Venezuela : 500 personnes forcent la frontière colombienne pour acheter à manger <!-- --> | Atlantico.fr
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80% des produits de première nécessité sont quasi introuvables au Venezuela, selon l'institut de sondages Datanalisis.
80% des produits de première nécessité sont quasi introuvables au Venezuela, selon l'institut de sondages Datanalisis.
©REUTERS/Carlos Garcia Rawlins

Crise

Crise pétrolière, pénurie de nourriture, coupure d’électricité, inflation… Le Venezuela s’enfonce depuis plusieurs mois dans une crise multiple : économique, énergétique et politique. En détresse, 500 Vénézuéliens ont forcé la frontière avec la Colombie.

Alors que Venezuela dispose d'un sous – sol riche en hydrocarbures et en tire plus de 96 % de ses revenus, le pays traverse sa plus grave crise depuis 30 ans. En effet, depuis des mois, il subit la baisse des cours du pétrole, le passage du phénomène climatique El Niño et les différents entre le gouvernement "chaviste" qui a perdu sa majorité au Parlement et l’opposition.  Si les revenus générés par le pétrole en 2013 s’élevaient à 80 milliards de dollars, en 2015, ils affichaient déjà entre 20 et 25 milliards. Au mois de mai dernier, le président Nicolás Maduro a prolongé "l’état d’exception et d’urgence économique".

Depuis plusieurs mois, une grave pénurie alimentaire frappe le pays. En effet, 80% des produits de première nécessité, comme le riz, le sucre ou le papier hygiénique, sont presque introuvables, d'après l'institut de sondages Datanalisis. Après avoir pillé les magasins du pays, en détresse, environ 500 Vénézuéliens, pour la majorité les femmes, ont forcé la frontière avec la Colombie, mardi 5 juillet, afin d'acheter des produits de première nécessité (riz, café, sucre, savon, couches pour bébé, papier hygiénique…). La frontière entre le Venezuela et la Colombie est fermée depuis le mois d'août dernier par le président vénézuélien Nicolas Maduro.

Le système de santé se dégrade

Le système de santé vénézuélien se dégrade également peu à peu chaque jour. Les hôpitaux manquent de moyens, de matériel et même de savon pour les chirurgiens. "Il n’y avait pas assez d’eau pour nettoyer le sang de la table d’opération. Les docteurs qui se préparaient à opérer se lavaient les mains avec des bouteilles d’eau gazeuse", a raconté le chirurgien Christian Pino de l’hôpital des Andes, dans un article du New York Times paru le 15 mai dernier. "Certains patients s’allongent par terre dans des flaques de leur propre sang", a ajouté son collègue docteur Leandro Perez de l’hôpital Luis Razetti de Barcelona.

Lu sur Metronews

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