Les Jeux olympiques de Londres seront-ils verts ?

Des structures respectueuses des préceptes du développement durable

Le Parc Olympique a été construit sur une ancienne zone industrielle, dans l'Est de la capitale britannique. « Pièce-maîtresse » de ce vaste complexe, le stade olympique peut accueillir quelque quatre-vingt-mille spectateurs. Et si on ignore encore ce qu'il adviendra de lui à l'issue des Jeux, il est en tout cas le plus léger jamais construit dans l'histoire plus que centenaire de l'Olympisme moderne. Dans le pire des cas, il serait de fait plus aisé à démanteler que la plupart de ses homologues.

Conçu avec de nombreux matériaux recyclés et recyclables, l'enceinte a de surcroît été pourvue de bassins de récupération de l'eau de pluie. Ceux-ci font également partie intégrante du Vélodrome, qui sur le plan environnemental se distingue en outre par un système de ventilation naturelle ainsi que par de petites lucarnes sur le toit qui réduiront substantiellement le recours aux lumières artificielles. Soulignons enfin que le Centre aquatique, deuxième plus grande structure du Parc Olympique, a été construit à partir de blocs préfabriqués et que les matériaux ont été acheminés par train et non par camion. D'où des économies conséquentes des émissions de gaz à effet de serre (GES).

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La pollution atmosphérique dans le viseur du comité d'organisation et de la mairie

Et pour cause : en la matière, Londres est un très mauvais élève et la municipalité, dans le collimateur de l'Union Européenne (UE), pourrait même devoir s'acquitter d'une amende de plusieurs centaines de milliers d'euros si elle ne corrige pas le tir. Pour tenter de la réduire, elle a notamment lancé le Barclays Cycle Hire, équivalent londonien du Vélib' dont le succès ne se dément pas depuis sa mise en service, il y a deux ans presque jour pour jour, et a retiré de la circulation deux mille six cents « cabs ». Un crime de lèse-majesté pour certains, néanmoins légitimé par les importants rejets de CO₂ qu'ils génèrent.

Les bus à l'impériale ont par ailleurs été « verdis » - l'ensemble du parc pourrait même, à moyen terme, être équipé de roues de Formule 1 conçues par Williams Hybrid Power  et qui amèneraient des économies de carburant loin d'être négligeables – et des taxis à hydrogène sillonnent les artères de la ville depuis l'année dernière. On ne badine manifestement plus avec les particules fines...

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Controverse

Édile au tempérament fantasque, imprévisible aux dires de ses détracteurs, Boris Johnson sera le maire le plus exposé de la planète dans moins d'un mois. Les écologistes le ménageront-ils le temps des Jeux Olympiques ? Rien n'est moins sûr. Ils ont en tout cas sévèrement critiqué une initiative il est vrai des plus discutables : le déversement sur trente kilomètres de routes, chaque nuit depuis plusieurs mois, d'une solution riche en calcium afin de « capter » les particules fines dans les zones les moins respirables.

L'assimilant à un « gadget » uniquement destiné à éviter l'amende précitée, le Green Party aurait préféré des dispositions plus ambitieuses, l'instauration de nouvelles incitations à l'achat de voitures décarbonées par exemple. Il reste qu'en matière de transports, la municipalité a consenti de gros efforts financiers.

Suffiront-ils à convaincre Bruxelles ?

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