Quand la flanelle s'en mêle, quand la boule s’emballe et quand les morts se marrent : c’est l’actualité des montres (en mode octobral) <!-- --> | Atlantico.fr
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Des couleurs primaires pour des mécaniques très complexes, dont la maîtrise devient un gage de progrès médical…
Des couleurs primaires pour des mécaniques très complexes, dont la maîtrise devient un gage de progrès médical…
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Atlantic-tac

Mais aussi quelques couleurs pour illuminer les heures, des étriers qu’on ne va pas vider et les couleurs nacrées de l’acétate marbré…

Grégory Pons

Grégory Pons

Journaliste, éditeur français de Business Montres et Joaillerie, « médiafacture d’informations horlogères depuis 2004 » (site d’informations basé à Genève : 0 % publicité-100 % liberté), spécialiste du marketing horloger et de l’analyse des marchés de la montre.

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HYT : Des couleurs pour nous pomper l’heure…

Puisque c’est l’automne, jouons à défier les sanglots longs et les feuilles mortes avec des montres hautes en couleurs à nos poignets. HYT est un acronyme de « Hydro-mechanical Timepieces », une jeune marque indépendante pionnière en matière de « fluido-horlogerie » – il s’agit d’écrire les heures avec des fluides qui circulent avec une extrême précision extrême dans des mini-capillaires reliés au mouvement par des « pompes ». Complexe, subtil, coûteux et pas fondamentalement indispensable au quotidien, certes, mais les nouveaux « jouets de garçon » ont les mêmes coquetteries que les accessoires de mode au féminin (comptez tout de même une quarantaine de milliers d’euros pour le frisson de haute horlogerie chromatique procuré par cette HYT Colorblock). Jaune, bleu, rouge en contraste avec le boîtier en titane « canon de fusil », mais avec un bracelet assorti : l’« horlogerie du XXIe siècle » ne prend pas trop de risques pour sa palette. Le plus amusant reste l’illumination nocturne : le fluide qui circule dans le capillaire en verre est « rétro-éclairé » par dessous, ce qui crée un halo luminescent pour lire l’heure. Un petit secret pour finir : cet objet du temps fluido-mécanique n’est pas qu’une distraction un peu vaine pour varier l’affichage des heures. L’ultra-précision de la progression de ces liquides dans ces mini-capillaires débouche sur des applications médicales inédites à l’intérieur du corps humain : demain, au lieu d’avaler des pilules, notre organisme embarquera de telles « pompes » pour injecter des médicaments là où il faut…

Louis Vuitton : L’esprit du voyage se met en boule…

Axée autour de la culture et des beaux-arts du voyage, la maison Louis Vuitton s’égare le plus souvent à créer des montres mécaniquement compliquées que personne ne lui demande, mais elle sait aussi trouver le bon ton comme le prouve cette superbe pendulette Escale Time Zone, qui affiche l’heure dans vingt-quatre régions du monde. L’objet est superbe en soi : c’est une boule de verre de 65 mm de diamètre, cerclée d’acier et stabilisée par un socle en bois de rose. Fonctionnellement, il tire sa précision d’un mouvement à quartz qui le rend très pratique à utiliser. Les couleurs du cadran en font un objet décoratif d’autant plus parfait qu’il a la politesse de s’afficher à 950 euros.

NIXON : De la nacre qui paillette le marbre

Les petites fleurs de Liberty (Londres) reviennent insensiblement à la mode et Nixon les rejouent au poignet, mais sans les démarquer : ne subsistent que les couleurs nacrées, presque pailletées de lumière, prises dans l’acétate marbré, lequel contraste avec l’or rosé du cadran et de la lunette de cette Time Teller x Liberty. On ne retrouvera les petites fleurs que sur l’écrin de cette montre en série limitée (100 exemplaires). Sur la peau, ce boîtier et ce bracelet son tièdes et doux, mais aussi très légers. Masculin ou féminin ? Impossible d’en décider : c’est la magie du style Liberty…

Briston : La mixité des matières et la mixité sociale du prix abordable…

La Clubmaster Vintage de Briston (marque indépendante française) nous avait déjà réservé quelques jolies surprises par son style classique. Ce chronographe deux compteurs dans un boîtier de forme coussin très léger en « écaille de tortue » (la même matière que nos lunettes) revient cet automne avec une intéressante série de bracelets en flanelle qui complète ce style rétro-nostalgique en habillant les poignets autrement qu’en cuir ou en caoutchouc. Exploit complémentaire : non seulement le boîtier de 40 mm peut convenir aux garçons comme aux filles, mais la flanelle est aussi une option mixte, le tout pour 320 euros – là, c’est de la mixité sociale entre une montre qui aurait tout pour faire riche, sinon légèrement aristocratique, mais qui sait rester très abordable. Serait-ce du populisme horloger ?

Péquignet : Pour une fois, on va mettre le poignet à l’étrier…

Les étriers emblématiques du« style équestre » séduisent les marques d’horlogerie autant que leurs clientes. Cartier en avait fait un classique de ses collections, mais Pequignet nous en livre une nouvelle interprétation très pratique : les « étriers » de cette Equus Attelage se posent et s’enlèvent très facilement, sans outil, ce qui permet de changer de bracelet (simple ou double tour) en fonction de ses tenues. Il suffit de faire pivoter cet « étrier » – la pièce qui rattache le boîtier au bracelet – pour y glisser un autre bracelet. Le boîtier rectangulaire (21 x 25 mm) existe en différentes versions, avec ou sans diamants, or rosé ou or classique, qui permettent de varier les plaisirs – dont le moindre n’est pas le prix très contenu de l’ensemble (à partir de 990 euros). Pour prendre son pied à l’étrier ?

Artya : Le culte des crânes poussé à l’extrême…

Osons un vent de folie dans cette chronique ! Histoire de préparer la prochaine « nuit des morts-vivants », que nos ancêtres les Gaulois (Celtes) appelaient Samain et que les Américains ont commercialement rebaptisé Halloween et dont les chrétiens ont plus ou moins fait une Fête des morts, voici une montre qui peut servir de talisman contre les sorcières et les mauvais esprits. Comme c’est une pièce unique conçue par Artya, il n’y aura que très peu d’élus ! On retrouve dans cette Hypogeum – au nom déjà macabre – tous les codes de l’esthétique skull (« crâne »), qu’on retrouve de l’Antiquité européenne, qui pratiquait le culte des crânes, à nos jours (dans les armées comme chez les motards, en passant les fêtes du Jour des morts au Mexique). Les crânes plutôt rigolards et pas vraiment terrifiants sont des micro-sculptures, qui ornent également le bracelet de cette montre plus extrême qu’extrême, que ses 47 mm de diamètre rendront encore plus spectaculaire au poignet. Rockers ne pas s’abstenir !

• LE QUOTIDIEN DES MONTRES

Toute l’actualité des marques, des montres et de ceux qui les font, c’est tous les jours dans Business Montres & Joaillerie, médiafacture d’informations horlogères depuis 2004...

Lien : https://businessmontres.com/

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