Viry-Châtillon : un des policiers agressés raconte l'attaque d'une violence surréaliste<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Faits divers
Viry-Châtillon : un des policiers agressés raconte l'attaque d'une violence surréaliste
©Reuters

guet-appens

"Ils ont été malins, c'était bien préparé" affirme Sébastien, 38 ans, dans le Parisien.

4 jours après la violente attaque subie par les policiers à Viry-Châtillon, la tension n'est pas retombée. L'un d'eux est toujours plongé dans un coma artificiel. C'est son collègue, Sébastien, 38 ans, qui est immédiatement sorti de la voiture et s'est couché sur lui pour éteindre le feu, ce qui lui vaut des brulures au second degré aux mains. "Je dois prendre des calmants et des somnifères" raconte-t-il au Parisien. "Je n'arrive plus à dormir et j'ai du mal à sortir de chez moi. Dimanche, quand je suis allé à la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP) pour être entendu, j'ai demandé à ma femme de prendre une autre sortie sur l'autoroute A 6. Je ne voulais pas passer par la Grande-Borne."

A LIRE AUSSI - Explosion de violences urbaines : comment les quartiers difficiles français sont en train de se transformer en véritables ghettos ethniques à l’américaine

Pour lui l'attaque de leur véhicule n'a rien d'un hasard. "On n'a pas vu les jeunes arriver, explique-t-il. Ils ont été malins, c'était bien préparé" précise-t-il. "On était stationnés devant la Grande-Borne, mais ils ont fait un grand tour en traversant devant le magasin Leclerc, puis ils ont longé le mur de la caserne de pompiers pour nous surprendre."

Le guet-apens d'une violence surréaliste peut débuter : "Ils ont cassé les vitres, leur ont donné des coups de poing pour les empêcher de sortir et leur ont jeté les cocktails Molotov sur les genoux" raconte Sébastien à propos du blessé grave et de sa collègue. "Nous sommes sortis et ils sont venus sur nous. Ils ont essayé de mettre KO ma collègue qui était côté conducteur en lui donnant des coups de poing. Ils ont ensuite lancé un cocktail Molotov dans notre voiture. Je suis allé dans le coffre pour chercher des grenades défensives, mais ils étaient déjà partis. Mon expérience des émeutes dans le quartier de la Grande-Borne m'a permis de rester lucide. Les riverains nous ont ensuite aidés, ils ont appelé les secours. Ils ont fait un super travail." Et de conclure : "Quand nous venons à la Grande-Borne, nous savons que nous pouvons être caillassés et que nous allons recevoir des cocktails Molotov. Mais on ne s'attendait pas à ce qu'ils viennent au contact au niveau de nos portières et qu'ils veuillent nous tuer."

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !