Quand les heures ont le cafard, quand la cigogne effile les secondes et quand le soleil n’a pas rendez-vous avec la Lune : c’est l’actualité des montres (en mode estival)…<!-- --> | Atlantico.fr
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La Classima de Baume & Mercier sera forcément un des accessoires nécessaires pour toute rentrée universitaire un peu studieuse…
La Classima de Baume & Mercier sera forcément un des accessoires nécessaires pour toute rentrée universitaire un peu studieuse…
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Mais aussi la montre qu’on devrait livrer avec une carte d’étudiant, la pratique du basculement géométrique chez les New-Yorkais et les futures médailles olympiques des horlogers suisses…

Grégory Pons

Grégory Pons

Journaliste, éditeur français de Business Montres et Joaillerie, « médiafacture d’informations horlogères depuis 2004 » (site d’informations basé à Genève : 0 % publicité-100 % liberté), spécialiste du marketing horloger et de l’analyse des marchés de la montre.

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BAUME & MERCIER: Pour les premiers grands rendez-vous de la vie…

C’est un peu bizarre de penser à la rentrée au cœur de l’été, mais il faut bien s’y préparer. Baume & Mercier, une des plus « françaises » des grandes marques suisses, renoue avec la tradition de la « belle montre » qu’on offre en cadeau pour l’entrée dans les études supérieures. Une sorte de rite d’initiation, plutôt élitiste, très pratiqué avant l’avènement de la société de consommation, des 90 % de taux de réussite au baccalauréat et de la banalisation de l’accès à l’université. Pour les filles comme pour les garçons, en 31 mm ou en 36,5 mm pour les unes ou en 40 mm pour les autres, les nouvelles Classima ne vont pas révolutionner le design horloger, mais ce n’est pas leur intention : elles n’ont pas d’autre vocation que de témoigner d’une certaine élégance au poignet, d’un vrai savoir-faire horloger (mécanique ou électronique) et d’une rare qualité d’exécution à ce niveau de prix (relativement modéré pour une montre suisse). C’est la « première vraie montre » – celle dont on se souviendra toute sa vie ! Elle n’est évidemment pas réservée aux entrants à l’université [encore que Baume & Mercier aurait pu prévoir un discompte sur présentation d’une nouvelle carte d’étudiant], mais elle peut aussi marquer l’entrée dans la vie professionnelle : Baume & Mercier, c’est souvent un des meilleurs choix possibles pour faire une première bonne impression…

MR JONES : « Il est moins le quart, Monsieur Cafard ! »

À moins que vous ne soyez sérieusement entomophobe, cette montre de la facétieuse marque londonienne Mr Jones devrait d’autant plus vous amuser que vous ne serez rançonné qu’à hauteur de 190 euros pour une vraie partie de rigolade horlogère entre copains-copines [profitez-en, la livre sterling est au plus bas !]. L’idée est de rendre un vibrant hommage aux insectes, qui forment un bon gros tiers des espèces vivantes recensées sur cette planète et qui font preuve, depuis trois ou quatre cents millions d’années, d’une fantastique résilience : en cas de guerre atomique, les cafards auront magnifiquement survécu aux humains massivement exterminés ! Les insectes de cette montre « Tendresse sans bornes » (Inordinate fondness) proviennent des planches scientifiques de l’entomologie victorienne. Deux façons de lire l’heure : une classique, au centre (heures vertes, minutes rouges) et une moins classique, dans le guichet envahi par les insectes : c’est un gros coléoptère qui nous indique l’heure, sur vingt-quatre heures : rouge sur fond noir la nuit, vert sur fond blanc le jour. Ne cherchez pas les chiffres de ces heures : ils sont indiqués par des pictogrammes insectoïdes encore jamais répertoriés en tant qu’index horlogers. Heures de jour, heures de nuit, des insectes qui grouillent sur un cadran dans un sympathique chaos : il fallait être britannique pour inventer une telle montre (il n’y en aura que cent : outre-Manche, on ne badine pas avec l’humour !).

ROLEX : « La lune est là, mais le soleil ne la voit pas »…

C’était chanté par Charles Trenet (Le Soleil et la Lune, 1939) et ces paroles primesautières sont un accompagnement parfait pour cette Cellini Dual Time de Rolex : enfin, un peu de douceur classique dans un monde de brutes horlogères ! Le cadran soleillé dans les tons havane illuminé apaise ce que l’or rose de ce boîtier (39 mm) aurait de trop clinquant. Les lignes sont douces, les détails cossus (aiguilles en or rose), le propos horloger d’une rafraîchissante simplicité et les performances du mouvement au-dessus de tout soupçon : côté précision, on est d’emblée deux à trois fois plus précis que tout ce qui se fait d’équivalent en Suisse !  Le second cadran indique l’heure d’un second fuseau horaire, quelque part dans le monde, en nous rappelant que cette heure est soit diurne (soleil), soit nocturne (lune). Cette lune apparaîtra dans le guichet de ce mini-cadran quand il sera 18 heures et quand le soleil s’effacera. C’est ainsi que le soleil n’a jamais rendez-vous avec la Lune, alors que « la lune est là, mais le soleil ne la voit pas ». Merci, M. Trenet, pour cet accompagnement poétique d’une montre pour laquelle notre cœur fait « boum boum » quand elle ne fait que « tic-tac tic-tac » !

RIO 2016 : Ce sont aussi les jeux Olympiques de l’horlogerie…

Le seulchronométreur officiel de cette trente-et-unième Olympiade d’été est suisse : Swiss Timing (Swatch Group) assurera le suivi technique des épreuves (chronométrage et gestion des données) pour le compte de la marque Omega – qui fait partie des TOP sponsors officiels (« The Olympic Partners »). Ces jeux d’été seront cependant un grand concours entre horlogers, qui ont des « poulains » et des « ambassadeurs » dans de nombreux disciplines. Ainsi, ne manquez pas, le 14 août, la finale du 100 m messieurs, qui sera un grand match Hublot contre Richard Mille (Usain Bolt contre Johann Blake, à ce jour le seul champion olympique à courir avec sa montre : ci-dessous, à gauche). On repèrera ici et là quelques champions olympiques parrainés par Tissot, Swatch, Omega [on est aux frontières du conflit d’intérêt quand Omega chronomètre un sportif parrainé par Omega !], Longines, Rolex, Montblanc, Hublot ou TAG Heuer et bien d’autres, dans de nombreuses disciplines et sous différents pavillons nationaux. Dans trois semaines, on fera le décompte des médailles raflées par les marques de montres…

TIFFANY & CO : Une certaine idée de la géométrie…

Les New-Yorkais ont, par contagion visuelle et imprégnation environnementale, un sens aigu des volumes géométriques, de la verticalité pour cause de gratte-ciels et de l’horizontalité du fait des perspectives de leurs rues et de leurs avenues qui se chevauchent à angles droits. Il était donc fatal que Tiffany & Co, la plus new-yorkaise des marques de joaillerie, subisse cette influence euclidienne. En association avec une ligne de bijoux (relativement) accessibles, la montre East West témoigne de cette énergie architecturée : c’est une montre verticale (petit côté vers le haut) dont le cadran est horizontal (petit côté vers le bas, avec une couronne de remontage à la hauteur du 12) : on se fait très vite à cette lecture basculée de l’heure, mais cette bousculade de nos habitudes donne à la montre – qui dispose à présent d’un mouvement automatique – beaucoup de force et d’originalité. C’est ce qu’on appelle un retournement créatif. Le galbe de cette montre et ses chiffres qui semblent patinés par les années ajoutent à son charme subtilement androgyne. Son autre secret, c’est qu’elle n’est pas tarifée selon la souriante tradition suisse de l’extorsion de fonds horlogère : c’est appréciable en temps de crise. Les New-Yorkais ont tout compris des nouveaux canons du luxe…

CHARLIE WATCH : Les touches vintage du sport chic tricolore…

Les sympathiques petits Français de Charlie Watch (deux copains fraîchement exfiltrés de leur école de commerce) poursuivent avec brio leur parcours horloger en nous proposant un chronographe Horizon qui reprend à peu près tous les détails qui plaisent dans les montres vintage. Sous le logo à la cigogne, ils ont compilé ces repères rétro-nostalgiques, mais pour 245 euros – ce qui est une bénédiction pour cette fin de d’année. Boîtier en 40 mm plutôt mince (9,5 mm) pour qu’on puisse boutonner sa chemise, avec des lignes galbées très élégantes, deux compteurs pour le chic, de longs index effilés pour renforcer ce chic, des secondes marquées entre les minutes pour la note technique et sportive, des poussoirs « champignon » pour la touche vintage (voir la présentation dans la vidéo). La montre est assemblée à Paris : Charlie Watch la livre avec des bracelets facilement interchangeables, en cuir ou en tissu (superbe textile bleu à pois blancs).

• LE QUOTIDIEN DES MONTRES

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Lien : https://businessmontres.com/

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