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Didier Raoult audition assemblée nationale

Bilan de la crise

Retrouvez l’intégralité de l’audition du professeur Didier Raoult à l’Assemblée nationale

Le professeur Didier Raoult de l’IHU Méditerranée Infection à Marseille a été longuement entendu par les députés membres de la commission d’enquête de l’Assemblée nationale, ce mercredi en fin d’après-midi. Durant plus de trois heures d'audition, Didier Raoult s’est confié sur la crise du coronavirus. Le professeur a donné son point de vue sur de nombreux sujets liés à la crise sanitaire. Didier Raoult, était convoqué par la commission d'enquête sur le coronavirus de l'Assemblée nationale, en fin d'après-midi ce mercredi 24 juin. Didier Raoult a critiqué certains aspects de la gestion de crise par les autorités. Il a également accusé certains médecins de conflits d'intérêts.

Le professeur Raoult a notamment dénoncé la mise en place "totalement archaïque" du dépistage en France : 

"Je ne suis pas d'accord avec la décision qui a été prise de ne pas généraliser les tests PCR dès le début du mois de mars. C'est un examen extrêmement simple. C'était indispensable de le faire, parce qu'on ne connaissait pas la maladie. […] Je ne suis pas d'accord que l'on ne pouvait pas faire les tests, on pouvait les faire".

D'après lui, la PCR (Polymerase Chain Reaction), qui consiste à placer un écouvillon au fond du nez pour détecter d'éventuelles traces du coronavirus, est "un examen extrêmement, simple, banal" et qui peut être fait, notamment, dans les laboratoires privés. 

Didier Raoult a reproché au gouvernement de "ne pas avoir dit la vérité" sur ce sujet :

"C'était indispensable de le faire. […] À partir du moment où le test n'était pas fait, on ne pouvait pas étudier la maladie. […] On s'est privé d'une phase d'observation en se privant du diagnostic".

Didier Raoult est revenu sur la question des masques et du confinement dans le cadre de son audition devant la commission d'enquête : 

"La décision du confinement comme celle des masques dans la rue ne reposent pas sur des données scientifiques établies, claires et démontrables. Cela ne sera jamais démontré". 

Selon lui, les études sur l'efficacité réelle ou non du confinement sur la propagation de l'épidémie sont contradictoires.

Le professeur Raoult a confirmé que "les rassemblements sont déraisonnables". 

Sur la question d’une éventuelle "deuxième vague", qu'il a qualifiée de "fantasme journalistique", Didier Raoult estime que l'épidémie de Covid-19 pourrait revenir l'hiver prochain. Il s'est appuyé pour cela sur l'exemple de la Nouvelle-Zélande, où l'hiver débute puisque le pays est situé dans l'hémisphère sud.

Le sujet de l’hydroxychloroquine a été évoqué lors de l’audition : 

"Je vous rappelle que l'hydroxychloroquine, cela a été publié par quelqu'un de la CNAM, en 2019, et 36 millions de comprimés étaient distribués sans ordonnance. Et d'un coup on décide qu'on n'a plus le droit du tout d'utiliser cela [...]. Celui qui a aidé à décider de cela, moi je vous assure qu'il a fait une faute".

Dans le cadre de son audition de mercredi, Didier Raoult a dénoncé de possibles conflits d'intérêts impliquant d'autres médecins, notamment ceux qui prônent le remdesivir, un médicament commercialisé par le laboratoire Gilead et dont l'efficacité est également testée dans le traitement du Covid-19 :

"Quand j'ai parlé pour la première fois de la chloroquine, j'ai été menacé à plusieurs reprises par celui qui a reçu le plus d'argent de Gilead depuis 6 ans".

Didier Raoult a estimé que le ministre de la Santé, Oliver Véran, a "été mal entouré" lors de cette crise et sur la question de l’hydroxychloroquine : 

"Il faut avoir des remparts quand on est politique, avoir des gens capables d'analyser les articles".

Le professeur Raoult a dressé un constat très sévère sur les conseillers dont s'est entouré le ministre de la Santé. Face à la quantité "d'informations alarmantes" permanente auquel est soumis le ministre, ce dernier "est exposé d'une manière qui est insupportable". A l'avenir, selon Didier Raoult, "il faudra être extrêmement attentif à la qualité des gens qui sont mis en place pour constituer la première garde prétorienne [...] de façon à ce que le ministre ne soit pas submergé d'informations inquiétantes qui ne se révèlent jamais vraies".

Didier Raoult a également évoqué la question du Conseil scientifique : 

"Il se trouve que dans ce conseil scientifique, j'étais un ovni, un extraterrestre. Il n'y avait pas de compatibilité génétique entre nous, ce n'était pas possible. C'était un groupe qui se connaissait entre eux, qui travaillait depuis des années ensemble. Je pense que c'est le président qui a souhaité que je fasse partie de ce groupe. Ils avaient des idées très précises, qui avaient déterminé ce qu'il fallait faire avant que j'arrive et je n'étais pas d'accord. On ne travaillait jamais avec les papiers sur la table, jamais avec les données sur la table. Et je ne travaille pas comme ça. Je ne suis pas un homme de réunion, un homme de données […] Vous me demandez pourquoi je ne suis pas resté dans ce conseil scientifique. C'est parce que je considérais que ce n'était pas un conseil scientifique et que je ne fais pas. Je ne fais pas de la présence, j'ai pas de temps. Je sais ce que c'est un conseil scientifique. Moi, j'ai un conseil scientifique qui fait rêver le monde entier de qualité. Ce n'était que des stars de leur domaine. Là ce n'était pas ça. Il n'y avait aucun de ceux qui connaissaient le coronavirus dans le conseil scientifique".

La Dépêche du Midi - Le Parisien - BFMTV - RT -

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