seules.

A 1,54 enfant par femme, le taux de natalité chinois ne permet pas le renouvellement de la population. Est-ce suffisant pour inciter les autorités à revenir sur la politique de l'enfant unique en vigueur depuis 34 ans ? Manifestement, le gouvernement n'y est pas encore.

Lu sur The Washington Post

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