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L'épidémie d'Ebola, le virus qui fait très peur, en Guinée, au Liberia, semble pour l'instant contenue ou en voie de l'être
L'épidémie d'Ebola, le virus qui fait très peur, en Guinée, au Liberia, semble pour l'instant contenue ou en voie de l'être
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Revue de blogs

L'épidémie d'Ebola, le virus qui fait très peur, en Guinée, au Liberia, semble pour l'instant contenue ou en voie de l'être. A noter, les technologies de cartographie qui ont été déployées, pou aider les humanitaires à comprendre et contrôler l'épidémie.


Photo Commission Européenne sur Flickr 

Le gouvernement guinéen s'est voulu rassurant et a annoncé que l'épidémie d'Ebola était sous contrôle  Ebola est peut-être devenu un nom devenu familier, mais il a une histoire, que précise le site de l OMS " Le virus est apparu pour la première fois en 1976, lors de deux flambées simultanées à Nzara (Soudan) et à Yambuku (République démocratique du Congo). Yambuku étant situé près de la rivière Ebola , c’est de là qu’est venu le nom de la maladie." Actuellement, il a contaminé 157 personnes et en a tué 101 en Guinée seulement, avec d'autres cas au Liberia, et des alertes au Sénégal, au MaliLes sites d'info et blogs guinéens, épicentre de l'épidémie, ont été pris d'assaut; Guineenews parle d'un pays ralenti par la peur, transports paralysés et commerces et loisirs en berne. Instantané inattendu de la Guinée au temps d'Ebola, le témoignage d'un gérant de boite de nuit : 'Sur la piste, les jeunes dansent, se frottent, montent et descendent dans tous les sens. Ce qui fait que le night-club ne fonctionne pratiquement pas. En ce moment, on a beaucoup plus d’observateurs que de danseurs'.

Infiniment plus sérieux, Reliefweb, le média des humanitaires et des institutions internationales, est très suivi pour ses informations concises et vérifiées, pour les personnels humanitaires sur le terrain dans le monde entier, et c'est ce site, fréquenté par des millions d'internautes, qui tient à jour le bulletin l'épidémie au Liberia, en Guinée, et suit les menaces dans les pays voisins.

Le témoignage d'un logisticien

Médecins sans frontières est l'ONG la plus active autour de l'épidémie du virus en Guinée, et sur les réseaux sociaux (voir vidéo). Dans toute crise, le logisticien d'une OGN médicale est surmené, dans le cas d'Ebola, l'interview d'un logisticien posté à l'un des noeuds de l'épidémie Gueckedou,illustre la complexité de la gestion d'un virus qui terrorise la population.

 'Pour l’instant, aucun des membres de mon staff ne veut rentrer à l’intérieur de la structure de prise en charge. Un des défis, c’est donc de sensibiliser le personnel guinéen pour qu’il se sente confortable à l’idée d’aller travailler à l’intérieur.Ensuite, au niveau de la gestion des stocks et du matériel, il faut savoir que tout ce qui rentre dans la zone d’isolement n’en sortira pas. Bêtement, tout à l’heure, mon rouleau de scotch a roulé à l’intérieur, je ne peux plus l’utiliser. On est à 800 km de la capitale alors la chaîne d’approvisionnement est déjà très longue. Ici, on consomme beaucoup plus que sur une intervention classique.On a aussi un problème avec le mobilier à l’intérieur. Pour l’instant, on cartographie l’intérieur, avec des aimants sur un plan pour identifier le mobilier afin de pouvoir préparer chacune de nos entrées. Il faut savoir de quoi on parle avec le staff médical : ils nous demandent de bouger tel ou tel lit, tel ou tel objet... On doit être sûr de faire le bon geste. On prépare toutes nos entrées minutieusement : les combinaisons sont tellement étouffantes qu’on peut difficilement rester plus de 30 ou 40 minutes dedans, et on ne rentre que maximum trois fois par jour. Les médicaux nous disent « il faut bouger un patient ». S’ensuivent 15 minutes de discussion pour savoir de quel patient on parle exactement, d’où ils veulent déplacer le lit, etc. Préparer une entrée, c’est 30 minutes de briefing pour décider des actions qu’on va mener, et on prépare avant tout le matériel à l’extérieur. Si on doit poser une barrière, on n’aura plus qu’à dérouler le rouleau et planter les piquets.Il y a aussi la préparation morale quand on rentre pour un décès. On discute avec les médicaux pour savoir comment est le corps, s’il est couvert ou non... Et on débriefe à la sortie."

Cartographier l'épidémie

Ce qui est nouveau : les outils d'analyses et de visualisation des données ont fait leur apparition dans l'information sur l'épidémie. Entre autres, le Piktochart élaboré par Maia Majumder, thésarde de la Tuft University en épidémiologie aux Etats Unis, qui a transformé les données y compris historiques en graphique interactif. Le curseur promené sur les différentes bulles permet de visualiser l'historique des cas, le type de virus, les bilans locaux.

Autre initiative, décrite par Mapbox : la carte en ligne tenue à jour des cas d'Ebola.

Autre initiative, demandée par MSF : cartographier les lieux, le plus souvent isolés, où se situent les contaminations, pour piloter la propagation du virus et agir en conséquence. Open Street Map, une communauté de cartographe bénévoles en ligne, s'est chargé de 'peupler' les fonds de carte libres et gratuits et de les mettre à jour, pour en faire un outil de visualisation et de gestion qui désormais sera un indispensable de toute crise épidémiologique. 

Open Street Map


http://www.openstreetmap.org/#map=17/8.55228/-10.14003&layers=H


http://guinee58.com/index.php?option=com_content&view=article&id=7274:ebola-installation-dune-camera-thermique-a-laeroport-international-de-conakry&catid=34:politique-guinee-conakry&Itemid=68

Hopital.fr a recensé les consignes données aux hôpitaux français, et c'est à Lyon, au Centre national de référence des fièvres hémorragiques virales que sont analysés les prélèvements faits sur les personnes peut être contaminées.


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