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Roger Hanin en guerre contre les Mitterrand, Bac Nord de Marseille : le big rebondissement, Dati/Proglio : le sens de la famille
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Revue de presse des hebdos

Mais aussi, et c'est une révolution…, Hollande plé-bis-ci-té ! Plébiscité, oui. A en croire vos hebdos, le changement, c'est vraiment maintenant. Ou plutôt, c'est arrivé le week-end dernier…

Barbara Lambert

Barbara Lambert

Barbara Lambert a goûté à l'édition et enseigné la littérature anglaise et américaine avant de devenir journaliste à "Livres Hebdo". Elle est aujourd'hui responsable des rubriques société/idées d'Atlantico.fr.

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"Le Hollande nouveau est arrivé !, s’exclame “ Le Point ”. Ferme sur le “ mariage pour tous ”, chef de guerre au Mali, le président montre ses muscles, affirme l’hebdo. Il sort plutôt conforté de ce week-end polémique et guerrier ”. Si on s’attendait… “ La donne est en train de changer, annonce “ Challenges ”, comme en écho. Cet adepte du consensus vient de donner la première preuve de l’efficacité de sa méthode avec l’accord sur le marché du travail, appuie le mag. Alors qu’on l’accuse régulièrement d’être trop attentiste, il a surpris par la rapidité de sa décision lors du déclenchement de l’offensive contre le groupe islamiste Ansar Dine. Et face à une manifestation qu’il a jugée “ consistante ”, il a répondu par une fin de non-recevoir : ce n’est pas la rue qui gouverne. Certes, il n’y a pas de tournant politique, mais on perçoit une évolution dans l’exercice de la fonction ”. Et dans le traitement que lui réserve la presse, aussi, dis donc !

Hollande : retour aux fondamentaux

“ Il n’avait rien programmé. C’est l’événement qui s’est imposé à lui : deux crises — celle du Mali et celle du mariage gay — ainsi qu’un accord décisif entre partenaires sociaux, analyse “ Le Nouvel Observateur ”. (…) Pour que François Hollande entre vraiment à l’Elysée, peut-être fallait-il un moment qui lui ressemble. Multiple dans ses ressorts, imprévisible et d’ailleurs imprévu, complexe dans ses implications concrètes. (…) Le lien, celui qui donne toute son unité à un week-end dont on sent bien qu’il marquera l’histoire du quinquennat, est d’abord celui qui, soudain, replace l’Elysée au cœur de tout. Non plus dans le jeu. Mais dans l’action. Non plus dans la déconstruction. Mais dans un mélange d’invention et de retour aux fondamentaux du métier. Non plus dans la récitation bavarde d’une doxa vaguement socialisante. Mais dans le risque assumé d’une politique qui, par touches successives, porte enfin sa marque ”. Et quelle est-elle, cette marque ?

Mali : l’anti-Sarkozy

Dans le dossier Mali, “ Le Nouvel Obs ” le remarque : “ A sa manière, dans l’inévitable comparaison avec les méthodes de son prédécesseur, notamment en Libye, Hollande a surtout montré que, dans le régalien pur, il avait une conception de la présidence et de son rôle aux antipodes de celle de Sarkozy. Autant dans le lien entre l’Elysée et Matignon, le président n’a toujours pas trouvé un équilibre efficace, autant dans les secteurs qu’on disait autrefois réservés il est en train d’élaborer ce nouvel équilibre dont il a toujours pensé qu’il était deux mille fois plus efficace que le centralisme, un brin bravache, en vogue, entre 2007 et 2012. (…) La méthode Hollande — celle qui laisse travailler l’institution militaire sous le contrôle d’un ministre libre de ses mouvements — a au moins l’avantage de fluidifier la chaîne de décision, en évitant la thrombose au sommet de l’Etat sans pour autant brider la capacité de décision, en dernière instance, du président de la République. (…) Un peu comme s’il avait enfin retrouvé, dans son dialogue avec le pays, ce qui faisait le sel des anciens septennats : la capacité, pour l’Elysée, à incarner l’essentiel ”.

L’arme de la dissuasion

L’aboutissement de la réforme du marché du travail permet de dégager un autre trait de la “ marque ” Hollande. “ Dans cette affaire, explique “ L’Obs ”, (le chef de l’Etat) a utilisé une arme à haut risque : celle de la dissuasion. Soit les partenaires sociaux trouvaient entre eux un compromis équilibré, soit le gouvernement puis le Parlement se ressaisissaient du dossier, au risque d’élaborer un projet qui le serait beaucoup moins. Au final, c’est le scénario rose qui a fonctionné ”. 

Faire bouger les lignes, l’air de rien

Mais ce n’est pas tout : “ Par ce biais, poursuit en effet le journal, on voit bien combien Hollande a fait bouger les lignes de la gauche. Entre le rapport Gallois sur la compétitivité et l’accord du 11 janvier qui signe l’arrivée officielle de la “ flexisécurité ”, il n’y a pas que les mots qui irritent les oreilles, à gauche. Par rapport à la ligne de la présidentielle, l’inflexion est frappante. Pour l’engager sans trop de douleur, au sein de sa majorité, Hollande a opté à chaque fois pour la même méthode : celle qui consiste à confier l’impulsion initiale à des personnalités ou à des organisations extrapartisanes, à charge pour elles de faire sauter, inexorablement, les derniers tabous de la gauche politique ”.

Quand la manif des "anti" sert les objectifs de Hollande

Contourner son propre camp, dépasser ses blocages de principe, c’est aussi, relève “ L’Obs ”, ce que lui permet la manifestation des anti-mariage gay. “ Dans un dossier où il a beaucoup zigzagué au point de conforter une triste réputation — celle d’un homme de peu de conviction — Hollande curieusement avait besoin de sortir du face-à-face exclusif avec les parlementaires de son camp, indique en effet l’hebdo. La manif de dimanche, en ce sens, lui permet de tester dans l’épreuve un positionnement qui n’est plus seulement celui de la déclinaison quasi notariale de ses 60 propositions ”. Reste que l’affaire n’est pas réglée… et qu’on demande à voir sur quoi elle va déboucher… “ Depuis ce week-end, il n’est pas sûr que les convictions intimes du président soient davantage explicites, note le news. Sur le cap qu’il s’est fixé, en revanche, et sur sa conception du pouvoir, conclut-il, il n’en avait jamais autant montré depuis le 6 mai dernier ”. “ On n'ose y croire : "le changement ” serait-il arrivé ?

L’interview d’Abdel Jelil, le djihadiste français

Comme il fallait s’y attendre, tous vos hebdos reviennent ce jeudi sur le Mali et la Somalie, détaillant les enjeux, les risques et la conduite des opérations. Scoop ! “ L’Express ” a recueilli, “ quelques jours avant le début de l’intervention française au Mali ”, le témoignage d’un Français qui, en octobre dernier, s’est fait “ le porte-voix d’Aqmi dans une vidée diffusée sur Internet ”. “ “ Abdel Jelil ”, qui se dénommerait en fait Gilles Le Guen, (est) né en Loire-Atlantique, raconte le mag. Ce quinquagénaire, qui affirme avoir travaillé quinze ans dans la marine marchande, vit à Tombouctou depuis 2011. Marié à une marocaine, père de cinq enfants âgés de 2 à 10 ans, il dit s’être converti à l’Islam en France, en 1985 ”. Et que dit-il ?

“ Je suis le chemin d’Oussama ben Laden ”

“ Se présentant lui-même comme un “ marginal ”, rejetant “ l’impérialisme et la société de consommation ”, il a tenu une ferme durant trois ans dans le sud du Maroc, au début des années 2000. Puis, il a vécu en Mauritanie. “ Je suis le chemin tracé par Oussama ben Laden, dit-il posément. J’ai suivi un entraînement militaire à Tombouctou, mais, en cas d’attaque, je me dois avant tout de protéger ma famille ”. Légitimant les châtiments corporels — “ On ne peut pas transiger sur la charia ” —, il envisage l’avenir avec fatalisme : “ Ma vie est ici et je l’assume. Si je parle, c’est avec la permission de Dieu : je témoigne de ce que je fais ” ”. Mouais, on n’est pas trop avancé, on dirait.

Naissance d’un djihad “ black ”

L’interview de Marc Trévidic, juge d’instruction au pôle antiterroriste de Paris, et auteur de “ Terroristes. Les sept piliers de la déraison ”, (Lattès) est plus parlante. “ Cette guerre, aux confins du Sahel et de l’Afrique noire, ouvre-t-elle la voie à un djihad “ black ” ?, lui demande “ L’Express ”. —“ Tous les djihadistes dans le monde ont vocation à défendre la terre d’islam, répond Trévidic. Mais si cette terre est la vôtre, la motivation est décuplée. Un jeune Malien ou Franco-Malien évoluant dans un groupe salafiste se trouve doublement motivé. Aujourd’hui, les juges antiterroristes sont chargés de quatre dossiers en lien avec la situation au Sahel. Nous voyons pour la première fois se dessiner des groupes métissés, constitués pour moitié de jeunes issus d’Afrique noire. Jusqu’à présent, Somalie mise à part, les djihads étaient essentiellement menés par des Arabes. Ces derniers faisaient même preuve d’ostracisme, envers les recrues d’Afrique noire ”. Comme quoi, le djihad évolue… Marc Trévidic le précise, ce faisant : “ La France accueille une forte population malienne, sans doute largement supérieure à 100 000 personnes. Pour autant, il serait injuste de les stigmatiser alors que l’immense majorité prétend à une pratique pacifique de l’islam. Au Sahel, les djihadistes imposent leurs vues par la force ”.

Roger Hanin en guerre contre les Mitterrand

Et puisqu’on parle d’Afrique, l’Angolagate, Jean-Christophe Mitterrand, vous vous souvenez ? Ah, toute une époque… Figurez-vous que, c’est lié..., Roger Hanin poursuit… les Mitterrand ! Oui, oui, vous allez bien lu : le beauf poursuit la famille de Tonton. “ Pas content, le Roger !, s’exclame “ VSD ” (…) Voudrait qu’on lui rende son blé. Pensez : 300 000 euros. Et encore, il ne demande pas d’intérêts, non, parce que, en douze ans, pardon, ça aurait chiffré. Juste 300 000 euros, soit la somme exacte qu’il aurait prêtée à Danielle Mitterrand pour payer la caution de Jean-Christophe, son fils à elle et à François, son neveu à lui, donc, dans l’affaire de l’Angolagate. Mais est-on seulement sûr que c’est bien lui, Roger Hanin, qui menace de mener l’affaire devant les tribunaux ? Car, depuis ses pépins de santé (un AVC en 2009 et une double fracture du col du fémur l’année suivante), le comédien de 87 ans ne sort plus de sa demeure du Trocadéro. Il a été placé sous curatelle ”. Vu comme ça, c’est vrai qu’il y a de quoi se poser des questions…

Comment Papamadi atterrit au carré VIP de la Santé

Mais de quoi parle-t-on exactement ? Qu’est-ce que c’est que cette histoire de caution ? “ Comme conseiller aux Affaires africaines, (Mitterrand) choisit son fils, Jean-Christophe, résume le mag. En 1993, “ Papamadi ”, ainsi que le surnomment plus ou moins gentiment les Africains est mis en examen pour son rôle supposé dans une vente d’armes russes au gouvernement angolais. Une transaction de quelque 790 millions de dollars ! De la gauche à la droite et du monde des affaires au show-business, la liste des quarante-deux prévenus dans l’Angolagate est édifiante : Jean-Charles Marchiani, Charles Pasqua, Pierre Falcone, Jacques Attali, Paul-Loup Sulitzer et quelques autres. Tous ne finiront pas en prison, mais Jean-Christophe Mitterrand, si. Le 22 décembre 2000, Papamadi rejoint le carré VIP de la prison de la Santé : la cellule 121, au premier étage du bâtiment A, sous le numéro d’écrou 274 502 X. Ses voisins se nomment Jacques Crozemarie et Maurice Papon, dont le nom, décidément, remarque “ VSD ”, est indissociable de Mitterrand ”.

Papamadi sauvé par maman

“ Il ne faudra, poursuit l’hebdo, qu’une poignée de jours à Danielle Mitterrand pour réunir la somme nécessaire à sa libération sous caution : 770 000 euros collectés auprès “ de la famille et d’amis ”. Au premier rang desquels le beauf, pour près de la moitié, les deux tiers de ce que lui rapporte un épisode de Navarro (450 000 euros, ndlr). Il s’en tournait alors cinq par an. Une paille, quoi qu’il en soit, si l’on compare aux 2,2 millions d’euros virés par Pierre Falcone à Papamadi qui, au final, après quinze ans d’instruction, n’écope que de deux ans de ratière avec sursis et une amende de 375 000 euros ”. C’est vrai que c’est pas cher payé…

“ Nous aurions préféré que l’honneur de la famille Mitterrand suffise à régler cette affaire ”

Mais revenons au présent. “ Le week-end dernier, reprend “ VSD ”, par la voix de Me Olivier Pardo, son avocat, Roger Hanin assignait Gilbert et Jean-Christophe Mitterrand pour récupérer les 300 000 euros qu’il a prêtés à Danielle Mitterrand pour régler la caution de Papamadi. “ Nous avons tenté de trouver une solution à l’amiable, assure Me Pardo, mais cela n’a abouti à rien. Nous aurions préféré que l’honneur de la famille Mitterrand suffise à régler cette affaire ” ”. Il leur envoie pas dire, hein, l’avocat ! “ Côté adverse, continue l’hebdo, Me Versini-Campinchi, l’avocat des Mitterrand, avance que ce n’est pas Hanin mais Christine Gouze-Rénal (la femme de Hanin et la sœur de Danielle Mitterrand, ndlr) qui aurait avancé l’argent de la caution et que c’était un don. Lundi après-midi, le principal intéressé, lui, restait aux abonnés absents. Navarro était en sommeil ”. Ah, que voilà encore un joli feuilleton !

Veolia au service des Dati

Au chapitre affaires de famille, puisqu'on y est..., “ Le Nouvel Obs ” rapporte un petit fait croustillant : “ Si la sœur de Rachida Dati vient de passer de Veolia à EDF, deux entreprises dirigées tour à tour par Henri Proglio, la famille de l’ancienne garde des Sceaux est loin d’avoir déserté l’entreprise spécialisée dans l’eau, le transport et l’energie. La direction de Veolia a fait un recensement minutieux, interrogeant les responsables de chacune de ses branches : il ne reste pas moins de huit parents de Dati au sein de la multinationale française ! ” C’est beau, le sens de la famille…

Des flics ripoux de la BAC Nord de Marseille ont-ils fait assassiner un indic ?

Pas de famille sans linge sale… “ Des flics ripoux de la BAC nord de Marseille ont-ils fait assassiner un indic ? ”, s’interroge “ Le Point ”. Houlà, houlà, kekcekça ? Comme l’histoire est longue, et à tiroirs, on va essayer de la résumer. Au départ, il y a Melissa, “ une jolie brunette ” de 17 ans, soupçonnée “ d’avoir servi d’appât pour attirer hors de chez lui Lyes Gouasmia, un dealer de 20 ans abattu par balle en pleine fête du ramadan et retrouvé carbonisé dans une BMW volée, à Vitrolles, le 14 septembre 2008. (…) Ce qui intrigue les enquêteurs, raconte le journal, c’est que Melissa et Lyes, qui ne se téléphonaient jamais, se sont parlé près de deux minutes ce soir-là avant d’échanger 18 SMS entre 19 h 26 et 19 h 53. (…) La gamine (…) le jure : Lyes n’était qu’une connaissance ” et non un ex petit ami, comme le prétendent les amis de la victime entendus par la police ”.

La Crim’ ignorait que Lyes Gouasmia était un indic

Le problème, c’est que “ les “ ex ”, Melissa les collectionne. En cette fin d’année 2009, reprend l’hebdo, l’un d’entre eux, Eddy M., est en prison pour avoir, trois ans plus tôt, incendié, avec d’autres adolescents, le fameux bus 32 dans lequel a été grièvement blessée Mama Galledou, une jeune étudiante sénégalaise de 26 ans brûlée à 60 % aux jambes, aux bras et au visage. Dix jours plus tard, l’enquête avait été bouclée par la PJ… grâce au tuyau d’un informateur de la police. Un indic rémunéré qui, à la lumière de certains témoignages aujourd’hui, ne serait autre que Lyes Gouasmia. Une information que les enquêteurs de la Crim’, qui ont accompli un travail remarquable, ignorent en 2009. Melissa sort de sa garde à vue sans aucune mise en examen. Et presque un an plus tard l’enquête sur l’assassinat de Lyes Gouasmia est classée. Les policiers privilégient la thèse du règlement de comptes entre trafiquants de drogue (…) ”. Fin de l'histoire ? Ah, que non !

Des fonctionnaires de la BAC nord auraient "vendu" Gouasmia pour s’en débarrasser

“ Le 8 février 2012, coup de théâtre, rebondit “ Le Point ”. (…) Sur la base de plusieurs témoignages de policiers, (le commissaire Didier Cristini, patron de la police des polices à Marseille) affirme en effet qu’un “ petit groupe de fonctionnaires de la BAC nord — 16 d’entre eux seront mis en examen plus tard pour corruption — aurait divulgué à des voyous l’identité de Lyes Gouasmia comme étant le dénonciateur des incendiaires du bus 32. Le motif ? Certains policiers soupçonnés d’extorsions sur des dealers auraient considéré “ la protection policière dont bénéficiait Lyes Gousmia comme contraire à leur intérêt, et auraient pris le dealer en grippe ”, dixit la note confidentielle. Plus confondant encore, “ le meurtre de Gouasmia serait survenu très peu de temps après son passage au siège de la BAC nord ” ”. Ca se complique ! Ca s'éclaircit aussi, en même temps...

Le faux PV

L’enquête sur la mort de Gouasmia rouverte, les enquêteurs sont en effet intrigués par “ un PV daté du 16 janvier 2009 et rédigé par un gardien de la BAC nord : on y découvre, raconte “ Le Point ”, les supposées confesssions “ hors procédure ” d’un certain Mehdi L., dit “ Vince ”, un dealer de 23 ans. (…) Le problème est que (…) le voyou (…) est un des principaux suspects dans l’affaire Gouasmia et surtout qu’il n’a jamais confirmé avoir tenu de tels propos. Pour lui, le flic de la BAC nord a écrit des contre-vérités. (…) Un autre policier de la BAC nord, entendu dans le cadre de la procédure de corruption, a confirmé au “ Point ” que le fameux gardien de la paix, rédacteur du PV, était l’un des “ officiers traitants ” de Lyes Gouasmia. (…) De là à conclure qu’il a volontairement orienté ses collègues de la Crim’ sur la thèse du règlement de comptes entre trafiquants de drogue pour engluer l’enquête… 

Le mystérieux capitaine Albert Plaza

Mais l’enquête avance. “ Le 3 décembre 2012, nous dit le mag, l’IGPN a interrogé en tant que témoin le capitaine Albert Plaza, chef de la BAC nord à l’époque des faits. C’est sur ses instructions que le fameux gardien de la paix a rédigé le PV providentiel. Par ailleurs, le soir de sa disparition, Lyes Gouasmia serait passé dans les locaux de la BAC nord avec l’intention de voir le capitaine Plaza. Et ce à la suite d’un appel téléphonique d’un individu se recommandant du chef de la BAC pour lui fixer rendez-vous. Un piège que des voyous auraient tendu à l’indic pour vérifier son rôle caché de “ tonton ”. (…) Albert Plaza n’est pas un inconnu de la justice, précise “ Le Point ”. Le capitaine, très apprécié et soutenu par sa hiérarchie, est mis en examen pour violation du secret professionnel en marge d’une affaire d’extorsion dans le milieu des boîtes de nuit d’Aix-en-Provence. (…) Par ailleurs, Albert Plaza, d’appartenance maçonnique, aurait interrogé plusieurs fichiers de police pour renseigner des frères. L’officier a été suspendu de ses fonctions dans les Bouches-du-Rhône, mais continue d’exercer son métier à un poste-clé dans un autre département où son épouse est chef de cabinet du préfet. (…) L’affaire de l’assassinat de Lyes Gouasmia aboutira-t-elle un jour ?, s'interroge l'hebdo. Melissa, aujourd’hui âgée de 20 ans, a sans doute la clé de l’énigme. (…) Les enquêteurs de la police des polices doivent désormais vérifier si (elle) n’est pas le chaînon manquant de l’affaire de la BAC nord de Marseille… ”. C’est mieux qu’un polar, cette histoire… la réalité, décidément, est toujours plus forte que la fiction.

A lire, encore…

Dans “ L’Express ” : le portrait de Brigitte Ayrault, “ Jean-Marc, son héros ” et l’interview de Jean-François Copé au titre étincelant : “ La force du pardon n’enlève rien à ma lucidité ”.

Dans “ Le Point ” : si vous n’avez pas le temps de lire tout le dossier “ Exilés fiscaux ”, allez direct aux “ Chiffres qui tuent ” et à la “ confession ” d’Eric Cormier, un “ exilé fiscal décomplexé ” : c’est aussi pas mal tuant ; “ Les dépenses pharaoniques du Nord Pas-de-Calais ” sur Daniel Percheron, “ le président socialiste de la région, qui ne se refuse rien ” ; le portrait de Bibi “ Netanyahou, l’Américain ”.

Dans “ Le Nouvel Obs ” : “ Marine Le Pen sous influence ” à propos du rôle joué par Florian Philippot, que “ beaucoup accusent d’être à l’origine de sa position sur le mariage gay ” ; “ Arrêtez la politique des rustines ! ”, l’interview de Michel Rocard et Pierre Larrouturou, auteurs de “ La gauche n’a plus droit à l’erreur ” (Flammarion) ; l’enquête “ Qui a vidé la banque des békés ? ”, ou comment les grandes familles créoles ont dilapidé l’argent des épargnants du Crédit martiniquais ; “ Israël : l’inquiétant M. Bennett ” sur le chef du parti nationaliste religieux Habayit Hayekoudi.

Dans “ Les Inrocks ” : à part le dossier de couverture “ Depardieu. 1948-2013. Nous l’avons tant aimé… ”, dans lequel le mag rock n’arrive pas à tout à fait enterrer l’exilé félon…, l’interview de Franck Riester, seul député UMP pro-mariage gay et “ Cuba : l’exil facile ” sur “ l’allègement des conditions de sortie du territoire ” qui pourrait bien entraîner “ un exode massif des jeunes ”.

Dans “ Challenges ” : “ France-Allemagne. Témoins des noces d’or ” à l’occasion du cinquantenaire du traité de l’Elysée et l’interview de Karl Lagerfeld sur sa vision de la France, “ Ici, les lumières (ou les Lumières ? !) se sont éteintes ” ; “ Les partenaires sociaux font sauter quelques verrous ” sur l’accord du 11 janvier ; “ La patronne des patrons s’accroche à son poste ” sur Laurence Parisot

Côté dossiers : “ L’Express ” propose un spécial “ Maltraitance ” tandis que “ Le Point ” se penche sur “ Nos enfants, ces tyrans ” et se consacre aussi à notre… retraite. Plus techno, “ Challenges ” nous livre “ Les 100 applications indispensables ”. Heu… question ! Y’a une appli anti-grippe ? Parce que là, on en tient une bonne, on dirait…

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