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Quand les billes précisent le moment et quand les disques détournent les heures : c’est l’actualité hivernale des montres
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Atlantic Tac

Mais aussi une montre qui en a sous le capot préféré de James Bond, une ancre qu’on peut remonter en toute élégance et une roulette russe qui ne fracassera pas les crânes…

Grégory Pons

Grégory Pons

Journaliste, éditeur français de Business Montres et Joaillerie, « médiafacture d’informations horlogères depuis 2004 » (site d’informations basé à Genève : 0 % publicité-100 % liberté), spécialiste du marketing horloger et de l’analyse des marchés de la montre.

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RESSENCE : Le moment de prendre le temps…

Pour son dixième anniversaire, la jeune maison indépendante belge Ressence a lancé une collection X, qui se place à la fois sous le signe du X latin et du sablier en forme de X. La nouvelle série des Type 1 Squared X entend mettre le temps qui passe en couleurs, en associant certaines couleurs à certaines heures – procédé qui serait plus efficace, selon quelques spécialistes des neurosciences, que la stricte lecture du temps par aiguilles à laquelle nous sommes habitués. Ces aiguilles ne sont pas supprimées, mais sublimées par Ressence : chaque disque du cadran tourne à l’intérieur de ce cadran, en même temps que les autres disques, mais en demeurant dans le sens de lecture (nord-sud) habituel. Pour se repérer dans la journée, 48 microbilles de céramique en quatre couleurs indique le moment – et non plus l’heure : on est ainsi plutôt dans le jaune le matin, et plutôt dans le bleu le soir. Il s’agit ainsi de vivre en harmonie avec la nature, et non plus contre elle. Pour décaler un peu plus cette perception du temps et s’éloigner de la rigueur classique des montres, le boîtier « coussin » n’a pas de couronne de remontage apparente : le mouvement se règle et se remonte par le fond. C’est une des montres les plus originales de ce début 2021…

ATELIER JALAPER : La montre qui en a sous le capot…

Née voici quelques semaines, cette nouvelle marque indépendante française a décidé de marier deux traditions mécaniques : celle de l’horlogerie et celle des automobiles légendaires. Ce qui ne serait pas fabuleusement original si le cadran de ces montres signées Atelier Jalaper n’étaient taillés dans le capot d’une Aston Martin DB5 – modèle qui est entré dans l’histoire des légendes automobiles quand elle a été choisie par James Bond pour ses premières aventures à l’écran [la sienne était bourrée de gadgets du style mitrailleuse, siège éjectable, GPS, télécopieur, écran de fumée et, bien sûr, rafraîchisseur à champagne]. Dans cette montre automatique à mouvement japonais, différentes options de cadrans (trois-aiguilles date ou jour-date) et des finitions très soignées pour un prix qui commence autour des 800 euros (modèle AJ001-S ci-dessous). La rareté des capots de DB4 détermine la quantité limitée des montres qu’on peut en tirer : 600 pièces pour cette première collection Aston Martin, qui permet de jouer les gentlemen drivers sans se ruiner…

ARTYA : Le grand frisson de la roulette russe…

Chez ArtyA (initiales de Art Yvan Arpa, le créateur de la marque), la collection Son of a Gun sent de toute évidence la poudre, mais aucun amateur ne s’en plaindra. En plus de donner l’heure, cette montre Swiss Made de 44 mm propose un cadran rotatif très original, percé de six trous comme le barillet d’un revolver à six coups, avec une cartouche de calibre .38 déjà percutée dans un de ces logements ! On peut donc jouer sans risque à la roulette russe – sans risquer l’intégrité de sa boîte crânienne en cas de malchance : du Yvan Arpa comme on l’aime (lui-même est amateur d’armes), provocateur et dérangeant, mais néanmoins très horloger puisque cette montre – tout de même affichée dans les 10 000 euros – bénéficie de finitions dignes des traditions de la belle armurerie…

YEMA : Le tourne-disques rétro-futuriste…

Dans les années 1970, qui ont vu une explosion horlogère du design, des formes et des techniques, juste avant que les montres à quartz n’imposent leur suprématie aux horlogers suisses, des marques françaises comme Lip et Yema avaient tenté de concilier la mécanique et l’affichage numérique (la lecture de l’heure est assurée par des chiffres et non plus par des aiguilles). Yema ressuscite avec beaucoup d’à-propos sa Digidisk de l’époque, rebaptisée Digidisc et dotée d’un mouvement automatique « maison » (Yema2000). Un disque om défile les heures (à gauche), un autre au centre pour les minutes [il n’aurait pas été inutile de prévoir un disque gradué à droite pour la ronde des secondes]. Le tout avec un « cadran » galbé et très graphique de type télévision, au centre d’un boîtier directement inspiré qui avaient révolutionné l’horlogerie dans les années 1970. Avec son bracelet métallique, ce boîtier en acier de 36 mm étanche à 100 m est une option très intéressante sur le marché du sport chic vintage. Comme Yema a poussé la gentillesse jusqu’à positionner sa nouvelle Digidisc à 590 euros, on peut prévoir un nouvel emballement de la tendance rétro-nostalgique pour habiller les poignets…

HERMÈS : Le maillon qui enchaîne l’ancre…

Nantucket, c’est la montre féminine Hermès dont le boîtier rend hommage à la chaîne d’ancre [c’est aussi la petite sœur de la Cape Cod]. Il lui manquait un bracelet aux maillons d’or ou d’acier, légers et souples : c’est fait et les cadrans en nacre, sertis ou non, s’en réjouissent, de même que les boîtiers en or ou en acier dont la discrétion épate (17 mm x 23 mm, avec un mouvement à quartz suisse pour emporter les aiguilles). Ces petites Nantucket ont décidément tout pour plaire : on peut maintenant remonter l’ancre avec une certaine élégance…

• LE QUOTIDIEN DES MONTRES

Toute l’actualité des marques, des montres et de ceux qui les font, c’est tous les jours dans Business Montres & Joaillerie, médiafacture d’informations horlogères depuis 2004...

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