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Crédits Photo: Reuters / Jacky Naegalen

Descente en règle

Limogeage de Delphine Batho : les moments forts de sa conférence de presse

La conférence de presse de l'ex-ministre de l'Environnement tenue ce jeudi après-midi a été l'occasion pour celle qui va redevenir députée des Deux-Sèvres de régler quelques comptes...

Son discours était attendu... et il n'a pas déçu. Delphine Batho, qui a dû quitter son poste de ministre de l'Environnement suite à ses propos de mardi sur le budget qui lui était alloué pour 2014, a sorti une conférence de presse offensive ce jeudi. Et délivré un bon nombre de mauvais points à l'exécutif.

Premier temps : le "manque de solidarité gouvernementale", motif pour lequel François Hollande et Jean-Marc Ayrault ont décidé de mettre un terme à ses fonctions : "je n'ai commis mardi matin, ni une erreur, ni une faute, je n'ai pas davantage manqué à la solidarité gouvernementale", assène-t-elle. "je n'ai jamais été prise en défaut de loyauté contre mon camp" ajoute l'ancienne ministre, considérant n'avoir "commis ni un erreur ni une faute" lors de ses propos sur RTL.

Autre point : le limogeage de Delphine Batho était-il déjà les tuyaux ? Des informations circulaient à ce sujet depuis plusieurs jours.

"Comment est-il possible que le patron de Vallourec ait pu annoncer ma mise à l'écart des semaines à l'avance devant des actionnaires ?" s'est-elle étonnée devant le parterre de journalistes, précisant que "certaines puissances économiques n'acceptaient pas le niveau d'ambition que je fixais pour la transition énergétique". Elle s'est également montrée surprise de la différence de traitement entre son départ et celui de Jérôme Cahuzac, un peu plus tôt dans l'année : "Je remarque que Jérôme Cahuzac a été remercié pour son travail au sein du gouvernement, et que ce n'est pas le cas du communiqué me concernant". 

"Quelque chose a changé dans le fonctionnement gouvernemental" regrette-t-elle, portant le coup de grâce à destination de ses désormais ex-collègues : "c'est fini, la collégialité au sein du gouvernement (...) Mon éviction est un message pour mes ex-collègues".

Delphine Batho a enchaîné et étendu son propos à l'ensemble de la politique gouvernementale, en écho aux propos qui ont causé sa perte sur la baisse drastique de son budget (-7% pour l'écologie en 2014) : elle explique ne pas accepter "le tournant de la rigueur qui ne dit pas son nom, et qui prépare la marche au pouvoir de l'extrême droite dans notre pays" - avant d'appeler la gauche à un "sursaut".

A la fin de sa conférence de presse, Delphine Batho a été interrogée sur ce qu'elle fera sur le budget 2014, non plus en tant que ministre mais en tant que députée :

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