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"Closergate", épisode 10 : Julie sort du bois. Pour préparer - ou pousser - l'officialisation ?
©Reuters

Revue de presse people

Volées, les premières photos de Julie Gayet depuis “ l’affaire ” ? “ Voici ”, qui les a sorties le premier, affirme qu’elles sont au contraire le fruit d’un “ hasard ” très calculé. Pourquoi ? Bah, c’est en bas…

Barbara Lambert

Barbara Lambert

Barbara Lambert a goûté à l'édition et enseigné la littérature anglaise et américaine avant de devenir journaliste à "Livres Hebdo". Elle est aujourd'hui responsable des rubriques société/idées d'Atlantico.fr.

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Hé ben, elles étaient pas si terribles, finalement, ces “ nouvelles révélations ” de “ Closer ” de jeudi… à part, évidemment…, le titre que le people a choisi de mettre en une. “ Ils veulent la faire taire ” : si ça cogne pas, ça, dis donc ! Y’a de quoi avoir franchement les foies…

Qui veut faire taire qui ?

La vérité, c’est que, lecture faite du papier, on cherche encore ce qui justifie un tel titre (si vous ne nous croyez pas, lisez-le, et puis on en reparle, hein ?)... Comme “ VSD ” le faisait clairement apparaître jeudi (voir la RP des hebdos du 23 janvier), Valérie Trierweiler, hospitalisée et “ affaiblie ”, n’a jamais cessé d’être active, réclamant de participer à la conférence de presse du 14 janvier, à la cérémonie des vœux aux Corréziens du 18, tout en se chargeant de faire passer des messages à la presse. “ Closer ”, d’ailleurs, le reconnaît, lui-même : “ Hospitalisée à La Pitié le 10 janvier, Valérie a refusé de se séparer de tous ses téléphones portables comme le lui réclamait l’amie qui l’accompagnait. Elle en a gardé un. Il lui sert à distiller ses messages à un journaliste ami, ancien de “ Match ” désormais grand reporter dans un grand quotidien national ”. Comme quoi, la pression n’est pas unilatérale… elle s’exerce des deux côtés, peut-être même des trois… Des trois ? Comment ça ?

“ La guerre des Premières dames a commencé ”

Plus finaud que “ Closer ” — et moins putassier… —, “ Voici ”, qui publie ce vendredi “ les premières photos de Julie Gayet depuis l’affaire ”, nous livre une nouvelle clé pour décrypter la situation. Dans son “ édito ”, le rédac chef adjoint du mag Fabrice Argelas remarque en effet qu’à l’heure où Valérie Trierweiler choisissait de s’installer à la Lanterne, ce qui est “ une manière de réaffirmer son rang et son statut ”, Julie Gayet, “ recluse chez elle depuis les débuts de “ l’affaire ”, ne pouvait pas rester ainsi les bras croisés. Elle a donc décidé de sortir elle aussi, lundi après-midi, et de s’offrir un bol d’air frais dans les rues de son quartier pour y faire quelques courses… dans un magasin bio. Avouez qu’il y avait urgence, le quinoa n’attend pas. C’est évidemment tout sauf un hasard, écrit le journaliste. Pour l’une comme pour l’autre, il faut désormais occuper le terrain médiatique, remporter la bataille des images, conquérir le cœur des Français. La guerre des Premières dames a commencé. La future-ex contre l’ex-future, qui va l’emporter ? ” Faites vos jeux…. Brrrrrrr !

La guerre des couvs

Preuve que cette guerre de l’image est bel et bien entamée, que “ quelque chose a changé ”, Julie Gayet est cette semaine en couverture de cinq magazines (“ Voici ”, “ Public ”, “ Oops ! ”, “ Paris-Match ”, “ Gala ”) contre un seul, la semaine dernière. Vendredi dernier, en effet, “ Elle ” nous avait fait quelque peu sursauter en affichant la comédienne en une, ce qui, apparemment, a fait grincer quelques dents… D’après “ L’Express ”, “ on a très peu apprécié, dans les étages dirigeants du groupe Lagardère, la dernière couverture de “ Elle ”, consacrée à Julie Gayet. Intitulée “ Une passion française ”, cette Une, par sa tonalité, en rappelait une autre : celle que “ Paris-Match ” avait consacrée, en août 2005, à l’affaire Cécilia, et qui, en son temps, avait mis le feu aux poudres ”. Et coûté sa place à Alain Genestar, alors patron du journal…

Nicolas Bedos à la rescousse de Valérie Trierweiler (en service commandé ?)

Est-ce pour calmer le jeu et tenter de se faire “ pardonner ” ? Contrairement à ses petits camarades, “ Elle ”, cette semaine, a opté pour une couverture “ neutre ” consacrée à Charlotte Gainsbourg, qui est aussi un hommage à sa soeur Kate Barry, auteur de la photo, disparue il y a un peu plus d’un mois. Est-ce à la seule initiative de Nicolas Bedos que revient la publication de sa “ Lettre à Valérie T. ” ? On a, en vrai, été un peu surpris de voir le “ fils de ” voler au secours de la Première dame… “ Ma pauvre Valérie, écrit-il, je te propose ma chambre d’amis ! Pourtant, avec ton CV de gaffeuse et de fielleuse de compète, fallait-il que tu t’en prennes plein la poire pour éveiller ma compassion ! Mais la vie vient de te rouler sur le cœur en mode chauffard ! Et pas un politique pour s’offusquer d’un pareil traitement. A croire que Ségolène a enfin décroché un petit entretien avec Dieu ”. L’a pas peur d’y aller, Nico…

Quand Bedos réécrit le tweet de Val (en 1500 signes)

“ Ô Valérie ! enchaîne Nicolas Bedos. Quel salaire de misère après toutes ces années de couleuvres avalées, poings serrés et lèvres pincées. (…) Si seulement tu avais su, si tu avais seulement compris (qu’aux quelques mots de ton tweet), s’ajoutait, tel un murmure : “ Voilà, mon François, ce tweet va m’envoyer griller comme une merguez sur le bûcher des vaniteuses et me foutre tes quatre enfants à dos (eux qui m’avaient déjà dans le pif) ; dans cinq secondes, une grande majorité de Français me fantasmera la tête tranchée par la guillotine satirique, du coup, le prisme misogyne de l’opinion te fera passer pour la mauviette qui n’a pas su dresser sa gonze, ce qui donnera à tous tes actes des relents de lâcheté, précipitant ton apnée dans les sondages et t’obligeant à consolider ton ego malade en chinant des compliments dans le regard d’une autre, les bras d’une nouvelle, plus jeune si possible, plus évidemment belle, plus notoire pour elle-même, plus commentée que commentatrice, plus discrète que distante, plus aérienne que supérieure, bref, cher François, sache que ce tweet me remplacera sans doute par Julie Gayet, Julie Gayet, cette Grace Kelly hexagonale à qui le magazine “ Elle ” consacrera sa couverture avant même que j’aie fait mes valises, Julie Gayet dont tous les JT célèbreront le talent “ subtil ” et la filmographie “ exigeante ” alors même que je mordrai mes draps souillés par des larmes de mascara dans un HP du 15e, hésitant entre un deux-pièces de location, un hôtel près de Roissy et le caveau familial. Point final. ” ”

Quand “ Match ” décide de mettre en une Julie Gayet…

Dieu sait si le fils de Guy B. a le don de régulièrement nous taper sur les nerfs avec ses problèmes d’ego et d’identité mal réglés, faut reconnaître que là, il est assez bon… Reste que sa “ Lettre à Valérie T. ” aurait peut-être dûe être publiée la semaine dernière, quand “ Elle ” décidait, d’emblée, de “ miser ” sur Julie Gayet… A l’heure où même “ Paris-Match ”, employeur de Valérie Trierweiler, affiche l’actrice en une, cette défense de la Première dame dans “ Elle ” arrive quelque peu à contretemps. Car “ Match ” — même pas peur ! — a osé. Fait significatif ? L’hebdomadaire consacre un article d’une seule petite page à la compagne officielle du Président quand il en accorde deux pleines à ras bord à Julie Gayet… Serait-il, lui aussi, en train de “ tourner la page ” ? Voyons voir ça de plus près…

“ Jeudi soir, à l’hôpital, François et Valérie ont eu un échange peu amène ”

En ce qui concerne Valérie, “ Match ” nous apprend que depuis son hospitalisation, elle et François Hollande “ se (sont) très peu vu(s). Communiquant par SMS, ils ont eu un échange peu amène, jeudi soir, à l’hôpital, puis à la Lanterne samedi et dimanche ”. Sur cet “ échange peu amène ” de jeudi soir, “ Closer ” apporte quelques précisions : “ Le 16 janvier au soir, indique le people, François Hollande vient enfin voir Valérie Trierweiler à La Pitié. Mais il doit lourdement insister pour franchir la porte… Alors que les gardes du corps qui, depuis le début, campent devant la chambre s’éclipsent, le Président parle à celle qui reste officiellement sa compagne (…), tente de la rassurer… Il envisage “ l’après ”, fera tout ce qu’il faut, lui dit-il, pour prendre soin d’elle. Valérie rentre dans une colère noire, aux cris succèdent les larmes, une vraie crise… Elle mettra du temps à se calmer… 

Les parents de Julie

Pas grand-chose d’autre à signaler dans l’article que “ Match ” consacre à Valérie. Sur Julie, en revanche, le mag s’épanche davantage, et en particulier, sur ses parents qui “ fréquentent depuis quarante ans les cercles socialistes ”… La mère de la comédienne, “ Anne, est une antiquaire réputée qui tient une boutique où Catherine Deneuve aime chiner ”, nous dit le journal. Quant à son père, Brice, “ éminent professeur de chirurgie digestive ”, qui fut membre du “ cabinet du ministre de la Santé Bernard Kouchner ”, il est le fils d’un compagnon de la Libération, précise “ Match ”. Ceux qui le connaissent racontent la droiture de ce chirurgien de 2, 04 mètres qui, apprenant la mise en examen de Jérôme Cahuzac, confrère et ami, décide de ne plus le fréquenter ”. Ah, ben, comme ça, on sait où on met les pieds…

Le président a-t-il rencontré les parents de Julie le 3 août ?

Selon le journal, les parents de Julie Gayet “ ont restauré le château de Cadreils, près de Lectoure, (dans le Gers). A 30 kilomètres, l’abbaye de Flaran accueille de nombreux visiteurs. Dont, le 3 août dernier, François Hollande. En déplacement officiel dans la région, il s’autorise un intermède touristique au monastère devenu musée. A la même date, les Gayet séjournent dans leur propriété, comme le précisent des voisins. La concordance aurait permis l’organisation d’un déjeuner avec le président ”. Tu m’en diras tant…

Cloîtrée, Julie peut compter sur le soutien de… Benjamin Biolay

Mais revenons à Julie et au “ scoop ” de “ Voici ”. “ Au cœur de la tourmente médiatique, indique le people, elle est restée zen. Dix jours pendant lesquels elle n’est pas restée seule pour autant. D’abord parce que son frère, Erwann, et sa compagne, habitent le même immeuble. Ensuite parce qu’en tant que directrice de plusieurs sociétés, elle bénéficie des services d’une assistante. Là, dans son loft éclairé par d’immenses verrières, n’appelant que le cercle de ses proches, elle n’a jamais cédé à la panique. (…) Cloîtrée chez elle, elle a reçu la visite de quelques rares amis, parmi lesquels le chanteur Benjamin Biolay. Elle était apparue dans un de ses clips, illustrant une chanson intitulée “ Laissez aboyer les chiens ”. Il est venu dîner avec elle le 13 janvier, repassant quelques jours plus tard, guitare en bandoulière. Imperturbable, Julie Gayet n’a pas voulu annuler la fête d’anniversaire de son fils Ezéchiel, 13 ans. Plutôt gâté, ce dernier a pu recevoir une dizaine d’amis le samedi 18, et autant le lendemain… 

“ Et pendant ce temps, Julie fait la fête ”…

“ Closer ” a-t-il été mal informé, ou négligent ? Le people, qui indique en une que, “ pendant ce temps, Julie Gayet fait la fête ”, n’évoque pas une fête d’anniversaire, mais “ une fiesta entre amis, dans la bonne humeur et sans chichis ”. “ Voici ” aurait-il eu la berlue ? “ Public ” a pourtant vu la même chose, et même un peu plus, uh, uh… “ Samedi, indique le mag, (Julie et son ex-mari Santiago Amigorena) ont organisé ensemble l’anniversaire d’un de leurs fils. Santiago est arrivé en début d’après-midi. Julie avait accroché des ballons à la porte de son loft, fait livrer quelques bonbons et gâteaux, et a accueilli les huit amis de son fils pour un goûter qui s’est prolongé jusqu’à 18 heures ”. Vous me direz… vous me direz… anniversaire ou fiesta, ça nous fait un peu ni chaud ni froid. Et là, les amis, sorry, on est obligé de dire non. Parce que, ta-ta-ta, on note tout, on retient tout (on essaie, en tout cas…), et cette petite fetche d’anniv pour Ezéchiel, sous ses airs de rien du tout, hé bé, ça en dit long sur… la différence fondamentale entre Julie et Val ! Si, si, on vous le dit — on vous le démontre, même !

La vraie, BIG, différence entre Val et Julie

Hasard ? Drôle de coïncidence, en tout cas… dimanche 12 janvier, le fils aîné de Valérie Trierweiler fêtait, lui aussi, son anniversaire. Hé oui ! Rappelez-vous : on en parlait le 16 janvier, dans la revue de presse des hebdos. Pour démentir la rumeur selon laquelle la Première dame aurait tenté d’attenter à ses jours, un de ses proches affirmait au “ Point ” : “ Ce n’est absolument pas dans son caractère, d’autant que, dimanche, son fils aîné fêtait ses 21 ans ”. Depuis La Pitié-Salpétrière, difficile pour Valérie d’organiser une petite fête au fiston, avec flonflons, bonbons et ballons (même si, à 21 ans, on a un peu passé l’âge, quoique…). Et… vous voulez en venir où, là ? Simplement au fait que Val et Julie ne réagissent pas du tout de la même façon quand elles sont sous pression. Quand l’une pète un câble — et le fait savoir à la terre entière… —, l’autre reste parfaitement maîtresse d’elle-même. Mine de rien, c’est pas rien… ça fait même plutôt beaucoup.

“ Ma force, c’est de pouvoir aller très, très loin, en retombant toujours sur mes pieds ”

Cette BIG différence — qui pourrait faire la différence… — n’a pas échappé à “ Voici ” : “ Durant ces dix jours qui nous ont fait découvrir sous un jour nouveau un président pas tout à fait ordinaire, remarque le people, l’actrice a fait preuve d’un joli sang-froid. Sûre des sentiments que lui porte le président, elle s’est montrée aussi placide que la première dame officielle peut être volcanique ”. Et “ Paris-Match ” — le traître… — d’enfoncer le clou, en légende à une photo où l’on voit Julie, “ la fille normale ”, sortant de chez elle, en jean, baskets et socquettes : “ Depuis quinze jours, commente le mag, on ne parle que d’elle. Elle fait la couverture de tous les magazines internationaux. Il n’est pas jusqu’au coming-out social-démocrate de François Hollande qui ne lui soit en partie attribué. Mais elle confirme ce qu’elle a toujours dit : “ J’ai beaucoup de mal à péter les plombs. Ma force, c’est de pouvoir aller très, très loin, en retombant toujours sur mes pieds ” ”. Et schplaa, droite dans ses bottes (un peu comme papa…).

La relation aux enfants : l’autre avantage de Julie Gayet

Ah, c’est pas qu’un petit avantage, cette confiance en soi, cet équilibre, cette solidité… Figurez-vous qu’il y en a un autre, et qui n’est pas négligeable…, que souligne encore… “ Paris-Match ” — “ le traître ”, bis repetita… “ Depuis des mois, indique l’hebdo dans un article intitulé “ Hollande, l’an II ”, François Hollande regardait avec envie ceux qui lui parlaient de dîners en famille. Dans “ François Hollande, itinéraire secret ”, Serge Raffy raconte comment, en janvier 2009, la présence de Valérie Trierweiler à l’enterrement de sa propre mère lui avait fait redouter l’absence de ses quatre enfants. En juin 2012, l’affaire du Tweet lui avait démontré qu’il serait difficile de cantonner sa compagne dans les limites de son bureau. Et si, arrivé au sommet du pouvoir, il en avait fini avec les guerrières, si, maintenant, il rêvait de repos auprès de l’âme sœur ? ” Et en même temps, de ses enfants ? C’est vrai qu’étant donné les liens tissés entre Julie et Thomas (Hollande), sur lesquels, à défaut d’autre chose, psychologise assez bizarrement “ Grazia ” (on a beau être ouvert et très curieux de ces choses-là, on n’a pas trop compris, sorry !, où voulait en venir le mag…), ça lui changerait pas mal, la vie, à François, de pouvoir, enfin, concilier les deux et de dîner en famille et en paix.

Valérie ou Julie : qu’en pense l’Elysée ?

Une femme à sang-froid, qui entretient de bonnes relations avec les enfants de François Hollande, Julie Gayet a de solides atouts pour elle…. Seront-ils suffisants ? “ A l’Elysée, rapporte “ Closer ”, la situation évolue de jour en jour, Valérie Trierweiler y a beaucoup de détracteurs. Ceux qui ne supportent pas — plus — son côté indomptable. “ Elle fait toujours passer ses émotions ”, disent-ils, avant sa charge de Première dame et elle vient encore de le prouver : son hospitalisation était-elle vraiment nécessaire ?, s’interrogent-ils… Et puis, ils se sont toujours méfiés, aussi, des ennuis que pourraient causer les enfants de Valérie Trierweiler. L’un d’eux, on le sait, avait été interpellé à plusieurs reprises. (…) “ On n’est jamais à l’abri d’une histoire ”, disent-ils. Mais au palais présidentiel, la first compagne a aussi ses partisans. Il y a ceux qui, la semaine dernière, voulaient que le président annonce la rupture et qui, soudain, font volte-face. Aquilino Morelle, quant à lui, conseiller politique au cabinet de François Hollande, ne semble pas opposé à son retour. Claudine Ripert-Landler, en charge de la communication, stratégie et international à l’Elysée, se verrait bien jouer les rabibocheuses comme l’a fait en son temps Rachida Dati entre Cécilia et Nicolas Sarkozy ”. Avec les résultats que l’on sait…

Valérie, dernière Première dame ?

Qui l’emportera ? Parti comme c’est parti, et vu la façon dont l’affaire est “ gérée ”, il y a de grandes chances, malheureusement, pour qu’on arrive, au final, à une solution plus ou moins bâtarde. “ Bâtard ”, c’est aussi ainsi que Marion Ruggieri qualifie dans “ Elle ”, le statut de Première dame. “ Et si c’était le destin de Valérie Trierweiler : être la dernière Première dame de France ? Ce statut bâtard, inscrit nulle part, qui, depuis l’élection de François Hollande à la présidence de la République, aura été la cause de tant de soucis politiques mais aussi pratiques, s’interroge-t-elle. Il y eut d’abord la question de savoir si elle continuerait de travailler (oui). Puis si elle allait résider à l’Elysée (non). Si elle devait participer aux déplacements officiels (parfois). Si son cabinet devait comprendre autant de conseillers. Si elle devait se prononcer sur les bégonias de Bernadette. Et qui allait payer ?… En filigrane de tout cela, se posait inévitablement la question de sa légitimité, et donc de sa fragilité, car en plus elle n’était pas mariée. C’est ainsi que l’on découvrit qu’une Première dame ne l’est qu’à moitié lorsque son compagnon, fût-il Président, ne l’a pas épousée. Un deuxième effet “ kiss ” pas très cool, pour celle qui avait ordonné à François Hollande “ Embrasse-moi sur la bouche ” le soir de la victoire. Sans doute consciente de son statut précaire et désireuse de marquer son territoire. Dès lors, les jeux étaient faits, poursuit Marion Ruggieri. Il gère, elle mégère. (...) Nous votons pour un/e Président(e), pas pour sa famille, nous disent les abolitionnistes. Cette tradition a fini de montrer ses limites, Valérie Trierweiler en aura fait l’intime et amère expérience avec l’affaire Julie Gayet ”.

“ Supprimer le statut de Première dame est la solution ”. Vraiment ?

La suppression du statut de Première dame serait-il, vraiment, la solution, comme semble (vouloir) le croire “ Elle ” ? Le magazine, lui-même, ne semble pas tout à fait convaincu… En conclusion d’un article titré “ Première dame : un rôle obsolète ”, le journal ne peut s’empêcher de s’interroger : “ Les politiques renonceront-ils à ce storytelling familial qui a tant dominé les campagnes ces dernières années ? A voir ”, note-t-il. A voir, aussi…, le renoncement des médias — “ Elle ” en tête, après sa couv un poil prématurée sur Julie Gayet… — à la délicieuse tentation du “ storytelling ”. Que dire, enfin, de l’irrésistible et fatale attraction qu’exerce ledit “ storytelling ” sur les protagonistes de “ l’affaire ”, eux-mêmes — qui peuvent ainsi réécrire l’histoire selon leurs affects et leurs vœux ? On n’est pas spécialiste, mais la démo de “ Elle ” semble un poil bâiller aux entournures… Y’a, comme qui dirait, un truc qui rentre pas — ou qui colle pas. Ptêt qu’on est passé à côté de kek chose. Qu’on s’est trop attaché à la façon qu’ont les journaux de raconter les histoires ? Bon week-end, les biquets ! Gambadez et prenez le frais !

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