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Cette occasion qu'a François Hollande de devenir un grand président
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Le Nettoyeur

Le président de la République est au plus bas dans les sondages et n'a plus rien à perdre. C'est sans doute ce qui le pousse à réformer le pays, avec l'aide du tandem Valls-Macron.

Pascal-Emmanuel Gobry

Pascal-Emmanuel Gobry

Pascal-Emmanuel Gobry est journaliste pour Atlantico.

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Historiquement, ce sont souvent les gouvernements socialistes qui font les réformes libérales : Fabius en 1983, les privatisations de Jospin. Et le Front populaire avait fait donner la troupe contre les grévistes...

Aujourd'hui, François Hollande est extrêmement impopulaire. La combinaison de son manque de charisme, d'une première partie de quinquennat sans direction et d'une série d'affaires a laissé une marque indélébile. Mais cette impopularité est une opportunité : le président de la République n'a plus rien à perdre. Et, surtout, contrairement à l'autre corrézien Chirac, il l'a bien compris.

Pour cette dernière partie de quinquennat, François Hollande joue son va-tout. Maintenant, c'est tout ou rien. Et, il faut l'admettre, le couple Valls-Macron a entamé des réformes ambitieuses sans reculer. C'est une inversion intéressante des règles habituelles de la politique. D'habitude un politique entreprend des réformes au début de son mandat, là où il a le plus de légitimité, et passe le reste du mandat à expédier les affaires courantes et faire des effets d'annonce - en somme, à faire campagne pour sa réélection. Ici, c'est l'inverse : Hollande a commencé avec des effets d'annonce et, maintenant qu'il n'a plus de légitimité, c'est ce qui le pousse à réformer.

Le contraste avec Sarkozy est saisissant : il n'a fait de vraies réformes qu'à l'été 2007, mais c'était des réformettes. Je pense que Sarkozy voulait sincèrement réformer, mais aussi qu'il pensait au fond que son charisme et son talent politique lui permettraient d'être réélu quoiqu'il arrive et qu'une fois dans la fournaise de l'exercice du pouvoir, il s'est laissé aller à la facilité. François Hollande ne peut plus se bercer de telles illusions. En tous les cas, le fait est que c'est François Hollande, le dit incapable de faire quoi que ce soit, qui entreprend les réformes les plus sérieuses depuis les années 1980. Est-ce que ça fera revenir la croissance? Bien malin qui le sait. Mais quelque soit son sort politique, en cette aube de 2015, il semble possible que l'Histoire rende sur François Hollande un verdict bien différent que celui des sondages...

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