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Quand le gorille roule des mécaniques et quand l’icône passe au rouge : c’est l’actualité des montres le jour de l’été
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Atlantic-Tac

Mais aussi des yeux de diamants pour un cadran espiègle, un changement dans la diversité, l’art de parler au cœur des dames et 144 x 5 minutes pour compter les heures…

Grégory Pons

Grégory Pons

Journaliste, éditeur français de Business Montres et Joaillerie, « médiafacture d’informations horlogères depuis 2004 » (site d’informations basé à Genève : 0 % publicité-100 % liberté), spécialiste du marketing horloger et de l’analyse des marchés de la montre.

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ICE-WATCH : Pour célébrer la diversité…

La culture « arc-en-ciel » commence à infuser très au-delà des communautés concernées, ce qui ne pouvait manquer d’intéresser les marques de luxe, jamais en retard d’une tendance sociétale. Si l’horlogerie traditionnelle est plus timide, les disrupteurs de la montre en profitent : Ice-Watch passe donc au cadran « Rainbow » (arc-en-ciel) et revendique une montre haute en couleurs « pour célébrer la diversité, l’égalité et la liberté d’aimer ». Ce n’est pas vraiment une surprise pour une marque qui revendiquait jusqu’ici très fièrement son « Change. You can », mais, au moins, c’est clair et net. Reste à savoir si les communautés en question seront sensibles au message de cette collection « capsule » (expérimentale et limitée dans le temps), qui se présente en 40 mm de silicone blanc (89 euros) et qui sera promue dans toutes les métropoles qui ont inscrit des « prides » dans leur calendrier annuel. En attendant, Ice-Watch nous promet d’autres « capsules » dans cette collection Change, souvent plus « mode » (on voit se profiler des cadrans en tweed, en vichy ou en écossais, mais d’autres pas forcément plus sages, avec des têtes de mort inspirées par les calaveras mexicaines)…

FENDI : Pour ne pas se prendre au sérieux…

La collection Momento Fendi Bugs est une des plus amusantes de l’univers de l’horlogerie de mode, avec son cadran qui dessine les yeux d’un espiègle personnage qui se cacherait dans la montre. Avec un parti-pris noir (boîtier, cadran, bracelet), les yeux jaunes sont encore plus expressifs, d’autant qu’ils irradient la lumière des deux diamants qui y sont sertis. Raffinement supplémentaire en forme de clin d’œil : quand les aiguilles se superposent, une fois par heure, elles font apparaître le logo Fendi en double F inversé. En 26 mm et avec le label Swiss Made, c’est une très sérieuse montre de mode, qui sait cependant ne pas se prendre au sérieux…

EBEL : Pour parler au cœur des dames…

Une génération plus tard, et parfois même deux pour les pionnières qui avaient aimé la montre en 1977, on redécouvre le charme de la Sport Classic d’Ebel, qui était un des icônes de l’horlogerie féminine de la fin du XXe siècle. Le cadran bleu électrique de cette nouvelle version est mis en valeur par les touches d’or jaune de la lunette et d’un bracelet que ses maillons métalliques en « vagues » d’acier brossé rendent particulièrement confortables. Quelques diamants semés sur les heures de ce cadran prouvent que, pour 2 900 euros, l’horlogerie Swiss Made sait encore parler aux femmes (cet élégant boîtier de 29 mm étanche à 50 mètres cache un mouvement électronique suisse)…

GORILLA : Pour épater vos voisins de bar…

Un boîtier « coussin » en titane sablé d’une forme singulière, ni clairement carré, ni vraiment rond, ni même octogonal, mais franchement original, avec des volumes musclés (44 mm), une lunette en céramique noire, des vis apparentes pour le style « industriel », un peu de carbone forgé, des inserts d’aluminium, un bracelet sportif en caoutchouc et des cadrans qui évoque un écran radar : la nouvelle série des Fastback a tout pour plaire à un public masculin soucieux de marquer sa différence au poignet. Gorilla est une de ces marques confidentielles qui permet d’échapper à la dictature de ces « icônes » horlogères que tout le monde porte au même moment dans les mêmes endroits (le designer de Gorilla a lui-même beaucoup œuvré pour une de ces plus fameuses icônes). Comme l’originalité consiste aussi à ne pas se soucier du Swiss Made quand on reconnaît au premier coup d’œil la qualité « à la suisse » de ces montres, cette série de Fastback s’offre des mouvements automatiques japonais, ce qui permet de contenir le prix dans les 800 euros. Encore une montre que vous ne verrez pas au poignet de vos copains de bar…

MEISTERSINGER : Pour brouiller les repères…

Encore une montre qui ne se rencontre pas autour du premier guéridon de bistrot venu : une Meistersinger – concept de montre à une seule aiguille – se mérite, tant par son esthétique que par l’apprentissage nécessaire de sa précision à deux ou trois minutes près [on s’y fait très vite]. Il y a tout de même 144 segments de cinq minutes sur ce cadran ! Cette Pangea nous propose tout de même, sans aiguille mais avec deux disques, une indication originale du jour de la semaine et de la date, au centre de la montre, avec un index rouge pour repère fixe. Jolis contrastes de couleurs pour ce boîtier en acier de 40 mm, doté d’un mouvement automatique né en Suisse (un peu moins de 3 000 euros selon les versions). 

TAG HEUER : Pour souffler cinquante bougies…

Les grandes stars ne meurent jamais parce qu’elles savent éternellement recréer la magie de leur présence au monde. On parle ici des montres comme des vedettes de la scène. Née en 1969 et mal aimée dans ses premières années, la Monaco de TAG Heuer a fait un spectaculaire retour sur scène dans les premières années du XXIe siècle : elle fête cette année ses cinquante ans, qui sont aussi le premier demi-siècle du premier mouvement chronographe automatique mis au point en Suisse. La première Monaco était d’autant audacieuse qu’elle était aussi le premier chronographe automatique carré de l’histoire des montres. Pour souffler ses cinquante bougies, la Monaco s’est offert un cadran rouge plutôt audacieux, dans le style des premiers cadrans de son histoire, et elle a retrouvé la couronne de remontage placée sur la gauche du cadran, les poussoirs du chronographe restant à droite : pas de doute, c’est la grande classe, surtout avec un bracelet en cuir perforé comme on les aimait dans les années 1970. Pour ceux dont la mémoire flancherait, c’était cette montre que Steve McQueen portait, mais avec un cadran bleu, dans le film Le Mans de 1970. Quand une icône rencontre une autre icône…

• LE QUOTIDIEN DES MONTRES

Toute l’actualité des marques, des montres et de ceux qui les font, c’est tous les jours dans Business Montres & Joaillerie, médiafacture d’informations horlogères depuis 2004...

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