Quand les Diables rouges s’offrent un fétiche porte-bonheur et quand le bleu se fume avec élégance : c’est l’actualité des montres en phase de Mondial russe<!-- --> | Atlantico.fr
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Au poignet de cet arbitre, une montre connectée Hublot que les amateurs se sont disputées pour 5 000 dollars…
Au poignet de cet arbitre, une montre connectée Hublot que les amateurs se sont disputées pour 5 000 dollars…
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Atlantic-Tac

Mais aussi une plongeuse qui vous fera oublier toutes les autres, une petite touche de vert anglais sur un circuit de la Sarthe, la grande vie qu’on mène sans arrogance et la montre qui arbitre les élégances footballistiques…

Grégory Pons

Grégory Pons

Journaliste, éditeur français de Business Montres et Joaillerie, « médiafacture d’informations horlogères depuis 2004 » (site d’informations basé à Genève : 0 % publicité-100 % liberté), spécialiste du marketing horloger et de l’analyse des marchés de la montre.

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HUBLOT : Sur les pelouses du Mondial comme dans les tribunes…

Même si vous ne regardez que quelques minutes de chaque match du Mondial russe, vous êtes forcément tombés sur une séquence où un des arbitres auxiliaires placés sur le bord de la pelouse brandit un panneau lumineux qui affiche soit le temps additionnel après chaque mi-temps, soit les numéros des joueurs qui se remplacent sur le terrain. Durée moyenne d’exposition de la marque : 20 secondes par match, ce qui n’a pas de prix en termes de retombées publicitaires. Maintenant, regardez plus attentivement la montre dont chaque arbitre est équipé, qu’il soit au centre du terrain ou sur les côtés. C’est également une montre Hublot, connectée [une première pour la marque], qui a été offerte à tous les arbitres et dont la version « civile » n’est destinée qu’aux seuls amateurs de football, avec différentes fonctionnalités qui leur permettent de mieux suivre le Mondial russe tout en profitant de ses messages téléphoniques et d’autres applications de santé. Plus de 2 000 de ces montres – qui sont les smartwatches les plus chères du marché pour une production courante en acier (49 mm tout de même !) : comptez dans les 5 000 euros – ont été vendues aux fanatiques du ballon rond, mais la marque aurait pu en vendre deux ou trois fois plus sans le moindre souci. L’avenir de la carpo-révolution est-il dans l’horlogerie de luxe ?

RICHARD MILLE : Une petite touche de British Racing Green…

Ce week-end, plus de trois cents voitures de course d’autrefois sont réunies dans la Sarthe pour la neuvième édition du Mans Classic, avec plus de mille pilotes (dont dix anciens vainqueurs des Vingt-Quatre Heures du Mans) et vingt-et-une courses au programme [plus de 130 000 spectateurs sont attendus pour ce qui est sans doute la plus sympathique des grandes manifestations européennes du vintage automobile]. Le roi de l’épreuve, c’est quand même l’horloger français Richard Mille, qui a bâti la réputation du Mans Classic et qui dédie à cette compétition son nouveau chronographe RM 11-03, qu’on verra sur le circuit au poignet de champions comme Sébastien Loeb ou Felipe Massa. Boîtier massif en céramique blanche, touches de ce vert « British Racing Green » qui est la couleur fétiche du Mans Classic, allusions automobiles plus ou moins subliminales (la couronne façon jantes de compétition, poussoirs striés comme des pédaliers, chiffre 16 pour le départ à 16 heures sur le décompte des 243 heures, etc.) et inimitable « style Richard Mille » de l’architecture mécanique : on ne vous dira pas le prix pour ne pas attenter au « vivre ensemble » dans la Sarthe, mais il est lui aussi… massif. C’est quand même formidable qu’un horloger français puisse se permettre de donner l’heure aux milliardaires du monde entier…

ICE-WATCH : Le fétiche porte-bonheur des Diables rouges…

Une seule équipe « horlogère » reste en lice pour les quarts de finale d’aujourd’hui : Ice-Watch. Nous saurons ce vendredi soir si les « Diables rouges » de l’équipe nationale belge ont trouvé le moyen de résister à la formation brésilienne qui leur barre l’accès à la demi-finale, mais il faut savoir que les montres Ice-Watch ont la réputation de porter bonheur aux sportifs qui les portent (Business Montres du 4 juillet) ! Quoi de plus normal qu’un horloger belge pour soutenir une équipe belge ? Ice-Watch a développé pour les Diables rouges toute une collection, à des prix très accessibles, avec le renfort d’Eden Hazard, capitaine de la formation belge et désormais « ambassadeur » de la marque. Il faut savoir qu’on peut également trouver chez Ice-Watch, pour moins de 80 euros, toute une collection de montres dont les cadrans portent les couleurs des plus grandes équipes : pour la finale, on ne pourra pas se tromper !

CORUM : La grande classe de la Grande vie…

Ce qui est rassurant, avec les grandes marques, c’est qu’on est rarement déçu ! Même si on pouvait se poser des questions sur la maison Corum, la nouvelle collection « La grande vie » est un exercice qui renoue avec la tradition créative de la marque. Non que la montre soit follement disruptive : au contraire, c’est sa (fausse) sagesse qui attire l’œil et qui réaffirme les traditions de Corum sur le marché des montres de grande classe. Le boîtier de 42 mm est en titane (histoire de se faire oublier par sa légèreté), mais son cadran a quelques-unes de ces couleurs soleillées (bleu, rouge, vert) qui tendent à remplacer les sempiternels cadrans blancs-cadrans noirs de l’offre Swiss Made et qui ne se feront pas oublier au poignet. Le mouvement automatique est de bonne facture et, histoire d’en faire beaucoup dans la discrétion, la montre peut même se passer de donner son nom de famille (Corum) pour se contenter d’un logo (la clé) et d’un prénom, « La grande vie » – tout un programme. Élégance et originalités garanties à un prix décent pour une montre suisse (comptez tout de même dans les 3 500 euros) : la raison triompherait-elle de l’arrogance tarifaire suisse ?

H. MOSER & Cie. : Le bleu fumé que tout le monde se met à imiter…

Toujours dans le goût Swiss Made, mais dans une configuration de haute horlogerie mécanique et avec un boîtier en or (moyennant quoi le prix s’envole aussi vers des sommets, à plus de huit fois le prix de la Corum ci-dessus), voici la Venturer Big Date Purity de H. Moser & Cie. La pureté du style de ce boîtier magnifiquement galbé de 41,5 mm est indéniable, la beauté de la mécanique à remontage manuel (c’est plus chic, mais moins pratique) ne l’est pas moins, tout comme est d’une rare distinction le cadran « Funky Blue » (bleu fumé) dont l’impact visuel est à présent imité par tous les créateurs de montres à vocation élégante. Pour la touche finale de raffinement, une « grande date » parfaitement lisible à trois heures et une « petite seconde » à six heures : difficile de faire plus néo-classique et plus traditionnel que cette Venturer, à la pureté de laquelle on a du mal à trouver le moindre défaut. 

ROLEX : La « plongeuse » qui fait oublier toutes les autres…

S’il n’y avait qu’une seule montre de plongée à emporter en vacances, faudrait-il choisir la Rolex Submariner de Monsieur-tout-le-monde (catégorie « J’ai réussi dans la vie ») ou la Deepsea beaucoup plus rare et exclusive de Monsieur-tout-terrain (catégorie « Je ne plonge pas avec tout le monde ») ? Pas de doute, c’est la Deepsea ! Elle est légèrement plus chère (11 000 euros) que la Submariner (7 800 euros), elle est étanche à 3 900 mètres (ce qui explique son épaisseur relative et ce qui garantit une étanchéité absolue aux profondeurs usuelles de plongée), mais son cadran est d’un superbe bleu nuit-noir abyssal, qui permet à la mention « Deepsea » apposée en vert de se détacher pour souligner l’identité de la montre. Inutile de se poser la question de la fiabilité du mouvement : c’est un calibre Rolex. Inutile de se poser la question de l’endurance du bracelet : ce sont des maillons Rolex. Inutile de vous soucier de rayer la lunette tournante : c’est une céramique Rolex. Inutile de se poser la question de la valeur intrinsèque de cette montre : c’est une Rolex et vous la revendrez immédiatement à son prix d’achat (ou presque) le jour où vous aurez la mauvaise idée de vous en défaire – il se peut même qu’on vous propose de vous la racheter plus cher que son prix d’achat dès que vous la porterez tellement il faut être privilégié pour en avoir une ! Comment, vous n’avez pas encore commandé la vôtre ? Quelle fatale distraction…

• LE QUOTIDIEN DES MONTRES

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