Débat
Edouard Philippe répond à ceux qui proposent d'expulser ou enfermer les fichés S
.@EPhilippePM tacle le Front national et une partie des LR : "Expulser ou enfermer les fichés S ? C'est méconnaître profondément nos outils de renseignement et notre Etat de droit" #Trèbes #Carcassonne #QAG #DirectAN pic.twitter.com/InUB8buxRc
— LCP (@LCP) 27 mars 2018
Ce mardi 27 mars, Edouard Philippe a fustigé la "légèreté" de ceux qui promettent un "risque zéro". "Ceux qui affirment, sans savoir, que cet attentat aurait pu être évité, ceux qui croient pouvoir promettre aux Français un risque zéro, je le dis : ceux-là prennent, dans leur légèreté, une bien lourde responsabilité", a déclaré le Premier ministre lors des questions au gouvernement après un hommage de l'Assemblée nationale aux victimes de l'attentat.
"Oui, il faut enfermer les terroristes, mais c'est à la justice qu'il appartient de décider"
En outre, il a écarté l'idée de rétablissement de l'état d'urgence, en rappelant le récent "renforcement du droit commun" par la loi antiterroriste adoptée en 2017 par l'exécutif. Quant à l'idée de placer les fichés S en rétention, "dire cela, c'est méconnaître profondément nos outils de renseignement : la fiche S est un outil de police (...) pas, en elle-même, un élément de preuve et elle n'a d'intérêt que si les personnes concernées ne savent pas qu'elles le sont", a-t-il estimé.
Et d'insister : la proposition consisterait à "méconnaître l'État de droit : on ne peut pas en France être privé de liberté sur la base d'un soupçon". "Oui, il faut enfermer les terroristes, mais c'est à la justice qu'il appartient de décider", a-t-il ajouté. Des propos qui ont suscité la colère de la droite, qui n'a pas hésité à manifester sa désapprobation.
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