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Vol MS804 d'EgyptAir : les messages d'alerte renforcent la probabilité d'une explosion
©Reuters

Mystère

Les messages automatiques envoyés par l'avion au moment de son crash laissent penser qu'il s'est désintégré rapidement, selon des experts aéronautiques. Aucune hypothèse n'est pour l'instant privilégiée.

"Toutes les hypothèses sont possibles" et aucune n'est privilégiée pour expliquer le crash jeudi du vol d'EgyptAir Paris-Le Caire, a déclaré dimanche le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi dans un discours télévisé. Le jour même de l'attentat, le ministre de l'Aviation civile avait privilégié la thèse de l'attentat. Mais, depuis, l'absence de revendications et l'émission d'alertes signalant de la fumée à bord semblent avoir renforcé celle de l'incident technique.

Sauf que certains experts signalent des incohérences dans les messages d'alerte. Que disent-ils ? Le JDD indique qu'ils signalent qu'une fenêtre du cockpit a un problème de dégivrage, qu'elle est mal fermée ; qu'il y a de la fumée dans les toilettes puis dans la soute avionique ; que des défaillances sont constatées sur les systèmes du pilote automatique et l'ordinateur gérant les commandes de vol...

"Nous ne comprenons pas le lien entre eux, cette suite est incohérente", constate Michel Polacco, spécialiste aéronautique interrogé par le journal. "Qui plus est, ces pannes ne sont pas gravissimes. Une des 5 chaînes de commandes de vol est, par exemple, en rade, mais il en reste encore 4…" Le spécialiste estime que ces messages renforcent la probabilité "d'une explosion suivie d'une déconstruction de l'avion", tout en diminuant celle d'un "incident technique classique".

D'autres experts mettent aussi en doute le fait qu'un "simple" incendie puisse entraîner une disparition aussi brutale de l'avion. "Ce serait étrange que du feu se propage en moins d'une minute des toilettes à la soute avionique", remarque Michel Polacco. 

Pour en savoir plus, la priorité est maintenant de repêcher les enregistreurs de vol, aujourd'hui plongés au fond de la Méditerranée, à 3000 ou 5000 mètres de profondeur.

Par ailleurs, le New York Times a révélé que cet avion avait été la cible de vandales qui, il y a deux ans, avaient tagué sur sa soute la phrase "nous ferons tomber cet avion". Selon le journal, cette inscription n'était pas une insinuation terroriste, mais un avertissement au général Al-Sissi, dont le nom est phonétiquement proche du nom de l'appareil : SU-GCC.

Lu dans Le JDD

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