Le Ben Laden français sort bientôt de prison ; Grrrr : Anne Hidalgo veut en découdre avec ses multiples ennemis ; Jean-Marie Le Pen échappe de peu aux prêtres venus lui administrer l’extrême-onction ; L’Obs découvre la crise des migrants

Virginie Calmels, l'erreur de casting ?

"L'ex-n° 2 des Républicains ne cherche pas à se faire aimer, et elle y réussit" estime l'Express qui titre "Virginie Calmels, l'erreur de casting ?"  Avant de citer, dans un article de trois pages, un jugement cruel sur cette dame : "A 31 ans, elle était directrice générale adjointe de Canal +, avant de prendre la tête d'Endemol France. Ancien patron de la chaîne cryptée, Xavier Couture loue son intelligence pragmatique et son efficacité, mais pointe une faille du personnage : "Elle a un côté première de la classe qui ne comprend pas pourquoi elle ne reçoit pas, en plus, le prix de camaraderie." 

Et la fin de l'article est toute aussi acide :  "Il est plus facile de combattre ses ennemis que de s'entendre avec ses amis", écrivait le cardinal de Retz, expert en intrigues politiques. Virginie Calmels peut en témoigner".

Pécresse en embuscade

Valérie Pécresse est "en embuscade" selon Le Point avec Ipsos "La présidente de la région Île-de-France grimpe dans notre baromètre de juin et s'impose chez Les Républicains face à Laurent Wauquiez".  Et l'hebdo ajoute : "Wauquiez, perd 15 points de popularité dans sa propre maison. 4e héros des sympathisants Les Républicains en mai, il tombe en juin à la 12e place."

Le prof de Macron

Vous ne connaissez pas Christian Monjou ? Il intéresse Le Point (plus de trois pages) car cet ex-professeur de khâgne à Henri-IV a eu pour élève Emmanuel Macron. Ils sont restés en contact, et ne passeraient rarement pas plus de trois jours sans échanger des textos.

Marion Maréchal face à Wauquiez

"Marion Maréchal a installé son école “métapolitique” pratiquement en face du siège de la région où règne Laurent Wauquiez. De quoi préfigurer une joute à la droite de la droite, dans une ville pourtant baignée de culture centriste".  note Marianne (quatre pages).

Pas d'extrême-onction pour Le Pen

 Marie d’Herbais, avec qui Jean-Marie Le Pen enregistre son journal de bord hebdomadaire, a eu peur pour son héros, hospitalisé. Tellement qu'un soir, selon l'Express, "prise de panique, elle demande à deux moines traditionalistes de donner l’extrême-onction au « Menhir »". Spécialement venus des Pays de la Loire, les deux religieux ont fait "le tour des hôpitaux parisiens durant toute une nuit. ... En vain, pas de malade Le Pen. La nouvelle est parvenue aux oreilles du patriarche qui n’a pas spécialement apprécié la démarche".

Hidalgo survivra-t-elle ?

"Le service Autolib', lorsqu'il a été lancé en 2011, était une innovation mondiale, qui a prouvé que la voiture électrique et l'autopartage fonctionnent. Et cela, nous le devons à Bertrand Delanoë" a dit Anne Hidalgo sur son compte Twitter. Peut-être mais aujourd'hui, la maire de Paris subit les conséquences politiques de cet échec économique : "Tous contre Hidalgo !" titre l'Obs (six pages). Elle aura du mal à se faire réélire lors des  prochaines élections municipales, les concurrents se bousculent au portillon.

Le Ben Laden français

"Bête noire de la CIA, mentor des terroristes des attentats de Charlie Hebdo et de la porte de Vincennes, Djamel Beghal doit être libéré de prison au plus tard le 5 août. Histoire d’un djihadiste qui terrifie des autorités françaises impuissantes" à la Une de Valeurs Actuelles.  "Et pourtant, il est considéré depuis plusieurs années par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) comme le “Ben Laden français”. Le plus vieux détenu islamiste incarcéré en France, de surcroît. Pour le service de renseignements intérieur français, « Beghal représente à lui seul trente ans de terrorisme islamiste en France », explique un policier en interne «Il est le trait d’union entre trois générations de djihadistes franco- phones: Khaled Kelkal, filière des Buttes- Chaumont, Coulibaly.»

Crise migratoire durable

Face à l'afflux de migrants, Marcel Gauchet n'est pas très optimiste dans l'Obs (qui fait un dossier de douze pages sur le sujet : "Les démocraties européennes semblent impuissantes face à la crise migratoire. Cela vous étonne-t-il ?" Réponse : "Non, car, précisément, ce n’est pas une crise. Une crise, c’est un moment aigu dans des circonstances particulières. Ce à quoi nous assistons n’est, au contraire, que la poursuite d’une tendance de fond qui s’est amplifiée ces dernières années avec les migrations africaines et asiatiques notamment. Cette pression migratoire accrue n’est pas un accident, c’est un problème chronique structurel, un phénomène fondamental qui va troubler l’horizon européen pendant des décennies, bien au-delà de la question ponctuelle de tel ou tel bateau de migrants qui ne trouve pas de port d’accueil."

Bernard Pivot mon beau-père

Bernard Pivot, l'ex présentateur de la légendaire émission littéraire hebdomadaire Apostrophes est à la Une de l'Express. Et l'on découvre, au passage, qu'Eric Mettout rédacteur en chef à l'Express est son gendre, comme il le dit lui-même : "Disons les choses d'emblée, je suis, l'auteur de cet article, le gendre de Bernard Pivot. Celui des deux qu'il a remerciés, dans son livre Les Tweets sont des chats*, pour l'avoir initié aux maigres mystères des réseaux sociaux - l'autre, le kiné, a un rôle autrement plus précieux, qui soulage de ses mains les petits bobos d'un octogénaire dans la force de l'âge, dont parfois, inévitablement, le corps grince. "

Mettout ajoute  en présentant le dossier de dix pages qui lui est consacré : " Les pages qui suivent ne dressent pas le portrait de l'animateur d'Apostrophes, mais l'histoire subjective d'un homme qui, à l'époque de notre rencontre, au début des années 2000, avait décidé de prendre sa retraite en pleine gloire et de vivre, comme il le dit aujourd'hui, "une seconde vie, parce qu'à 65 ans, c'est encore possible, mais qu'à 75, c'est trop tard".

Le budget de la police explose

"La Cour des comptes s’inquiète d’un dérapage des dépenses en matière de sécurité intérieure."  note l'Express. Ainsi la menace terroriste augmente leur temps de travail et la seule police a atteint un niveau record de 20 millions d’heures récupérables en 2016. De plus "les mesures prises en 2016 afin d’améliorer les perspectives de carrière et de rémunération devraient augmenter les dépenses de 920 millions d’euros entre 2016 et 2022".

La Grèce renaît

Une trentaine de pages dans Le Point, optimiste, qui parle de la "renaissance de la Grèce" avec une interview (quatre pages) de son Premier ministre, Alexis Tsipras. Lucide, Tsipras déclare que même "si nous avons gagné une bataille cruciale, la guerre continue". En effet le pays qui était en faillite il y a trois ans, relève enfin la tête. Tsipras reconnaît "ce qui m'a juidé jusq'au bout, c'est la crainte d'un Grexit. C'était la ruine assurée pour les plus modestes... Le Grexit c'était ma ligne rouge"

L'éditeur du Nouvel Observateur

Longue interview de Claude Perdriel (91 ans) l'homme qui a lancé l'hebdomadaire Le Nouvel Observateur en 1964 avant de le vendre en 2014 au trio Xavier Niel, Pierre Bergé et Matthieu Pigasse, a droit à une longue interview dans Le Point. Il a aussi fondé le quotidien Le Matin de Paris en 1977. Une aventure qui va durer dix ans jusqu'au dépôt de bilan en mai 1987.

L'industriel qui a fondé en 1958, SFA une société qui vend une toilette broyeur, le Sanibroyeur, était ami avec Serge Dassault. Il raconte qu'il a été "ulcéré" quand Libération a titré à la Une "Tiré d'affaires" lors de la mort du fils de Marcel Dassault, faisant allusion aux probl§èmes qu'il a connu (redressement fiscal, et souci lors des élections à Corbeil.

Le créateur de Telegram

Pavel Durov (33 ans, né à Saint-Pétersbourg) est peu connu, mais c'est le créateur (en 2013) de la messagerie cryptée Telegram utilisée dans le monde entier auquel Le Point s'est intéressé (sept pages). On dit que Macron que l'utilisait, mais aussi des djihadistes (Telegram dit supprimer régulièrement des comptes de partisans de l'Etat islamique), car étant cryptée elle est difficile à surveiller. Quoiqu’il en soit, elle compterait plus de 200 millions d'utilisateurs.

Football et colonisation

 Pour Claude Le Roy, entraîneur successif de plusieurs équipes africaines (Cameroun, Ghana, RDC, Congo-Brazzaville et, aujourd'hui, Togo), leur style de jeu s'explique par la colonisation " Dans les pays anglophones, les équipes ont adopté le style anglais et dans les pays francophones, le style français. Lorsque les clubs européens ont commencé à recruter des joueurs africains, ils ont naturellement puisé dans leurs anciennes colonies. Les Ghanéens et les Nigérians sont allés jouer en Angleterre ; les Sénégalais, les Algériens, les Ivoiriens, en France." explique-t-il dans l'Express.

Emojis ou smileys

"D'ici à la fin de l'été et au gré des mises à jour, 158 images inédites s'ajouteront aux 1 200 dont nous disposons déjà pour agrémenter nos SMS, nos tweets, ou encore nos conversations sur WhatsApp et Facebook." souligne l'Express qui raconte l'aventure de ces petits signes sur neuf pages :  " Des smileys hilares, déçus, facétieux, interloqués. Des coeurs, des mains qui font coucou, un zombie, des elfes, des chats, un bretzel... Et même une crotte qui sourit. Une introspection s'impose : l'humanité est-elle victime d'une immense vague de régression ? Ou, hypothèse plus optimiste soutenue par certains linguistes, sommes-nous face à une évolution créative majeure du XXIe siècle ? Ou bien même les deux ?"

D'où viennent-ils ? On pourrait croire qu'ils ont toujours été là, mais c'est faux, leur apparition est récente : "La conquête de nos téléphones a été fulgurante : en 2011, Apple intègre les émojis aux iPhone. 2013, Android fait la même chose avec ses propres appareils."