Viande de cheval : l'abattoir roumain se défend de toute responsabilité dans l'affaire

Qui dit vrai et qui dit faux ? Alors que les résultats de l'enquête visant à déterminer comment une étiquette "viande bovine" s'est retrouvée sur un lot de viande de cheval, l'abattoir roumain a tenu à lever toute ambiguïté.  Montré du doigt dans le scandale de la fraude à la viande de cheval, l'abattoir roumain Doly-Com assure, mardi 12 février, avoir respecté les normes européennes. L'abattoir rejette la responsabilité sur les chaînons de la longue filière menant le cheval de cette région du nord de la Roumanie jusque dans les assiettes des Français et des Britanniques. "Nous avons vendu du cheval, quelqu'un sur le trajet a changé l'étiquette", résume Iulian Cazacut, directeur de l'abattoir.

L'abattoir situé à l'entrée de la commune de Roma, est doté d'équipements allemands et danois de dernière génération. La température y est strictement contrôlée, de même que les règles d'hygiène imposées aux 300 employés et aux visiteurs.

Inquiet des retombées de ce scandale sur la réputation de sa compagnie qui exporte vers une dizaine de pays, dont les Pays-Bas, la Pologne, la France et la Suède, le directeur regrette une "tentative de jeter le blâme sur la Roumanie". "J'ai demandé au trader chypriote s'il était concerné et il a assuré avoir vendu la viande toujours sous l'étiquette de cheval. Maintenant, ils font eux aussi l'objet d'un contrôle et vont devoir s'expliquer", indique-t-il.