Albert et Charlène mariés pour la façade, Jenifer Aniston mariée pour de vrai, Marcela Iacub alias la cochonne : une nonne habillée en pute<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
France
Albert et Charlène mariés pour la façade, Jenifer Aniston mariée pour de vrai, Marcela Iacub alias la cochonne : une nonne habillée en pute
©

Revue de presse people

... Mais aussi Depardieu à Paris et le plaidoyer pour Gégé de Sophie Marceau, Debbouze sarkozyste (!?), et, et, et… Valérie Trierweiler et François Hollande "ni roi ni reine", dixit Val. Tout est bon dans la revue de presse people !

Barbara Lambert

Barbara Lambert

Barbara Lambert a goûté à l'édition et enseigné la littérature anglaise et américaine avant de devenir journaliste à "Livres Hebdo". Elle est aujourd'hui responsable des rubriques société/idées d'Atlantico.fr.

Voir la bio »

Oh, mais qu’est-ce qu’y se passe-t-il dans la Principauté ? “ Albert et Charlène : en vrai, ils ne se voient jamais ”, s’exclame “ Voici ” en une… Houlà ! Y’a anguille sous le Rocher, on dirait…

Albert et Charlène : chacun pour soi

“ Bien sûr, ils assurent encore quelques cérémonies en couple, commence le people, comme en octobre en Pologne, le samedi 12 janvier au Vatican en audience privée avec le pape Benoît XVI, ou encore le 17 janvier pour l’ouverture du 37ème Festival du Cirque de Monte-Carlo, histoire de faire honneur à Stéphanie, présidente et organisatrice de l’événement. Mais le reste du temps, c’est chacun pour soi ! (…) L’absence de Charlène le 27 janvier, pour la Sainte-Dévote, jour de fête de la sainte-patronne des Monégasques, n’est pas passée inaperçue. Avoir laissé Albert seul durant la procession jusqu’à l’église où ils se sont mariés — quand même ! ” Quand même, oui, Charlène, ça se fait pas, quoi…

Depuis janvier, c'est de pire en pire

“ (Albert) a prétendu qu’elle avait la grippe et beaucoup de fièvre ? Tout le monde a fait semblant de le croire, mais personne n’est dupe, raconte “ Voici ”. Et quand il est parti seul en Turquie au mois de novembre, elle avait la varicelle ? Ensuite, il y eu Doha en décembre. Elle avait une verrue plantaire au pied ou quoi ? Et depuis janvier, c’est de pire en pire : du Forum économique de Davos au départ du Rallye de Monaco en passant par la Belgique, Albert a assuré ses obligations protocolaires en solo. Pire : début février, il a assisté au championnat du monde de bobsleigh à Saint-Moritz et il s’est éclaté seul sur les pistes de ski ”. Ben, Charlène, tu le fais exprès ? T’as oublié qu’il avait été champion de bobsleigh, ton mari princier ?

Adieu, le bébé…

“ Quand il est enfin rentré sur le Rocher, poursuit le journal, Charlène s’était déjà envolée pour Saint-Barth. Avant de chaudes retrouvailles ? Euh… non : à son retour, son homme la quittait de nouveau pour le Brésil, où il a adoré faire la fête au carnaval de Rio, avant de filer en Haïti. Ah si, se souvient “ Voici ”, ils se sont croisés le 20 février pour visiter le nouveau lycée technique et hôtelier de Monaco. Pas super glamour ! A part ça, oui bien sûr, ils veulent toujours avoir un bébé. Quelqu’un pourrait-il leur dire qu’à distance, ça ne marche pas ? ” C’est sûr qu’à ce rythme, on n’est pas près de le voir naître, l’héritier… De là à ne pas le voir du tout… ?

Jenifer Aniston mariée en mars

Malgré les rumeurs, les “ cette fois, ça y est ! ”, Jenifer Aniston a confirmé elle-même qu’elle n’était pas enceinte et, surprise !… que ce n’était pas sa priorité. Hue ! Encore un couple qui se défait ? Bonne nouvelle, au contraire : la belle a fixé la date de son mariage ! Nan ? Si. “ C’est désormais une certitude, affirme “ Voici ” : Jenifer Aniston et Justin Theroux vont enfin se dire “ oui ” dans le courant du mois de mars (…). Le 8 mars, l’actrice en aura fini avec le tournage d’un film (tiré d’une nouvelle d’Elmore Leonard) qui se déroule actuellement dans le Connecticut. (…) Une source proche l’affirme : “ la date est déjà réservée ”. Et cela pourrait ne pas prendre trop de temps. Car la belle, qui s’est déjà vu offrir par Justin une superbe bague de fiançailles, aurait déjà choisi son alliance ainsi que celle de son futur époux. La cérémonie, quant à elle, sera simple et intime. (…) Il sera avant tout question d’amour pour la vie et d’amis de toujours. Parmi eux, Courteney Cox, Chelsea Chandler et Mandy Ingber (sa prof de yoga), qui étaient d’ailleurs présents à New York pour fêter les 44 ans de Jenifer ”. Jen mariée : une page se tourne, on dirait.

Et Tom Cruise créa un double de sa fille…

Au fou ! “ Pour décourager les paparazzi et prévenir toute tentative de kidnapping, nous alerte “ Voici ”, Tom Cruise a créé un double de sa fille. Et c’est pas du cinéma ! ” Non mais, non mais, qu’est-ce que c’est encore que cette histoire ? “ Depuis son divorce d’avec Katie Holmes, explique le mag, Tom voit moins sa fille (la garde a été confiée à sa mère). Du coup, Suri prend le métro avec sa maman et marche librement dans la rue avec elle… De quoi rendre fou le papa, un brin parano. Alors il aurait décidé d’engager… une doublure ! ” Sans blague ? Sans blague, oui. Photos à l’appui, “ Voici ” raconte même comment les paparazzi se sont retrouvés face à deux petites Suri…

Et comment on reconnaît la vraie de la fausse Suri ?

“ Le 22 février, rapporte le mag, Suri et une nounou sont montées dans un gros 4 x 4 noir qui les attendait en bas de leur domicile new-yorkais. Direction Greenwich Village. Des photographes les ont repérés et, devant le Witchcraft Sandwich Shop, ils ont pris les clichés d’une petite fille, croyant que c’était Suri. Et pour cause : le jour-même, elle était habillée exactement comme ça, à l’école : doudoune bleue, jupe et collants noirs, petites bottes à semelles roses… Suri, la vraie, a été aperçue plus tard, vêtue de manière identique, et entrant dans la même sandwicherie avec une autre nounou ! Evidemment, dans cette affaire, plusieurs questions demeurent sans réponse, note le journal. Quels parents accepteraient d’exposer leur petite fille de 6 ans, en lieu et place de la fille d’un couple de stars ? Et contre quelle rémunération et avantages ? ”. Bonnes questions, “ Voici ” ! Pour distinguer la vraie de la fausse Suri, en revanche, y’a pas de problème : “ La petite fait la gueule ? Pas de doute, c’est la vraie ! ”, s’exclame le people.

Debbouze sarkozyste ?

Mais revenons en France et à nos stars, toujours prêtes, comme on sait, à embrasser de nobles causes et à afficher, quand il le faut, leurs opinions… “ Nicolas Sarkozy & Jamel Debbouze : un match très amical ”, titre “ Voici ” au-dessus de photos montrant le comédien et “ l’ex ” complices et hilares dans les tribunes du Parc des Prince, lors du match PSG-OM. “ On aurait dit deux vieux potes dans un bistrot, remarque le mag : et ça rigole, et ça se dit des trucs à l’oreille… Il ne manquait plus que le bisou ”. Le journal, pourtant, le rappelle : “ L’humoriste n’a pas toujours été tendre avec l’ex-président. Dans “ Télérama ”, à propos de leur première rencontre, il disait : “ Il a été digne de lui, naturellement condescendant ”. Sur Europe 1, en 2012, il appelait à “ ne pas voter pour le Dalton ”. Mais entre grands de ce monde, tout s’arrange toujours ”. C’est vrai, quoi, pourquoi rester fâchés ?

Valérie Trierweiler et François Hollande “ ni roi ni reine ”

Histoire, qui sait ?, de ne pas rester fâchée avec les Français…, Valérie Trierweiler découvre “ son Elysée ” aux lecteurs de “ Gala ” qui, parenthèse, fête cette semaine ses vingt ans. “ La compagne du président de la République, annonce le journal, pas peu fier, nous ouvre son album photo et commente en exclusivité les moments forts de ses neuf premiers mois de première dame ”. Parmi eux, la “ galette de Tulle, le 31 janvier 2013 ” offerte par l’école de cuisine des 13 Vents de Tulle. “ De la Corrèze donc !, précise Valérie. (…) Après les discours, il nous revient à François et moi de procéder au découpage. A lui, le couteau, à moi la pelle ! Nous le faisons consciencieusement, mais c’est aussi un moment de complicité volé dans la lourde journée de travail d’un Président. La République est sauve, les galettes ne contiennent pas de fève. Donc ni roi ni reine ne verra le jour ”. Elle pense à tout, Valérie… même à désamorcer des polémiques auxquelles on n’aurait même pas pensé. Un peu parano, peut-être ?

Depardieu à Paris

Et puisqu’on parle de fâcheries, figurez-vous que… Depardieu est revenu à Paris. Holà, holà, fallait commencer par là, dites ! On se caaalme, on respire, y’a pas de quoi s’affoler : Gégé est juste venu faire une photo “ main dans la main ” avec Jean Imbert, le vainqueur de “ Top chef ”, dans son restaurant “ L’acajou ”, pour le numéro spécial anniversaire de “ Gala ”. Bah, c’est que ça… zêtes un peu gonflée, de nous faire des palpitations comme ça ! Hmmm… faut voir… parce qu’en même temps il dit un truc intéressant notre Gégé, un truc qui pourrait même en dire long. “ L’énergie et le talent (de Jean Imbert), explique l’acteur exilé, rendent honneur à la France et à la cuisine française. Il ne cherche pas les étoiles. Il veut juste partager son bonheur d’enfant ”. Même russe (il a obtenu la nationalité le week-end dernier), Depardieu continue d’aimer ce qui fait la France et ceux qui l’honorent… en d’autres termes, s’il est parti, ce n’est pas par désamour de la France, mais parce que la France ne l’aime pas assez. A bon entendeur...

Sophie Marceau à la rescousse de Depardieu : “ Et si je décidais de quitter la France ? ”

Simple coïncidence ? Dans l’interview que Sophie Marceau accorde à “ Gala ”, notre “ Vic ” nationale en remet une couche sur le procès “ faux-cul ” intenté selon elle à notre Gégé. “ Vous avez tourné à ses côtés. Qui est (Gérard Depardieu) ? ”, lui demande le journal. —“ Il peut être grossier, mal élevé, on le sait tous, dit-elle. Mais il a un talent énorme. Ce que je supporte mal, c’est cette manière que nous avons de brûler ceux que nous avons adorés. Il y a un truc tellement faux-cul dans cette attitude ! ” —“ Mais vous, vous avez su éviter cette phase désamour !, rebondit le mag. Voilà trente ans que le public vous aime sans faillir ”. —“ Bah, je ne sais pas, répond-elle, franchement, je me pose la question. C’est fragile. On se rend compte que si la machine médiatique s’emballe, ça peut vite tourner au vinaigre. On peut passer du stade d’icône au stade de pestiféré sans s’en rendre compte. Imaginons. Si demain je décidais de mettre les voiles et quitter la France ? ” Bonne question, Sophie !

Marcela Iacub clouée au pilori par les intellos

“ Si la machine médiatique s’emballe, on peut passer du stade d’icône au stade de pestiféré sans s’en rendre compte ”… A en croire “ Grazia ”, c’est exactement ce qui est en train d’arriver à Marcela Iacub. A qui ? Marcela Iacub. …? ? Celle qui a couché avec DSK pour faire un livre où elle dit que c’est un cochon. Ah oui, là..., vous voyez. Le magazine nous le rappelle : si le grand public, jusque-là, ne la connaissait pas, le milieu intello, lui, ne l’ignorait pas. Il en avait même fait un genre de star. “ Si certains s’offusquaient de ses propos, précise le journal, d’autres, au contraire, saluaient l’audace dans la pensée, l’insolence dans les prises de position. L’essentiel étant sans doute pour elle, outre le contenu des idées défendues, de rompre le consensus, de perturber les accords, de s’écarter de la norme pour offrir de nouvelles perspectives au débat public ”. Bref, Iacub secouait le cocotier et cela donnait parfois des choses intéressantes — suffisamment intéressantes en tout cas pour qu’on l’écoute et qu’on la prenne au sérieux. Conséquence fatale de son livre sur DSK : la star intello, “ passée du statut d’essayiste à celui de midinette people, se voit désormais, nous dit “ Grazia ”, clouée au pilori par les intellectuelles ”. Ah ? Et c’est tout ? Nan, c’est juste le début. Parce que quand elles se mettent à dégoiser, les intellos, elles dégoisent… et sévère, avec ça !

Iacub dévorée par “ le désir de gloire ”

“ Marcela Iacub, résume le journal, (a quitté) la relative confidentialité à laquelle semblent condamnées la recherche et la pensée radicale pour entrer de plain-pied dans le grand cirque médiatique. Un cirque avec, à la clé, la louange excessive et délirante, ou, à l’inverse, le rejet massif et le dégoût (…). Même auprès d’anciennes partisanes ou admiratrices, comme Peggy Sastre (auteur d’essais sur la fin du féminisme et le mouvement No Sex), qui décelait chez Iacub “ un désir de gloire qui commençait à prendre le dessus sur son honnêteté et sa curiosité intellectuelle, aussi sa rigueur ” ”. Dévorée par l’ambition et le désir d’y arriver, Iacub ? Une people de base qui aurait couché pour percer ? Bizarre de la part d’une intellectuelle… surtout qu’elle devait bien se douter, la grosse tête, de ce qui l’attendait, hmm ?

Iacub veut être Voltaire : reconnue de son vivant. Dommage !

Cette bizarrerie n’a pas échappé à “ Grazia ”, qui, du coup, échafaude une drôle d’hypothèse, pas bête, plutôt intéressante, même… “ On peut estimer que cette bascule dans la tourmente médiatique était un choix de sa part, et un choix mûrement réfléchi, commence le mag. Iacub savait en effet qu’en écrivant sur DSK et non sur un anonyme (“ Elle est constamment du côté du pouvoir ”, confie d’ailleurs l’écrivain Lola Lafon), dans un exercice qui est plus proche du déballage fastidieux que de la littérature, elle s’exposerait inévitablement au feu des médias. C’est peut-être ici l’une des motivations principales de ce récit, où elle ne cesse de se rêver en Voltaire, c’est-à-dire en intellectuelle reconnue de son vivant et ayant une influence sur le monde social. “ Belle et bête ” serait comme le point culminant de cette logique iconoclaste qu’elle poursuivait jusqu’ici, ou, plus certainement, son effondrement ”. Effondrement, vous avez dit effondrement ? Antantion ! “ Grazia ” arrive à la fin de sa démonstration, et sa conclusion, fine et maligne, fait très, très mal — à Marcela, s’entend…

Iacub nonne et pas pute, morale au lieu d’a-morale

“ Par-delà les intentions basses ou nobles, le désir légitime ou illégitime de distinction, botte en touche le journal, c’est cette chute dans l’affect et la posture morale qui surprend à la lecture de l’ouvrage. Car, en plus d’être “ un cochon ” (la trouvaille, assez banale, est ressassée à l’envi), DSK est surtout un homme de pouvoir déchu, tombé en disgrâce au regard de la règle morale, qu’elle avait l’habitude d’ignorer ”. Bé oui, rappelez-vous : la spécialité de Iacub intello, c’était de provoquer, de secouer le cocotier… “ Iacub endosse alors le rôle de la “ nonne ”, reprend le mag, de la sainte qui, en se souillant à son tour, en prenant sur son propre corps les péchés de son amant, s’efforce de sauver l’homme de pouvoir avec un cochon dedans. Et qui, échouant à le sauver, rapporte ce récit de religieuse déçue, de maîtresse répudiée — ce témoignage “ people, surfant sur l’actualité et cherchant à vendre un maximum, sauf qu’il se donne des grands airs ”, précise Sastre ”. Et des airs de soufre qui, en réalité, sentent rien d’autre que l’encens…

“ Imagine-t-on Emmanuel Carrère à la une de “ Libé ” se vantant d’avoir couché avec Edouard Limonov ? ”

“ Il y a (…) dans ce schéma conventionnel et moral au cœur du livre, conclut “ Grazia ”, un reniement presque complet de ses productions antérieures (à l’exception de son livre sur le végétarisme, déjà dans ce registre moralisant) et une forme de régression dans les représentations de la femme. Une contraction, aussi, du territoire littéraire qu’elle peut occuper. Comme le souligne enfin Lola Lafon, le battage médiatique insensé autour de ce livre est une “ injonction faite aux femmes qui écrivent : occupe-toi et raconte-nous tes histoires de fesses, ça, c’est ton domaine. Un enfermement dans l’intime, tandis que tout le thème du dehors est laissé aux hommes. Imagine-t-on Emmanuel Carrère en première page de “ Libé ” se vantant d’avoir couché avec Limonov ? ” ” Pas mal, hein, le papier de “ Grazia ” ? Pas tout simple, un poilou jus de crâne — sorry si on vous fait travailler les méninges le samedi… — mais ça valait le coup de s’accrocher, non ? 

Pour “ Elle ”, le DSK de Iacub s’inscrit dans la lignée de “ 50 Shades of Grey ”

Comme on fait une revue de presse et que notre boulot est de vous rendre compte, du mieux possible (c’est subjectif, hein ?, mais bon, on essaie…) de ce que publient les journaux — papier —, on se sent un peu un devoir de vous rapporter ce que “ Elle ” dit sur “ Belle et bête ”. Petite remarque en passant : sorti de “ Elle ” et de “ Grazia ”, les mags de ce samedi — “ Voici ” en tête — n’évoquent même pas la question. De là à penser que “ l’affaire ” n’en est pas vraiment une, qu’elle n’intéresse qu’un pourcentage infime de la population et qu’elle retombera comme un soufflé, bah, on vous laisse juger… Une chose est sûre : les people, les vrais, n’ont pas été sensibles au potentiel trash et tiroir-caisse du livre. Erreur d’appréciation ? “ Elle ” raccroche d’emblée le phénomène Iacub au phénomène “ 50 Shades of Grey ”. “ Dans “ 50 Shades of Grey ”, écrit le mag, l’auteure détaillait les sévices gentillets que Christian infligeait à son héroïne. Marcela Iacub, elle, peint DSK en être “ mi-homme, mi-cochon ”, “ un artiste des égouts, un poète de l’abjection et de la saleté ” ”.

“ Dire que l’homme est un porc est d’une platitude absolue. Quand un homme bande, c’est beaucoup plus compliqué ”

“ De l’art ou du cochon, du conformisme ou de la transgression ?, s’interroge le journal. “ Du puritanisme déguisé, tranche (dans le lard) le philosophe Vincent Cespedes. Dire que l’homme est un porc, qu’il n’écoute que son sexe est d’une platitude absolue. Quand un homme bande, c’est beaucoup plus compliqué. On attend de l’intellectuel qu’il nous explique la subtilité de la perversité, l’ambivalence qu’il ressent. On est à des années-lumière de Sade, de Bataille ”. (…) “ On est plus dans la vengeance à l’égard de DSK, qu’elle dévalorise avec un mot volontairement fort, et dans le coup marketing ”, estime le psychanalyste Jean-Pierre Friedman ”. “ Puritanisme ”, “ platitude ”, “ vengeance ”, “ coup marketing ”, on retrouve les “ fragments du discours ” de “ Grazia ”. “ Elle ”, malheureusement, ne tire pas les fils qu’on lui tend de la même façon…

Iacub et DSK pervers narcissiques, reflets de notre société

“ Les réactions passionnées suscitées par la couverture du “ Nouvel Observateur ” du 21 février dernier, enchaîne le mag, montrent bien que le cochon qui sommeille en nous n’attend qu’un signe pour se réveiller. (…) “ Pour que cet article ait eu un tel impact, explique Martine Teillac, psychanalyste, il faut bien que, quelque part, il parle de nous. Et je crois que nous nous identifions à l’auteure, qui a usé d’un procédé narcissique et pervers pour piéger DSK en ayant une liaison avec lui dans le but d’écrire un livre. (…) Elle est le miroir d’une société mortifère et schizophrène, qui compte de plus en plus de personnalités doubles, comme Marcela Iacub et DSK, des pervers narcissiques intégrés, très brillants, mais qui ont un problème avec les limites. Chez eux, il n’y a plus de rappel du surmoi ”. Dans le porc, point de salut ? ” Merci, “ Elle ”, pour ce joli jeu de mot de plus. Ce passage sur le narcissisme pervers de Iacub et DSK comme reflet de l’évolution de notre société était, certes, intéressant, mais bon, hum !, excuse-nous, un peu enfonçage de porte ouverte, en même temps… C’est quoi, ta conclusion ?

“ L’intellectuel peut tout aimer, même un homme qui se fait déféquer dessus ”

“ Cette exploration minutieuse des alcôves, ce déballage des passions jusqu’alors cachées, ces tabous dévoilés au grand jour ont-ils un impact libérateur sur les consciences, ou est-ce le contraire ?, se demande le journal. “ Cela signifierait, à mon sens, la mort de la sexualité et de sa culture, analyse Martine Teillac. Lorsque tout est tellement montré, démontré, ça tue le rêve, le fantasme ”. Alors que le rôle de l’art ou de la vraie littérature serait tout autre… “ L’artiste ou l’intellectuel peut tout aimer, tout comprendre, grâce à la puissance de l’intellect : même un homme qui se fait déféquer dessus comme dans “ Les nuits fauves ”, un violeur ou un pédophile, ajoute Vincent Cespedes (…) ”. Si on suit le raisonnement, Marcela Iacub n’aurait donc pas produit une “ œuvre artistique ” ou “ littéraire ”, elle n’aurait pas “ transcendé son objet ”, et donc “ tué le rêve, le fantasme ”. Bizarres, cet enchaînement, et cette conclusion… d’autant plus bizarres que “ Belle et bête ”, quand on le lit, n’invite pas vraiment à la fantaisie érotique — au “ jus de crâne ”, à l’exposition d’un délire d’intello trop longtemps enfermée dans ses bouquins qui, tout à coup, aurait découvert le loup — ou le cochon —, plus certainement. C’est à se demander si “ Elle ” a lu le livre avant d’écrire son papier… On dit ça, on dit rien… Si vous avez envie de le lire, on va pas vous décourager non plus, hein ? Juste, on vous aura prévenus, hé hé… Sur ce, bon week-end, les lapins ! Ah, ben, dis donc, ça en fait, des animaux…. Oui, bé, chacun son sien — perso, on aime bien les lapins.

Le sujet vous intéresse ?

À Lire Aussi

Omar Sy, Gad Elmaleh et Jamel Debbouze personnalités préférées des Français : mais alors l'intégration ça marche ou pas ? Madame Iacub, il serait temps que vous affrontiez votre reflet dans le miroir et que vous acceptiez d’être interviewée sans complaisanceValérie Trierweiler : la première dame et son coup de colère contre "Paris Match"

Mots-Clés

Thématiques

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !