Quand Archimède est convoqué en Belgique, quand Versailles est mobilisé pour donner l’heure et quand la monochromie est doublement démodée: c’est l’actualité des montres...<!-- --> | Atlantico.fr
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Une élégante contemporaine qui se pique de passer le temps pour préparer la révolution dans un Versailles onirique…
Une élégante contemporaine qui se pique de passer le temps pour préparer la révolution dans un Versailles onirique…
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Atlantic-tac

Mais aussi un régulateur en apesanteur, un blindage en céramique transparente digne d’un drone de combat et une séparation en douceur des heures, des minutes et des secondes…

Grégory Pons

Grégory Pons

Journaliste, éditeur français de Business Montres et Joaillerie, « médiafacture d’informations horlogères depuis 2004 » (site d’informations basé à Genève : 0 % publicité-100 % liberté), spécialiste du marketing horloger et de l’analyse des marchés de la montre.

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FRANCK DUBARRY:  Les détails symboliques d’un fétiche statutaire…

Fondateur à succès de la marque Technomarine à la fin du XXe siècle, Franck Dubarry avait abandonné le devant de la scèneau milieu des années 2000. Il est de retour, sous ses propres couleurs, avec quelques collections qui témoignent d’une certaine idée du style horloger français. Baptisée « Révolution française », une de ces nouvelles collections met en scène un état d’esprit « révolutionnaire », non-conformiste, épris de liberté autant que de fraternité, avec élégance, désinvolture et accumulation baroque de motifs esthétiques qui créent une décoration détonante. Une lunette en carbone forgé pour la touche de modernité, mais un boîtier en or resculpté de volutes ; une rose, un crâne et des aiguilles qui rappellent le temps qui passe (en même temps qu’un second fuseau horaire) ; des lignes soigneusement anglées et un style qui a bien digéré les marqueurs des années 2000. Inutile d’allonger la liste : on est au cœur de la nouvelle disruption exigée par la crise…

CHRONOSWISS : La tradition mécanique revisitée…

On appelle « régulateur »une montre dont l’affichage prioritaire est celui des minutes ou des secondes : c’est un souvenir du temps des ateliers d’horlogerie mécanique, quand une horloge « mère » d’une grande précision servait de référence à toutes les montres en cours de réglage. Maison de tradition récemment relancée, Chronoswiss raffine le plaisir de ces régulateurs en ajoutant à cette lisibilité une heure « sautante » (on ne peut y lire que le chiffre de l’heure en cours), dont les minutes et les secondes semblent « flotter » au-dessus du cadran finement guilloché. La couronne « boule » s’ajoute au boîtier cannelé pour souligner cette filiation traditionnelle, que confirme le verre saphir bombé qui donne encore plus de profondeur au cadran. Cette Sirius Flying Regulator Jumping Hour est disponible dans de multiples versions, en or ou en acier, avec différentes couleurs d’aiguilles et de décorations…

RESSENCE : Le principe d’Archimède mobilisé par un horloger belge…

Sur une montre Ressence, tout se met à danser, à commencer par le cadran : les heures, les secondes et la… température de l’huile tournent en orbite à l’intérieur du disque des minutes, lui-même en giration orbitale. C’est très spectaculaire ! Pourquoi une température de l’huile sur une montre mécanique ? Parce que cette Ressence Type 5 est une montre de plongée dont tous les composants (142 pièces) baignent dans 37,5 ml d’huile – liquide incompressible qui, selon le principe d’Archimède, contrebalance la pression de l’eau dès qu’on est en plongée. C’est la résistance de cette huile qui donne à la Type 5 de Ressence sa légèreté (87 g) de titane, sa lisibilité parfaite sous tous les angles (pas d’effet de réfraction du verre) et son originalité au poignet. Pas de couronne sur cette montre : c’est le fond de la montre qui sert au remontage et à la mise à l’heure de la montre. Ultime surprise : cette Ressence de plongée ne doit rien à l’horlogerie suisse, puisque son créateur, Benoît Mintiens, est Belge et fier de l’être (comptez tout de même 31 000 euros pour expérimenter cette ultra-lisibilité dans les grands fonds…

4N : Un blindage horloger au spinelle de synthèse…

En soi, le concept d’affichages de l’heure par disques, en chiffres, à la minute près, est déjà une avancée mécanique de premier plan. François Quentin, le créateur de la marque 4N, a décidé d’ajouter une esthétique elle aussi très avancée à son concept, avec un boîtier rectangulaire qui ne laisse rien ignorer du mouvement. Il s’attaque cette année aux matériaux de ce boîtier, avec un verre en spinelle de synthèse, qui est une sorte de céramique transparente. Ce matériau polycristallin est à peine moins dur que le classique verre saphir, mais beaucoup plus résistant aux impacts : l’armée américaine l’utilise pour blinder certains éléments de ses avions, de ses hélicoptères ou de ses drones. C’est donc l’idéal pour préserver un mouvement horloger de tout bris de glace. Le corps du boîtier (carrure) est taillé lui aussi dans un matériau de synthèse, l’l’IPT2, qui doit beaucoup à la céramique blanche. Au final, une esthétique très contemporaine et un concentré de high-tech mécanique et synthétique.

LOUIS ÉRARD : L’éloge de la simplicité à travers le retour au classique…

Toujours dans le goût des régulateurs historiques (voir ci-dessus), une montre beaucoup plus simple qui sépare clairement la lecture des heures, des minutes et des secondes, en y ajoutant une date. Le cadran argenté renforce le style rétro-nostalgique de ce boîtier de 42 mm, équipé d’un mouvement automatique suisse qui n’empêche pas un prix très accessible (autour des 2 800 euros). Ce retour contemporain du régulateur dans les collections est un signal fort : après des années d’exubérance au poignet, le temps est venu d’une nouvelle simplicité dans la sobriété…

ICE-WATCH : Plutôt deux fois qu’une…

Jean-Pierre Lutgen le créateur d’Ice-Watch, a plus d’un tour dans son sac. Spécialiste des montres en couleur siliconées, il vient de réussir l’exploit techniquede marier deux couleurs sur une même montre et dans une seule et même coulée de silicone. La nouvelle collection Ice Duo est née de ce goût du contraste, avec une vingtaine de couleurs possibles dans la combinaison des couleurs, le plus souvent joliment opposées mais toujours complémentaires. L’association joue sur une tonalité douce pour le cadran et le dessus du bracelet, avec une tonalité plus agressive pour les aiguilles, le cercle intérieur du boîtier et le dessous du bracelet – où cette seconde couleur forme une sorte de doublure. La réussite vient de cette palette de couleurs, portable dans toutes les circonstances de la vie, en week-end comme en soirée. Le choc des couleurs pour un quotidien qui ne sera jamais plus monochrome (89 euros)…

• LE QUOTIDIEN DES MONTRES

Toute l’actualité des marques, des montres et de ceux qui les font, c’est tous les jours dans Business Montres & Joaillerie, médiafacture d’informations horlogères depuis 2004...

Lien : https://businessmontres.com/

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