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Dette grecque : "Il y a deux façons de conquérir une nation et de la réduire en esclavage. Une façon est par l'épée, l'autre est par la dette"
©REUTERS/Alkis Konstantinidis

Revue de blogs

La folle histoire des négociations sur le Grexit a plus passionné les réseau sociaux que l'on s'y attendait. Il faut dire que l'Allemagne a bien joué le rôle de la méchante. Le sentiment général du jour d'après en Europe est celui d'une très pénible gueule de bois et de lendemains qui pourraient faire très mal partout.

Claire Ulrich

Claire Ulrich

Claire Ulrich est journaliste et fan du Web depuis très longtemps, toujours émerveillée par ce jardin aux découvertes, et reste convaincue que le Web peut permettre quelque chose de pas si mal : que les humains communiquent directement entre eux et partagent la chose humaine pour s'apercevoir qu'ils ne sont pas si différents et qu'il y a donc un moyen de s'entendre.

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Photomontage  Jtross00 sur Twitter.

 John Adams, président des Etats Unis il y a très longtemps,  n'était pas prévu dans le castin, mais c'est lui à travers une citation qui a été la vedette surprise de la 'Nuit de l'horreur' bruxelloise' sur Twitter:  "Il y a deux façons de conquérir une nation et de la réduire en esclavage. Une façon est par l'épée, l'autre est par la dette".

 Marc Mentre surMediatrend a réalisé une compilation des caricatures  à l'humour "très très noir" qui ont déferlé sur Twitter sous le hashtag Thisisacoup. Nous ne verrons plus jamais le côté Maman de Mme Merkel. Elle  est définitivement passée du côté des sorcières. Le blogueur français est lui-même sombre: "Bon ce soir on peut dire que Varoufakis a - avait - raison : l'euro est une prison (un système de taux de change fixe) dont il n'est pas possible de s'évader, à moins d'en payer un prix exorbitant (exemple grec). Bienheureux ceux qui ne sont pas dans l'euro. (et donc malheur à nous)"

A qui le tour ?

L'Italie qui tweete, en particulier, est consternée. Parce qu'elle croule elle aussi sous les dettes. Alessandro Rossanio fait un bilan très pessimiste. Pour lui, la Grèce est 'un rat de laboratoire" sur lequel seront testées les futures amputations et tortures économiques qui peuvent s'abattre sur son pays, et d'autres.  La fracture Nord-Sud de l'Europe s'est visiblement creusée, cette nuit-là. La passivité de certains membres européens d'Europe du Nord, ou leur 'sauvagerie' financière, certains Sudistes ne les supportent plus.

Pino Bruno, journaliste italien: " Les Finlandais ( Allemands et autres ex-barbares), ces gens qui courraient nus à la chasse à la marmotte quand déjà nous poignardions un Jules César...".Laure Zambrano  :"Je veux une Europe bicéphale. Celle du sud et celle du nord. Le sud, celui qui a fait l'Histoire, la philosophie, la démocratie et note langue (gréco-latine). Et que le Nord se trouve tout seul son identité." 

Illustration du compte Twitter de Jean-Pierre Zemmour 

L'Espagne parait moins unanime. Parce qu'elle vient d'élire Podemos, son Syrisa? Parce qu'il y a un léger mieux? Ou alors peut-être ne croit-elle même plus à aucun de ses gouvernants sur ce chapitre, depuis que le président du conseil s'est ridiculisé en se trompant sur le montant de la dette nationale lors d'un entretien télévisé. 

La Grande Bretagne est extrêmement attentive : parce qu'elle aussi va avoir un référendum sur son appartenance à l'Europe. Un lieu de rendez)vous des commentateurs britanniques, et de toute la planète, à été  la page Facebook du ' Financial Times'. Et ces commentateurs-là sont aussi terrifiés par ce qui se passe.  Sean Dunne : "La BCE, c'est le commando d'élite créé pour faire s'agenouiller n'importe quel état souverain. Ils l'ont fait avec l'Irlande, Chypre, et maintenant, et de façon spectaculaire, avec la Grèce". Cette page Facebook doit être saluée pour rassembler des opinions du monde entier dans ce  un débat qui passionne "ailleurs", en Argentine, à Porto Rico, aux USA ou dans les BRICS. 

Une autre voie ?

Carole Fabre, militante des monnaies alternatives comme le SEL, le Ucoin, le Bitcoin, demande à ce que l'on réfléchisse plus loin, à l'après "monnaie-dette":  "Tout le monde suit le feuilleton grec, oh la la, la pauvre Europe, oh la la, la zone euro, oh la la, pauvre de nous ... Mais vous étiez où quand il se passait la même chose dans le continent africain pour vivre vos trente glorieuses si regrettées ? Vous étiez où quand on vous disait que le FMI asservissait les peuples des pays "en voie de développement" (affreux terme) ? (...) Parce que si vous ne réfléchissez pas profondément aux structures non rendues visibles de nos sociétés, nous allons allez droit au casse-pipe tous ensemble !
Facile de s'en prendre à l'Allemagne, de diviser encore mieux les pays d'Europe, je crains, voyant les réactions contre Merkel et autres dirigeants (pantins) d'Europe, que tout cela nous mène vers la barbarie. 
Réveillez-vous, la seule faute c'est de ne pas vouloir voir la réalité ! Et la réalité c'est cette putain de monnaie dette créée par les banques privées que nous utilisons pour nos échanges, nous devons changer le système de mesure de nos échanges! Et personne ne le fera à notre place ! 
(...) . Le prochain qui me dit que c'est la faute à l'Allemagne, je lui fait bouffer dix Bitcoins".

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