Quand la belle fille des étoiles double les heures, quand le bleu de cobalt décompte les secondes et quand le tigre sort du cadran : c’est l’actualité des montres…<!-- --> | Atlantico.fr
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Que de citations héritées de l’Antiquité dans cette Lvcea, pensée comme un cadran solaire et stylée dans l’esprit de la Dolce Vita à la romaine…
Que de citations héritées de l’Antiquité dans cette Lvcea, pensée comme un cadran solaire et stylée dans l’esprit de la Dolce Vita à la romaine…
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Mais aussi des jeux de lumière à l’italienne, l’aiguille qui peut afficher trois indications en même temps et la grande envie de simplicité qui nous étreint…

Grégory Pons

Grégory Pons

Journaliste, éditeur français de Business Montres et Joaillerie, « médiafacture d’informations horlogères depuis 2004 » (site d’informations basé à Genève : 0 % publicité-100 % liberté), spécialiste du marketing horloger et de l’analyse des marchés de la montre.

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BVLGARI : Et la lumière fut…

Lvcea – notez le U écrit en V, à la romaine – est le nom de la nouvelle arme secrète de Bvlgari pour (re)conquérir le cœur des femmes, sur tous les continents. Taille raisonnable (33 ou 36 mm), rondeur classique, design apaisé, index aux chiffres romains stylisés, éclat de l’or, lumière des pierres, idée géniale de la couronne de remontage en rubis de culture, couleurs italiennes du bracelet : en version sertie ou dans un registre plus sobre, de la ville au bureau, la Lvcea donne le ton d’une nouvelle génération de montres capables d’avouer sans provocation leur sensualité, tout comme elles jouent sans mièvrerie dans un registre d’hyperféminité. C’est le nouveau best-seller des poignets féminins. Même le prix est séduisant dans les versions de base : c’est une des meilleures bonnes nouvelles qui nous soient parvenues pour la Fête des Mères…

SPEAKE-MARIN : La belle fille des étoiles…

Peter Speake-Marin est un des créateurs indépendants les plus intéressants à suivre. Britannique transplanté en Suisse par passion pour l’horlogerie mécanique, il y distille un goût très particulier pour des montres faussement traditionnelles qui savent décaler le regard par un détail insolite. Sa collection féminine, Shenandoah [un nom qui parlera à tous les nostalgiques de l’art de vivre sudiste], est inspiré par une rivière de Virginie dont le nom indien signifie « la belle fille des étoiles ». Quel plus joli nom de baptême imaginer pour ces montres aux formes très fluides, toutes en galbes, qui s’offrent deux fuseaux horaires dans un élégant entrelacs de lignes géométriques ? Admirez la composition de ces volumes qui expriment avec bonheur une dialectique très tendue entre le droit, le rond et le courbe : les cadrans nacrés sont très Big Ben, mais les aiguilles de ces deux fuseaux horaires prouvent que ces heures ont du cœur – à moins que ce ne soit du pique. C’est à cette énigmatique ambivalence qu’on reconnaît les montres vraiment féminines…

SAINT HONORÉ : Le vrai chic masculin à la française…

Cette maison purement tricolore – qui n’utilise des mouvements suisses que parce qu’on n’en trouve pas en France (d’où le Swiss Made du cadran) – a l’art de marier une certaine élégance « à la française » à un rigoureuse qualité horlogère « à la suisse ». Pour cet été, le nouveau chronographe Artcode (42 mm) s’habille en bleu de cobalt, avec une carrure en acier façon titane, des poussoirs de chronographe bien étirés pour s’intégrer dans cette carrure et des aiguilles dont l’éclat métallique contraste agréablement avec le noir du cadran. La proposition est virile, élégante et accessible : une bonne option à cocher pour la Fête des Pères !

ARNOLD & SON : Mettez un tigre dans votre cadran…

Les horlogers suisses ne jurent plus que par les « métiers d’art », manie un peu bizarre qui consistent à faire appel à des artisans d’art (graveurs, émailleurs, lapidaires, miniaturistes, micro-sculpteurs) pour créer des effets décoratifs spectaculaires sur les cadrans. Du XVIIIe siècle à la fin du XIXe siècle, l’Europe a inondé la cour impériale chinoise de tels objets du temps. L’habitude s’était perdue, mais l’attrait du nouveau marché chinois attise les convoitises. La maison Arnold & Son, dont le nom s’inspire d’un célèbre horloger britannique du XVIIIe siècle, s’inscrit dans cette tradition pour sa montre TB Tiger. TB pour « True-Beat », ou « seconde morte », une subtilité mécanique qui scande parfaitement l’écoulement du temps grâce à une aiguille des secondes qui marque un temps d’arrêt soixante fois par minute – exactement comme les secondes d’une montre à quartz. Quand les Australiens seront devenus une nation horlogère de premier plan, on sculptera peut-être des ornithorynques sur les cadrans…


MEISTERSINGER : Une seule aiguille, sinon rien…

Pourquoi se compliquer la vie avec deux aiguilles quand une seule peut faire le bonheur de ceux qui regardent passer le temps ? L’affichage mono-aiguille, c’est la spécialité de la maison allemande MeisterSinger, qui réussit l’exploit d’afficher les heures, les minutes et même la date d’un seul élan. Pour la date, c’est le disque des trente-et-un jours qui tourne pour afficher le quantième du mois en face d’un index rouge. Une montre un peu déroutante au premier coup d’œil, mais on s’habitue en moins de quatre minutes : même pas le temps qu’il faut à l’aiguille pour se déplacer entre deux index. Un affichage volontairement approximatif du temps, qui se joue dans cette Perigraph de 43 mm à cinq minutes près. Après tout, qui a besoin de contrôler son emploi du temps quotidien à la minute près ? Pour plus de précision horaire, il existe d’excellents écrans de téléphone…


BAUME & MERCIER : Finalement, la simplicité a du bon…

Après des années de concepts horlogers plus ébouriffants les uns que les autres, on se prend à céder à de nouvelles envies de simplicité. C’est là que Baume & Mercier nous attend au tournant, avec sa ligne Hampton, d’un sobriété parfaitement épurée de tout détail inutile : un boîtier rectangulaire pour le style, remarquablement mince pour se faire oublier au poignet, des chiffres presque fondus dans le décor et une simple date. Même le mouvement électronique pardonnera, en restant à la bonne heure, ceux qui feront des infidélités à leur Hampton. Touche de raffinement : les surpiqûres écrues façon sellier du bracelet, taillé dans veau brun clair qui appelle de somptueuses patines. Suprême tentation pour la Fête des pères (en plus d’un prix raisonnable pour une montre suisse de grande tradition) : on peut faire graver un message sur le fond de la montre…


• LE QUOTIDIEN DES MONTRES

Toute l’actualité des marques, des montres et de ceux qui les font, c’est tous les jours dans Business Montres & Joaillerie, médiafacture d’informations horlogères depuis 2004...

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