Accoyer tire sur Les Républicains avant de partir, Copé & Chatel les achèvent, Bertrand dit qu'il aurait battu Wauquiez ; Macron : problèmes de déco; "Hidalgo cramée, Griveaux gamin" Royal veut Paris ; d'Ormesson, la droite qui plait à tout le monde<!-- --> | Atlantico.fr
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Accoyer tire sur Les Républicains avant de partir, Copé & Chatel les achèvent, Bertrand dit qu'il aurait battu Wauquiez ; Macron : problèmes de déco; "Hidalgo cramée, Griveaux gamin" Royal veut Paris ; d'Ormesson, la droite qui plait à tout le monde
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Revue de presse des hebdos

Sans oublier Dr Edwy et Mr Plenel, le fondateur de Mediapart ; et la mer qui se recouvre de détritus.

Gilles Klein

Gilles Klein

Gilles Klein,, amateur de phares et d'opéras, journaliste sur papier depuis 1977 et en ligne depuis 1995.

Débuts à Libération une demi-douzaine d’années, puis balade sur le globe, photojournaliste pour l’agence Sipa Press. Ensuite, responsable de la rubrique Multimedia de ELLE, avant d’écrire sur les médias à Arrêt sur Images et de collaborer avec Atlantico. Par ailleurs fut blogueur, avec Le Phare à partir de 2005 sur le site du Monde qui a fermé sa plateforme de blogs. Revue de presse quotidienne sur Twitter depuis 2007.

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La mort est cruelle pour ceux qu'elle emporte, elle l'est aussi, à un autre niveau qui n'a rien à voir, avec les hebdos quand elle frappe deux grandes personnalités très consensuelles, à un jour d'intervalle, pendant leur bouclage pour la première, et juste après pour la seconde. Paris Match, le Point, et Valeurs Actuelles ont eu le temps de faire leurs Unes sur d'Ormesson, Marianne a réussi à mettre aussi d'Ormesson, avec Hallyday, les deux ensemble, mais ni l'un ni l'autre ne sont à la Une de l'Express qui affiche le visage d'Edwy Plenel sur sa couverture. Réaction du Point un numéro spécial (étrangement daté du 14 décembre).

Johnny idole des jeunes

"Pour les artistes de la nouvelle génération, qu’ils soient fans ou pas de la musique de Johnny, son charisme est un modèle à suivre. Témoignages sur le vif." souligne Marianne qui ajoute "Emblème de la génération yé-yé puis porte-bonheur de la droite, Johnny Hallyday a été convoité par les politiques toute sa vie".

Marianne cite ses propos "comme il l’expliquait à Paris Match, en 2015 : « J’ai dit trop de conneries qui se sont retournées contre moi. Je regrette la plupart des choses que j’ai pu dire, souvent par maladresse. Cela m’a renvoyé à ce que je suis : un musicien qui n’est pas armé pour parler de politique. »" 

D'Ormesson : une droite humaniste

Trois hebdos pour découvrir toutes les facettes d'un homme consensuel et souriant malgré un bouclage sur les chapeaux de roue. Le quatrième, l'Obs, pour des raisons (techniques ou idéologiques ?) fait un service minimum.

La Une et 12 pages sur la mort de Jean d'Ormesson dans Paris Match. Pourtant l'écrivain est mort mardi et Paris Match sort d'impression dans la journée de mercredi, il a fallu faire vite. Hommage à celui qui débuta à Paris Match à l'âge de 25 ans, avant de devenir directeur du Figaro en 1974. 

L'hebdomadaire estime que "pendant cinquante ans le journaliste a donné le ton à une droite humaniste et tolérante."

Voir aussi Valeurs Actuelles avec 15 pages sur "le chant d'espérance" de l'écrivain.

Le Point a mis le paquet, et l'emporte haut la main sur ses concurrents qu'il laisse sur place sur ce sujet. Voici d'Ormesson en long, en large, et en travers : plus de cinquante pages, les fans apprécieront. Photos en double page : en maillot de bain,  à Venise. Mais aussi sur sa planche à voile etc...

"Jean d'Ormesson c'était bien" titre l'Obs qui consacre deux pages, pas plus à cet homme qui "avait la politesse d'être toujours gai".

Accoyer optimiste

Le patron par intérim des Républicains, Bernard Accoyer, 72 ans, va quitter ses fonctions avec sérénité malgré les turbulences qu'il a affrontées selon Paris Match : " Rien ne s'est passé comme prévu. Je n'ai pas été déçu ! Mais j'ai le sentiment d'avoir tenu la maison d'une main ferme. Je laisse une situation assainie (la dette est fortement diminuée), un parti stabilisé. Je pars l'esprit tranquille : l'avenir des Républicains est préservé".

Au passage il reconnaît simplement que la droite, quand elle a été au pouvoir a laissé "dériver la dépense publique" et " se creuser les déficits".

Accoyer ajoute, par contre, très sévèrement dans l'Express : "C’est une catastrophe. Nous avons commis toutes les erreurs possibles, et le mouvement a trop fonctionné comme un instrument d’accès ou de maintien au pouvoir. Aujourd’hui, ce parti n’a plus de colonne vertébrale. La vérité oblige à dire que nous sommes des morts-vivants." Nettement moins optimiste ?

Copé et l'ambiguïté face au FN

Jean-François Copé n'est pas plus indulgent qu'Accoyer, toujours dans l'Express : "L’attitude de LR à la présidentielle de 2017 fait qu’il y aura un avant et un après. Il n’y a plus d’UMP dans son esprit de 2002. Se permettre de ne pas appeler à voter Macron face au FN est rédhibitoire. ... L’ambiguïté est désormais installée dans notre attitude vis-à-vis de l’extrême droite. A cela s’ajoute notre absence de résultats pendant le quinquennat Sarkozy."

Et Copé tape encore plus fort, en parlant du projet qu'était l'UMP : "Ce projet a été tué par des ambitions personnelles, une médiocrité intellectuelle et le drame idéologique de la droite française, incapable d’avoir une vision moderne de notre pays. Il ne reste plus qu’un parti de notables, conservateur et assez démagogique."

L'autocritique de Chatel

Luc Chatel est tout aussi cruel : "De la promesse de 2002, il ne reste... rien. Le mouvement s’est asséché, il ressemble à une secte de droite. Nous avons été incapables de faire une introspection, incapables de repenser le monde, incapables d’inventer une réflexion postérieure à la crise de 2008".

Macron remonte

Avec un rebond de six points, Emmanuel Macron revient à 50% d'approbation de son action dans le baromètre Ifop-Fiducial pour Paris Match et Sud Radio : "Un retour de l'enfer de l'impopularité inédit, qu'il doit à sa capacité à mordre sur l'électorat de droite. Edouard Philippe progresse de deux points (52%)." souligne Paris Match.

Etrangement, Macron aurait même vu, selon ce sondage, sa côte remonter chez certains partisans de la France Insoumise : "Macron doit ce sursaut à une forte hausse à droite (+12 chez LR), à la solidité de son socle de soutien à LREM (91%) et à un rebond inattendu chez La France insoumise (29%, +9)."

"Macron l'a fait. Jamais un président de la République tombé dans l'impopularité n'était jusqu'à présent redevenu populaire dans ce baromètre. «C'est une vague historique», estime Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l'Ifop."

Macron et ses prédécesseurs

Macron, a fait décrocher du premier étage de l’Elysée les portraits de trois de ses prédécesseurs défunts – Mitterrand, Pompidou, de Gaulle - raconte l'Express car il "cherche" un endroit pour exposer les visages de tous les présidents de la République française. Problème : à l’Elysée, aucun couloir n’est assez long... "

Royal rêve de Paris ?

Selon Le Point, Ségolène Royal n'envisage pas de geler longtemps à s'occuper des pôles : "elle vise plutôt la mairie de Paris en 2020". Selon son entourage, elle jugerait  Hidalgo "cramée car trop dogmatique", et le dénommé Benjamin Griveaux lui ferait encore moins peur car c'est "un gamin qui n'a pas d'envergure."

Bertrand aurait pu gagner face à Wauquiez

"Si j'y étais allé, on aurait rejoué Copé-Fillon. Mais j'aurais pu gagner. Et je pense que la victoire était aussi possible pour Valérie. A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire."  Mais ne vous inquiétez pas, d'ici quatre ans, l'affrontement aura lieu. Wauquiez nous aura toujours dans le paysage, Valérie et moi." déclare Xavier Bertrand cité par Le Point. S'il était sûr de gagner ne s'est-il pas présenté ? Mystère...

Carvounas vise la tête du PS

Un journaliste, cité par Paris Match, demande au député PS du Val-de-Marne Luc Carvounas, 46 ans : "Diriger le PS, n'est-ce pas un job à la con ?" Oui réponds "cet inconnu qui rêve de diriger le PS ... Mais cela ne l'a pas empêché d'annoncer sa candidature à la tête du Parti socialiste.

D'Ormesson : une droite humaniste

Trois hebdos pour découvrir toutes les facettes d'un homme consensuel et souriant malgré un bouclage sur les chapeaux de roue. Le quatrième, l'Obs, pour des raisons (techniques ou idéologiques ?) fait un service minimum.

La Une et 12 pages sur la mort de Jean d'Ormesson dans Paris Match. Pourtant l'écrivain est mort mardi et Paris Match sort d'impression dans la journée de mercredi, il a fallu faire vite. Hommage à celui qui débuta à Paris Match à l'âge de 25 ans, avant de devenir directeur du Figaro en 1974. 

L'hebdomadaire estime que "pendant cinquante ans le journaliste a donné le ton à une droite humaniste et tolérante."

Voir aussi Valeurs Actuelles avec 15 pages sur "le chant d'espérance" de l'écrivain.

Le Point a mis le paquet, et l'emporte haut la main sur ses concurrents qu'il laisse sur place sur ce sujet. Voici d'Ormesson en long, en large, et en travers : plus de cinquante pages, les fans apprécieront. Photos en double page : en maillot de bain,  à Venise. Mais aussi sur sa planche à voile etc...

"Jean d'Ormesson c'était bien" titre l'Obs qui consacre deux pages, pas plus à cet homme qui "avait la politesse d'être toujours gai".

Dr Edwy et Mr Plenel

"Ecrire mon portrait? Ce n'est pas d'actualité. Faites plutôt celui de M. Valls! Je ne répondrai à aucune question. Vous n'avez qu'à citer mes livres! ... Je ne parlerai plus à l'extérieur, Mediapart a décidé de faire média à part." aurait répondu, à l'Express, le patron de Médiapart, lundi 27 novembre. Une forte résolution qui n'a duré qu'un instant si elle a bien été ainsi formulée. Car la réponse que lui prête l'Express ne l'a pas l'empêché de "parler à l'extérieur" quelques jours plus tard... et longuement, sur le plateau de TMC dans l'émission Quotidien de Yann Barthès.

"En attendant le Grand Soir, Plenel a encore réussi son coup: à la faveur d'une couverture de Charlie Hebdo le caricaturant en complice tacite de Tariq Ramadan et de déclarations martiales de Manuel Valls, le voilà de nouveau propulsé au coeur de l'arène médiatico-politique. " et aussi à la Une de l'Express, pourquoi pas, mais l'hebdo aurait pu éviter ce ton grandiloquent qui présente Plénel comme "L'homme qui divise la France" et lui consacre 14 pages. Un couronnement...

Assez amusant aussi de lire que le site d'information payant présidé par Plenel "par son succès" ... " fait figure d'exception mondiale", le succès est en effet au rendez-vous, c'est rare pour un site payant, mais le terme mondial paraît, disons, excessif.

L'Express retrace le parcours trostkiste de Plenel et évoque son passage au Monde : "J'avoue que j'avais été assez choqué d'apprendre que, le jour de 2003 où le livre à charge contre Le Monde de Péan et Cohen était sorti, Edwy était d'abord allé voir ses amis de la Ligue pour discuter de la ligne de défense à adopter, avant d'en parler avec nous", raconte l'ancien directeur du quotidien du soir, Jean-Marie Colombani, aujourd'hui brouillé à mort avec son ancien lieutenant."

Puis vient l'attitude de Plenel face aux musulmans : "Depuis quelque temps, il entretient des proximités dangereuses avec l'islam radical, déplore Mohamed Louizi, un ancien Frère musulman qui a longtemps tenu un blog sur Mediapart."

"En défendant les musulmans, Plenel pense avoir trouvé ses nouveaux damnés de la terre. Je ne le suivrais peut-être pas complètement sur ce terrain. Il faut faire attention. J'ai été maire adjoint de Saint-Denis et j'ai vu tourner les barbus dans les cités" souligne Henri Weber, son ami. 

Mais Mediapart c'est une rédaction, une équipe, pas un seul homme. L'Obs le souligne en creux, en mettant sur la couverture de son supplément TéléObs, Fabrice Arfi, un journaliste chevronné qui a enquêté sur des sujets très chauds : de l'affaire Cahuzac à l'affaire Bettencourt, en passant par l'attentat de Karachi, où les liaisons dangereuses entre Sarkozy et Kadhafi, ses articles ont fait du bruit. Même Jean-Michel Aphatie avec lequel il "s'était écharpé durant l'affaire Cahuzac salue 'un type courageux, travailleur et animé de nobles sentiments' ".

L'Obs et la laïcité

"Hôpital, école, entreprise Comment rester laïque" un sujet sérieux et décalé de l'actualité très personnalisée de cette semaine, à la Une de l'Obs avec 19 pages. "Quarante pour cent des hôpitaux qui ont répondu à une enquête en 2015, avaient répondu qu'ils rencontraient des problèmes avec leur patients, et un sur trois avec leur personnel soignant". De plus "La charte de la laïcité n'est affichée que dans un établissement sur deux".

Une mer de détritus

Terribles photos dans Paris Match : un plongeur émerge à la surface de la mer, dans le golfe du Honduras. On voit de sdétritus qui recouvrent totalement la surface, à perte de vue, jusqu'à l'horizon. Et ce n'est que la partie émergée, le reste coule et recouvre les fonds, avant de s'éparpiller en morceaux plus ou moins gros.

Le pape en pousse-pousse

Terminons avec un reportage sur le voyage du pape en Asie, dans Paris Match, sur six pages. Sur une double page étonnante photo : on voit le Saint Père qui a délaissé sa papamobile sophistiquée au profit d'un poussepousse à vélo, et pris le temps de poser, lors de son passage à Dacca, la capitale du Bangladesh.

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