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Politique agricole peu commune : mettra-t-on un jour la pâtée aux porcs ?
©Reuters

Élevage porcin

On nous disait, depuis l’affaire du Sofitel, que les porcs avaient appris à mieux gérer leurs travers. Hélas, on nous avait pris pour des jambons.

Hugues Serraf

Hugues Serraf

Hugues Serraf est écrivain et journaliste. Son dernier roman : La vie, au fond, Intervalles, 2022

 

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Harvey Weinstein, Pierre Joxe, Tariq Ramadan, Jean Lassalle, Gilbert Rozon… Chaque matin depuis quelques semaines, un nouveau porc (OK, un nouveau présumé porc, ne cherchons pas les ennuis inutilement) nous est proposé en ragoût et l’indigestion est proche.

Et encore, on ne parle ici que des porcs célèbres, de ceux qui font la une parce que leur auge a pignon sur basse-cour. Serait-on informé des agissements des porcelets anonymes qui font oink oink dans les entreprises, dans les facs, dans les wagons de métro, sur les trottoirs trop étroits, et on en serait pratiquement à une côtelette bien grasse à la minute…

Le problème, c’est que qu’on ne sait pas trop quoi faire de toutes ces cochonneries. La dernière fois qu’on s’était retrouvé chez le charcutier, DSK était derrière le comptoir et l’affaire s’était conclue sur un « plus jamais ça ! » enthousiaste, la honte étant censée avoir « changé de camp » puisque la parole s’était enfin « libérée ». Mais que nenni : l’élevage produit toujours en mode extensif et ça s’engueule toujours aussi ferme sur les réseaux sociaux sur fond de #balancetonporc.

D’autant plus que ce tartinage de rillettes a tendance à braquer les mâles non-porcs qui aimeraient bien, fort légitimement, bénéficier d’une extension de la clause du padamalgam.

En tant que, justement, représentant de ces derniers, du moins jusqu’à ce que l’on vienne me faire remarquer que je ne me suis pas très bien comporté à telle ou telle occasion (mais ça m’étonnerait parce que je suis globalement un mec bien bien que blanc et plus si jeune), je serais ravi de voir que ces affaires servent effectivement de leçon. Que le porc ne voit plus son salut que dans la fuite.

Et en tant que père de filles auxquelles j’ai toujours rêvé de léguer un monde où elles pourraient s’épanouir sans avoir à être constamment sur leurs gardes, j’apprécierais que les porcs courbent un peu plus souvent l’échine et maîtrisent mieux leurs travers. Hélas, affaire après affaire, ils continuent de répandre leur lisier sans qu’on leur coupe jamais vraiment les jarrets. Les porcs au pénitencier, c’est pour quand ?

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