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Coup de théâtre
Yanis Varoufakis démissionne : "Je suis fier du dégoût que j'inspire aux créanciers"
"Après les résultats, on m'a informé que certains membres de l'Eurogroupe préféraient que je sois absent des réunions de ce groupe. Une idée que le Premier ministre a jugé potentiellement utile pour parvenir à un accord" a-t-il informé.
La nouvelle relève de l'extraordinaire. Mais au lendemain d'un référendum historique au cours duquel la Grèce a décliné les propositions de ses créanciers, se risquant à la faillite et à la sortie de la zone euro, rien ne peut plus étonner les dirigeants de la zone euro. Yanis Varoufakis, le ministre des Finances grec, a annoncé ce lundi matin qu'il démissionnait de ses fonctions. "Après les résultats, on m'a informé que certains membres de l'Eurogroupe préféraient que je sois absent des réunions de ce groupe. Une idée que le Premier ministre [Alexis Tsipras] a jugé potentiellement utile pour parvenir à un accord" a informé le politicien. C'est pour cela que je quitte le ministère des Finances aujourd'hui", a-t-il poursui.
Ce prof d'économie, spécialiste de la théorie des jeux, avait été nommé ministre des Finances de la Grèce le 27 janvier dernier. "Je suis fier du dégoût que j'inspire aux créanciers. Nous, à gauche, nous savons agir collectivement sans nous soucier des privilèges d'un poste. Je soutiens totalement le Premier ministre, le nouveau ministre des Finances et notre gouvernement" a commenté Varoufakis, ajoutant que "l'effort surhumain pour honorer le brave peuple grec et le fameux 'non' qu'ils ont offert aux démocrates ne fait que commencer".
Avec 61,31% des voies, le NON l'a emporté le 5 juillet dernier lors du référendum annoncé par Alexis Tsipras pour répondre à la proposition des créanciers. Le Premier ministre conserve donc son poste et est attendu à la table des négociations le 7 juillet. "La grande légitimité apportée à notre gouvernement" doit être "investie immédiatement dans un OUI à une solution adéquate", a ajouté Yanis Varoufakis, appelant à un accord comprenant "une restructuration de la dette, moins d'austérité, une redistribution en faveur des plus démunis, et de vraies réformes"
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