Comment Rolex guigne le prix Goncourt subaquatique, quand les violons siliconent l’automne et pourquoi la dame en peignoir s’est rhabillée : c’est l’actualité des montres<!-- --> | Atlantico.fr
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James Cameron a mobilisé Rolex pour son aventure par 10 900 mètres de fond. Et Rolex a prétexté Cameron pour son char d’assaut abyssal…
James Cameron a mobilisé Rolex pour son aventure par 10 900 mètres de fond. Et Rolex a prétexté Cameron pour son char d’assaut abyssal…
©DR

Atlantic tac

Et aussi les bonnes raisons pour Ulysse Nardin d’acquérir la nationalité française ou le chronographe qui jouait les funambules syr la ligne Oder-Neisse…

Grégory Pons

Grégory Pons

Journaliste, éditeur français de Business Montres et Joaillerie, « médiafacture d’informations horlogères depuis 2004 » (site d’informations basé à Genève : 0 % publicité-100 % liberté), spécialiste du marketing horloger et de l’analyse des marchés de la montre.

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ROLEX : Un caprice subaquatique pour frôler les quatre kilomètres de profondeur…

Pas de doute : Rolex est bien la marque des très grandes profondeurs de cette planète. Si la première descente dans les abysses de la marque remonte à janvier 1960, avec une Oyster spéciale fixée à l’extérieur de la coque du bathyscaphe Trieste (moins 10 916 mètres sous les vagues, un record de profondeur jamais égalé), la seconde est toute récente : en mars 2012, le réalisateur James Cameron parvient à descendre à 10 908 m (record en solitaire) pour une plongée scientifique sans précédent. Ce sera l’occasion d’un tournage en conditions extrêmes, dont le film, Deepsea Challenge (sortie ces jours-ci) retrace l’aventure. À cette occasion, Rolex – qui se refusait jusqu’à présent à réaliser des montres commémoratives – lance une édition spéciale de sa montre Deepsea Challenge, étanche à 3 900 m et base des deux montres prototypes qui ont accompagné James Cameron dans la fosse des Mariannes, à l’extérieur de sa capsule de plongée. Particularité de cette édition spéciale : un cadran qui passe du bleu Pacifique au noir abyssal – un dégradé inhabituel pour la marque, qui sera désormais le « D-Blue ». S’agit-il d’une montre de plongée ? Son style de char d’assaut (ci-dessous) prouve à quel point une petite montre suisse se doit d’être plus blindée qu’un char Leclerc pour s’afficher à de telles profondeurs, même si son profil tient plus du tank Renault modèle 1917 : peu importe, on croise assez peu de monde à 3 900 m. De même, à moins que la maison Rolex ne soit entrée en compétition pour le Goncourt de la montre le plus bavarde, les neuf lignes de textes (dont deux circulaires) affichées par ce cadran mutant ne s’imposent pas : après tout, on aurait pu aussi afficher les tables de plongée, les lois de Dalton et les principes d’Archimède sur ses flancs d’une massive brutalité industrielle. À croire que Rolex recrute des designers d’autocuiseurs militaires pour lancer ses nouveautés ! Il ne vous en coûtera guère qu’un peu plus de 10 000 euros pour vous immerger avec ce volumineux caprice subaquatique au poignet…

DELACOUR : Un chronographe à cheval sur la ligne Oder-Neisse..

La signature « Since Tomorrow » sur le flanc droit du cadran est à elle seule un manifeste de non-conformisme horloger : la marque genevoise DeLaCour n’hésite pas à défendre ses couleurs avec ce chronographe City Ego « Individually Crafted » en 45 mm, qui résume à peu près tous les thèmes majeurs de l’art contemporain des belles montres. Au programme : un boîtier original galbé et cintré pour épouser le poignet en dépit de son volume, un mouvement mécanique avec fonction « retour en vol » (relance instantanée du chronographe, sans remise à zéro), un joli contraste or rose-satinage noir, un grille en nid d’abeilles pour le style technologique et un principe de lisibilité. On sent que Pierre Koukjian – artiste, designer et créateur fou de montres mécaniques – connaît son métier. Ce n’est pas parce que les footballeurs, les mauvais garçons à l’est de la ligne Oder-Neisse et les princes du show-biz adorent ses montres qu’il faut jeter le bébé City Ego avec l’eau du bain avant-gardiste…

ULYSSE NARDIN : Le groupe Kering consolide son activité dans les montres…

L’information a été dévoilée par Business Montres, puis reprise dans le monde entier quand cette « fuite » a poussé à la diffusion rapide du communiqué de presse officiel : en rachetant la manufacture suisse Ulysse Nardin, le groupe de luxe français Kering (ex-PPR) se donne enfin les moyens d’acquérir une taille critique sur le marché horloger. C’est que François-Henri Pinault n’a généralement pas l’habitude de jouer les utilités face aux autres géants du luxe (LVMH, Richemont, etc.) : cette fois, moyennant un gros demi-milliard d’euros, il s’offre une marque en pleine croissance, qui ne comptait plus que deux employés au début des années 1980, contre plus de 300 aujourd’hui, avec des parts de marché de premier plan dans l’espace grand-russe et au Proche-Orient. Ulysse Nardin, c’est aussi – en plus d’une respectable image de marque – un certain style dans l’approche des concept watches et d’importantes avancées dans les mécaniques horlogères d’avant-garde. Faute de pouvoir stimuler la (re)naissance d’une haute horlogerie tricolore digne de ce nom, les groupes de luxe français ont au moins la bonne idée de rafler les bonnes manufactures suisses qui passent sur le marché…

ICE-WATCH : Les violons siliconés d’une élégance automnale

Ce n’est pas parce que cet été 2014 est un été Ice-Watch [la marque de montres la plus amusante et la plus en phase avec notre temps de crise économique] qu’il faut se décourager pour l’automne : la nouvelle collection Ice-Glam Forest nous prépare une rentrée aux couleurs chics de l’arrière-saison, avec ce qu’il faut d’élégance dans la ligne pour ne se pas se décourager  en attendant des jours meilleurs. Deux tailles et quatre couleurs (Twilight, Urban Chic, Anemone et Caribou), avec un cadran cerclé d’or pour rendre hommage aux derniers rayons de soleil…

TOURISME HORLOGER : La dame en peignoir de bain contre-attaque !

Nouvel épisode de la guerre du tourisme horloger : dans notre dernière chronique « Atlantic-tac » (1er août), nous avions laissé le jeune couple en peignoir, avec Monsieur en train de bricoler une montre et Madame rongeant son frein en feuilletant un magazine sur le lit. Le même couple d’amoureux – ils doivent aimer les montres, les lacs suisses et la culture horlogère – refait son apparition au restaurant, cette fois sans peignoir. Au menu de la dame, une révision de son cours de l’après-midi : trois heures de haute horlogerie intensive chez Michaud, la Mecque neuchâteloise de la montre de prestige. Du coup, c’est le monsieur qui joue les utilités en se concentrant sur sa dégustation d’un grand vin suisse, pendant que Madame a choisi le menu Mécanique de haut niveau. La scène se passe dans la salle à manger en véranda du Beau-Rivage, face au lac de Neuchâtel. Il s’agit, on l’a compris, d’une publicité pour promouvoir le tourisme horloger au cœur de la Watch Valley suisse – avec des week-ends qui permettent aux amoureux d’approfondir une même passion pour les belles montres…

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