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"C'est de la communication, pas du journalisme" : coup de gueule d'une journaliste de France 3 refoulée de la visite d'Edouard Philippe chez L'Oréal

Une journaliste de France 3 Hauts-de-France qui souhaitait suivre la visite du Premier ministre et du ministre de l'Economie chez l'Oréal n'a eu le droit qu'à un dossier de presse.

Ce vendredi 16 février, le Premier ministre Édouard Philippe et le ministre de l'Économie Bruno Le Maire, étaient dans l'Oise pour visiter une usine du groupe L'Oréal. Un déplacement ministériel classique, mais qui fait aujourd'hui jaser sur les réseaux sociaux, grâce au coup de gueule de Marie Roussel, journaliste pour France 3 Ile-de-France.

Alors que son caméraman et son preneur de son ont été autorisés à suivre les ministres dans l'usine, elle a été priée de patienter à l'extérieur, "avec ses questions et un simple dossier de presse", relate le site régional de France 3. Filmée devant l'entrée du site, elle a fait part de son indignation : "Vous savez ce que c’est ça, ce petit bout de plastique ? Ça n’a l’air de rien, et bien c’est ma carte de presse. Grâce à elle, je fais tous les jours des reportages, je rends compte de ce que j’ai vu sur le terrain. Mais aujourd’hui, à Lassigny, elle ne m’a servi à rien", explique-t-elle.

"J'étais censée vous raconter la visite d'Edouard Philippe chez L'Oréal, problème, sans pouvoir y assister. (…) Pas de chance, il n'y avait de place ni pour moi, ni pour mes questions, dans le pool autorisé par Matignon à suivre les pas du Premier ministre. C'est vrai que les ateliers sont un peu exigus : l'entreprise ne fait que 45.000 m2".

Elle explique que le dossier de presse "sur papier glacé, avec plein de photos de rouges à lèvres et de shampoings" qui lui a été remis présente L'Oréal comme "un modèle d'excellence sociale et sociétale". "Moi, j’aurais bien aimé savoir comment les 475 salariés de Lassigny voient leur avenir. Ils travaillent aujourd’hui de plus en plus avec des robots […]. C’est évidemment un progrès technique, mais c’est aussi, selon les syndicats, une source de stress et d’isolement plus grand".

"Rappelons ce qu'est un reporter, étymologiquement. C'est celui qui rend compte de ce qu'il a vu. Or, de cette visite, je n'ai rien vu. Matignon et le groupe L'Oréal verrouillent tout. Cela s'appelle de la communication, pas du journalisme", a conclu la journaliste de France 3.

Lu sur Ozap

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