Emmanuel Macron, président le plus menacé de mort depuis De Gaulle; L’Etat démuni face à la radicalisation dans ses rangs; Marianne célèbre le hard discount, Valeurs actuelles défonce les nouveaux progressistes; Bayrou en colle une en retour à Sarkozy<!-- --> | Atlantico.fr
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Revue de presse des hebdos

Mais aussi : Salman Rushdie contre la censure de gauche.

Gilles Klein

Gilles Klein

Gilles Klein,, amateur de phares et d'opéras, journaliste sur papier depuis 1977 et en ligne depuis 1995.

Débuts à Libération une demi-douzaine d’années, puis balade sur le globe, photojournaliste pour l’agence Sipa Press. Ensuite, responsable de la rubrique Multimedia de ELLE, avant d’écrire sur les médias à Arrêt sur Images et de collaborer avec Atlantico. Par ailleurs fut blogueur, avec Le Phare à partir de 2005 sur le site du Monde qui a fermé sa plateforme de blogs. Revue de presse quotidienne sur Twitter depuis 2007.

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Macron président le plus menacé

"Jamais Emmanuel Macron, à bord d’un avion, ne boucle sa ceinture de sécurité, au mépris des consignes aériennes. Et ce depuis le dimanche 5 mai 2002 :  ce jour-là le jeune homme, qui a choisi l’ambassade de France au Nigeria pour son stage de première année d’ENA, est dépêché sur le site d’un crash"  qui a fait près de 150 victimes, dont deux ressortissants français raconte Le Point (4 pages). "À la morgue, il découvre les corps calcinés, démembrés, pour certains scindés en deux par cette ceinture qui devait les protéger".

"Président le plus menacé sans doute depuis le général de Gaulle – les lettres de menaces affluent à l’Élysée –, Emmanuel Macron joue volontiers au trompe-la-mort, plus inquiet pour ses proches que pour lui-même. « C’est un casse-cou qui se dit : “Au pire, je serais un héros.” Ça effraie beaucoup Brigitte », raconte un confident. Lorsqu’il est pris à partie dans une foule, il va systématiquement au contact, ciblant les meneurs pour leur arracher une poignée de main".

Inquiétante radicalisation dans l'État

Éric Diard, député LR des Bouches-du-Rhône a publié un rapport parlementaire sur les services publics face à la radicalisation, dans lequel il soulignait les résultats pour le moins contrastés de l'action publique sur le sujet. Les  propositions qu'il a faites ont été ignorées sauf par Nicole  Belloubet, avant de quitter le ministère de la justice note Le Point (4 pages).

Pas inutile car maintenant, un service de police vérifie que les nouveaux surveillants pénitentiaires ne sont pas identifiés par les services de renseignement comme de potentiels radicalisés explique Éric Diard Ce n'était pas le cas jusqu'à présent ! Une centaine de surveillants ont été écartés, dont une quinzaine pour radicalisation… Cela dépasse le cadre de la radicalisation, car, sans cette procédure, l'administration pénitentiaire n'aurait par exemple pas découvert qu'elle s'apprêtait à recruter une personne condamnée pour complicité d'évasion !

Depuis, Diard  a continué à enquêter, en compagnie d'Henri Vernet, rédacteur en chef adjoint au Parisien. Quand Diard a évoqué le fait que l'Unité de coordination de la lutte antiterroriste avait repéré une vingtaine de sportifs de haut niveau fichés S, Denis Masseglia, président du Comité national olympique et sportif français a été secoué."

Hard discount contre grandes surfaces

"Dans une France où le pouvoir d’achat est largement amputé par les dépenses contraintes, le hard discount est en train de damer le pion aux grandes surfaces institutionnelles; des enseignes qui jouent les Robin des bois de la consommation et finissent par fidéliser les revenus modestes, las d’être les dindons d’une farce qui n’enrichit que les géants de la distribution." écrit Natacha Polony en ouverture d'un dossier de 8 pages.

Valeurs contre les nouveaux progressistes

Face à une criminalité incontrôlable qui n’a pas d’objectif rationnel, les progressistes en sont réduits à édulcorer le réel." estime l'hebdo qui s'interroge : " Sommes-nous victimes d’une hallucination collective? Depuis la sortie du confinement en mai, le pays est le théâtre permanent d’une violence débridée. Homicides, règlements de comptes sur fond de tribalisme, agressions liées au port du masque, guets-apens tendus aux policiers et aux pompiers, bagarres générales sur des bases de loisirs, les dévoiements criminels et délictuels n’en finissent plus de troubler la torpeur estivale. Face à ces événements, une sainte colère teintée d’exaspération commence à sourdre partout en France. Plutôt que de l’entendre et de chercher à la comprendre, l’essentiel de la classe politico-médiatique comme de juste, se vautre dans le coton douillet du déni.

Parmi les progressistes qu'il dénonce, Valeurs consacre deux pages à Alice Coffin : " Élue écologiste au Conseil de Paris par l’intermédiaire de son ami David Belliard,

la féministe bénéficie désormais d’un tremplin politique pour étendre le champ de sa terreur militante". Bref : Entre embarras et justifications maladroites, les écologistes assistent de leur côté à l’aboutissement d’une dérive largement orchestrée par les instances d’un parti de moins en moins porté sur l’environnement et de plus en plus sur le reste : un ramassis de thèses issues de la bourgeoisie de gauche et des campus américains, mêlant antiracisme, féminisme, combat LGBT, déclinisme… "

François Bayrou répond au livre de Sarkozy

Interrogé sur le dernier livre de Nicolas Sarkozy "Le Temps des tempêtes" où il est sévèrement critiqué,  Bayrou, futur haut-commissaire au Plan confie qu’il ne lira pas l'ouvrage de l'ex-président, selon Le Point : « Il n’a toujours pas digéré que je critique ses dérives. Sarkozy, c’est la méthode Trump avant l’heure : il ne supporte pas la contestation. Il a une obsession à mon égard, qui n’est pas réciproque. Et puis, les règlements de comptes, ça aide à vendre des livres… »

Salman Rushdie contre la censure de gauche

Salman Rushdie, l'écrivain britannique d'origine indienne (symbole de la lutte pour la liberté d'expression, menacé de mort par les islamistes depuis 1989, à cause de son roman Les Versets sataniques) dénonce dans une interview au Point (3 pages), "les nouvelles pulsions de censure venant de la gauche".

Il précise : " Le problème de cette gauche-là, et je suis loin d’être un conservateur, c’est qu’elle produit une idéologie de la pureté absolue. Si vous n’êtes pas pur à 100 %, alors vous êtes le mal. (...) tout le monde est en danger. Notamment face à cette cancel culture que véhiculent les réseaux sociaux."

" La meute règne et le smartphone dirige la meute.  Tout a changé depuis Google. Il faudrait d’ailleurs arrêter de dire « avant Jésus-Christ » ou « après Jésus-Christ », et dire plutôt « avant Google » et « après Google ». Google, c’est la grande césure historique à partir de laquelle l’hystérie s’est propagée par voie électronique".

Macron entre bureau et plage

A propos du coronavirus le président de la République dit à Paris Match (qui a été le voir à Brégançon, 16 pages dont beaucoup de photos) comprendre l'inquiétude des Français : "  Les Français ont une anxiété légitime, liée au virus, que l’on doit accepter." Mais quand on lui demande si un nouveau confinement est possible, Emmanuel Macron répond clairement ? «Nous avons des stratégies très localisées, comme ce qui s’est passé en Mayenne, et allant jusqu’à un reconfinement ciblé qu’on pourrait instaurer si la situation l’imposait. (…) On ne peut pas mettre le pays à l’arrêt, parce que les dommages collatéraux d’un confinement sont considérables. Le risque zéro n’existe jamais dans une société. Il faut répondre à cette anxiété sans tomber dans la doctrine du risque zéro.»

Sur son gouvernement Macron n'est pas modeste : "Ce gouvernement incarne le dépassement des clivages traditionnels et la volonté d'engagement de personnalités issues de tous les horizons. Cela n'est jamais arrivé à ce point dans l'histoire de la Ve République". On voit le président au travail mais "vers 17 heures, il lâche enfin ses dossiers pour descendre à la plage" pour le "rituel quotidien de la ballade en mer" sur un jet-ski.

L'article se termine sur le foot : "Sa décision est prise, si le PSG ou l'OL accèdent à la finale de la Ligue des champions, il prendra le chemin de Lisbonne pour assister au match".

Qui dirigera les députés LREM ?

Bonne nouvelle pour Aurore Bergé, l'Elysée préférerait une femme pour diriger le groupe des députés LREM selon l'Obs. Mauvaise nouvelle pour deux autres candidats, François de Rugy et Christophe Castaner "n'ont pas les meilleurs rapports avec un groupe qu'ils connaissent mal", et qui n'aurait pas envie d'être cornaqué par un ex-ministre.

Castaner, lui, a commis quelques bourdes, durant l'été, en envoyant, par exemple un courrier de candidature à tous ses collègues de l'Assemblée, avec des erreurs de prénom...

2022 : Macron candidat ... ou pas

Un conseiller du président évoque l’hypothèse d’une non-candidature, selon Le Point : « Tout le monde à l’Élysée partage la conviction que le président sera réélu. Marine Le Pen ne capitalise sur rien  (...). La droite aura un candidat en dessous de 15 %, si elle n’en a pas deux. La vraie question est de savoir si le président sera en mesure d’être candidat. Des troubles sociaux (...) durables et puissants pourraient compromettre sa candidature. C’est le scénario redouté."

Alliance Lagardère-Arnault

Qui mettra la main sur ce qui reste de l'empire Lagardère, notamment l'éditeur Hachette et la radio Europe 1 demande l'Obs (4 pages) : "Bernard Arnault, l'homme le plus riche de France selon le classement annuel de « Challenges », avec ses 100 milliards d'euros qui en font aussi la 3e richesse mondiale , ou bien Vincent Bolloré, la 17e fortune française avec 5,7 milliards d'euros « seulement »".

Que vient faire Bernard Arnault dans cette galère ? "Il y a ceux qui penchent pour l'explication politique : « Il y est allé pour faire plaisir à Emmanuel Macron. Il avait déjà racheté "le Parisien" pour l'éloigner de toute influence dangereuse pour le pouvoir. Il veut maintenant protéger les médias Lagardère contre l'influence de Vincent Bolloré, jugé incontrôlable depuis qu'il a mis sa chaîne d'information CNews au service de l'extrême droite: l'Elysée ne voulait pas qu'il refasse la même chose avec Europe 1 ou "Paris Match"», avance un proche de l'homme d'affaires. D'autres le voient plutôt agir en pater familias : « Il va convaincre Arnaud de lui céder ses parts, en lui évitant l'humiliation d'être chassé par un raider, puis il transmettra le groupe à l'un de ses enfants », prédit une de ses connaissances.

Pierre Botton puni pour avoir replongé

"Le 2 juin, Pierre Botton, 65 ans, a été condamné à cinq ans d’emprisonnement

ferme pour abus de confiance, abus de biens sociaux, faux, blanchiment..." souligne Marianne Triste retour en arrière pour cet homme d'affaires (déjà condamné dans les années 90, il avait fait deux ans de prison), qui avait fondé à sa sortie de prison l'association "Ensemble contre la récidive" dont il a mélangé les finances avec son train de vie personnel.

Génération Bureau des légendes

Succès sur Canal +," La série culte d’Éric Rochant a largement contribué à redorer l'image du renseignement français. Depuis, la "maison des secrets" n'a jamais suscité autant de vocations" note l'Obs (4 pages). La DGSE recrute 600 à 700 collaborateurs chaque année.

L'impact de la série dépasse les frontières de l'Hexagone : lors de leur toute première entrevue selon le directeur général de la DGSE, Bernard Emié, "l'ex-directeur de la CIA Mike Pompeo ne l'avait-il pas accueilli d'un retentissant : « Hi Bernard ! Here's the chief of the Bureau ! » (« The Bureau » est le titre de la série à l'étranger) ?"

Le roman vrai de Raphaël Enthoven

" Le philosophe médiatique sort "le Temps gagné"*, une autofiction psychanalytique où il massacre tour à tour son beau-père, sa mère, son père et son ex-femme... Règlement de comptes familial dans le petit milieu germanopratin" l'Obs (4 pages), comme d'autres parle du livre de Raphaël Enthoven qui "règle ses comptes avec son histoire familiale dans la plus pure tradition du genre : le nombrilisme chamboule-tout, version bazooka. Dans les mauvais rôles, on trouve le beau-père, despote à la main leste, légèrement pervers ; une mère soumise aux diktats de « l'ogre », cet intrus jamais accepté ; un père évanescent, semblant ne jamais vouloir sortir de l'adolescence ; une épouse trop jeune pour être aimée dont le père le fait prendre en filature pour prouver ses «égarements ». A priori, rien de bouleversant sous le soleil de la psychanalyse freudienne et des épanchements autocentrés.

Le père de SAS, Gérard de Villiers est mort ruiné

Le romancier, père de SAS serait mort ruiné en 2013 après une vie d’aventure et de succès littéraires mais sa veuve le conteste raconte Marianne. Alors qu'Éric Morain, l’avocat du romancier, désigné juste avant sa mort exécuteur testamentaire. indique qu'il "avait beaucoup de choses sans valeur ".  Sa veuve Christine de Villiers explique :« L’appartement du 3, avenue Foch, celui que Gérard louait quand il est mort, a été pillé. Quand il était à l’hôpital, les clés avaient été changées ». Christine, sa quatrième femme, qui est  en charge de sa société d’édition, se dépatouille avec le fisc, qui vient de lancer un nouveau contrôle fiscal, et avec un administrateur judiciaire, qui lui a été imposé.

Sivio Berlusconi s'est assagi

"Pionnier du populisme, Silvio Berlusconi est dépassé par ses héritiers en Italie. Mais, assagi et plus européen, l'octogénaire continue de séduire." constate l'Express "le patriarche de la politique italienne est devenu un fervent défenseur de l'Europe. Son parti pèse peu dans les sondages, mais lui s'estime indispensable au succès d'une future coalition.".

En effet "Sua Emittenza, à 83 ans, n'a pas réellement mis un point final à sa carrière politique mais, surtout, il est désormais perçu par ses ennemis d'hier comme un rempart possible au populisme italien." tout en le défendant ""Jamais je ne pourrai attribuer un sens péjoratif au populisme".

Critiqué par le professeur marseillais Didier Raoult qui le présente comme l'inventeur de la politique-spectacle, Berlusconi répond sèchement : " Le professeur Raoult est sans aucun doute un illustre médecin, quoique ses indications thérapeutiques pour le traitement du Covid-19 soient plutôt controversées. C'est aussi un personnage remarquable, appuyé - d'après mes informations - par l'extrême gauche et par Madame Le Pen : deux univers extrêmement éloignés de moi et de mon parti. D'aucuns le qualifient de "gilet jaune de la médecine".

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