Quand les Mini font des bulles et quand les heures veulent sauver la planète : c’est l’actualité des montres de l’été qui prennent des vacances <!-- --> | Atlantico.fr
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Deux bulles d’élégance féminine dans une mini-taille (17 mm) et sous une verre « bulle » qui joue les loupes…
Deux bulles d’élégance féminine dans une mini-taille (17 mm) et sous une verre « bulle » qui joue les loupes…
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Atlantic-Tac

Mais aussi une ronde d’anneaux décentrés qui recréent les heures, le vrai chic néo-rétro qui rejoue les années 1970 et le retour des codes classiques chez un disrupteur siliconé qui redécouvre l’acier…

Grégory Pons

Grégory Pons

Journaliste, éditeur français de Business Montres et Joaillerie, « médiafacture d’informations horlogères depuis 2004 » (site d’informations basé à Genève : 0 % publicité-100 % liberté), spécialiste du marketing horloger et de l’analyse des marchés de la montre.

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ICE-WATCH : L’élégance de l’acier alliée aux codes classiques…

Voici une « montre de l’été » qui bouscule les idées reçues : vous avez toujours cru que Ice-Watch ne faisait que des montres en silicone bariolé, c’est tout faux ! Voici une Ice Steel qui, comme son nom l’indique, est taillée dans l’acier, avec un style viril qui fusionne les codes de la plongée et les codes du « sport chic », qui sont désormais ceux de l’urbain contemporain décontracté. Un peu de couleurs, mais pas trop et surtout toujours dans le respect de l’élégance spontanée de la montre, une étanchéité à 100 mètres pour un été sans souci, deux tailles de boîtier pour s’adapter à chaque poignet (40 mm ou 44 mm), un mouvement électronique qui rassure pour éviter tout souci et un prix qui emporte la conviction : même avec un bracelet métallique au design très réussi, vous n’en aurez que pour moins de 150 euros (moins de 120 euros avec un bracelet en silicone). Pas belle, la vie des montres de l’été chez Ice-Watch ?

TRILOBE : Une nouvelle haute horlogerie à la française…

Ce sera sans doute une des montres de la rentrée, mais vous en rêverez tout l’été et ce sera sans doute une des créations de la nouvelle horlogerie française dont on parlera le plus à l’automne. Au lieu des aiguilles classiques, trois disques décentrés qui tournent pour indiquer heures, minutes et secondes : une complication mécanique mise au point en Suisse pour Trilobe, qui entend jouer sa petite musique originale dans la cour des grands, du côté d’une élégance à la Laurent Ferrier et d’une innovation néo-classique à la De Bethune. Pour l’instant, le prix reste gentiment français (un peu au-dessous des 7 600 euros, ce qui est beaucoup, mais plutôt justifié par l’originalité du contenu mécanique et stylistique de la montre, qui a choisi le label Swiss Made pour se lancer à la rencontre des amateurs. Cette haute horlogerie « à la française » entend renverser nos vieilles habitudes de lecture du temps : ce n’est pas faux si on songe que, cette fois, les « aiguilles » (qui sont ici des index trilobés) sont fixes, alors que défile devant elles le décompte du temps qui passe. Retenez bien le nom du créateur : Gautier Massonneau, qui a fait le bon choix en misant sur l’atelier suisse du méchanicien Jean-François Mojon (Chronode) pour aller au bout de son rêve. L’élégance et la sobriété du boîtier en acier de 41,5 mm témoigne d’une indéniable « touche française ». Pas belle, la vie de la nouvelle haute horlogerie tricolore ?

AWAKE : Pour sauver la planète en restant dans les temps…

C’est sans doute la montre de l’été, au moins sur les réseaux de sociofinancement où la marque vient de lancer sa première campagne sur Kickstarter. Avec un succès qui en dit long sur les nouvelles attentes des jeunes consommateurs : 110 000 euros récoltés pour la première journée de souscription ! L’argument de la marque est simple à comprendre : proposer la montre la plus « écoresponsable » jamais imaginée. Tout y est recyclé ou recyclage, de l’acier du boîtier (en tous points identique aux aciers des boîtiers classique) au bracelet, réalisé à partir du recyclage de déchets et de bouteilles plastiques récupérés en mer. Avec l’option cuir, ce bracelet est issu d’un tannage végétal de cuir italien. Pour parfaire la panoplie du parfait amateur respectueux de l’environnement, le mouvement fonctionne à l’énergie solaire : plus de piles, juste une énergie abondante et gratuite qui « traverse » le cadran pour permettre au mouvement de fonctionner. Bon point supplémentaire pour l’équipe de la nouvelle marque Awake : sa maîtrise du design horloger – beaux boîtiers et superbes cadrans au programme. Des belles montres qui font du bien à la planète pour moins de 200 euros (prix de souscription) : pas belle, la vie des montres horlo-responsables ?

ZENITH : Le vrai chic néo-rétro inspiré par les années 1970…

Puisque l’été sera bleu, autant l’affronter avec, au poignet, une des plus belles propositions récentes de l’horlogerie suisse : la nouvelle Defy Classic de Zenith. Boîtier (41 mm) et bracelet sont en titane brossé, avec des angles qui jouent parfaitement avec les reflets de la lumière, ce qui nous garantit une certaine légèreté et une vraie inaltérabilité au poignet (autour des 6 500 euros, ce qui est très bien placé comme prix), mais on peut opter pour un bracelet en caoutchouc (comptez environ 1 000 euros de moins). Il existe également une version « squelettée » de ce cadran, mais il nous paraît manquer un peu d’élégance. Les raisons de craquer : la légèreté de la montre, sa sportivité tout-terrain (mouvement automatique, étanchéité à 100 m, résistance du titane), son style rétro-contemporain (forme « coussin », intégration très seventies du boîtier et du bracelet), le bleu de son cadran. Le tout Swiss Made, en toute originalité dans une famille de montres qui compte déjà des références comme la Nautilus de Patek Philippe, la Laureato de Girard-Perregaux ou l’Overseas de Vacheron Constantin – famille qui doit beaucoup à la première Rolex à quartz de 1970 (réf. 5100). Pas belle, la vie du néo-rétro horloger suisse ?

CORUM : Une espiègle et insolente Mini qui voit grand…

Il manquait à ces montres de l’été une vraie montre de fille. On la trouvera cette fois chez Corum, qui nous propose une épatante version ultra-féminine de sa Bubble, mais en 17 mm : cette Mini Bubble est un pulpeux concentré des marqueurs Bubble (boîtier rond et galbé, verre saphir « bulle », couronne « bulle », etc.) qu’on ne trouvait ici qu’en fortes tailles (42 mm, 47 mm et 52 mm). Il y aura même des versions avec des pierres précieuses (topazes, rubis, diamants) assorties aux cadrans et aux trois couleurs de bracelets annoncées. Avantage précieux : le verre « bulle » fait office de loupe, ce qui rend les aiguilles très lisibles sur ce mini-cadran. C’est une des plus jolies propositions féminines de cette année 2018 et on lui promet un beau succès, mais la série est limitée à 18 pièces pour chacune des trois couleurs de pierres, de cadrans et de bracelets. Pas belle, la vie des marques suisses qui osent l’insolence ?

• LE QUOTIDIEN DES MONTRES

Toute l’actualité des marques, des montres et de ceux qui les font, c’est tous les jours dans Business Montres & Joaillerie, médiafacture d’informations horlogères depuis 2004...

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