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Université de rentrée du Medef : Jean-Marc Ayrault lance une offensive de reconquête des patrons
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Opération séduction

Le Premier ministre a rappelé les chantiers prévus pour améliorer la compétitivité, et le développement des PME.

Jean-Marc Ayrault était le premier chef d’un gouvernement de gauche à participer à une université d’été du Medef, ce mercredi. Laurence Parisot, présidente de l'organisation patronale, a ouvert la séance en ces termes directs : "Nous vous demandons, monsieur le Premier ministre, d’entendre cette vérité première : nous ne faisons pas semblant d’aller mal."

"Je crois aux vertus du dialogue entre le gouvernement et les partenaires sociaux",  a expliqué Jean-Marc Ayrault aux patrons réunis à l'université d'été du Medef, les appelant notamment "à accélérer le rythme"  des négociations sur la sécurisation de l’emploi. "C’est dans un esprit d’ouverture et de confiance que je viens devant vous, attentif aux difficultés que vous rencontrez et à vos propositions",  a-t-il précisé. 

Pour aider les entreprises, surtout les PME, à accéder au crédit, le gouvernement publiera en septembre un texte doublant le plafond du livret de développement durable. Et le projet de loi créant la BPI (Banque publique d'investissement) sera présenté en conseil des ministres dans les prochaines semaines, a rappelé Jean-Marc Ayrault. 

Le gouvernement présentera au même moment un plan pour le développement des PME "visant à gagner la bataille de la compétitivité et de l'innovation", a-t-il ajouté. Le Premier ministre a revendiqué un objectif ambitieux en matière d'exportations. Le gouvernement entend "ramener à l'équilibre la part du déficit commercial hors énergie d'ici à la fin de la mandature", a-t-il dit.

Autre projet, pour début 2013  : la définition d’un "nouveau modèle de financement de la protection sociale, plus favorable à la compétitivité des entreprises". Un Haut Conseil du financement de la protection sociale sera mis en place en septembre pour y travailler. Il a également expliqué que le gouvernement s'attelait en priorité à redresser les comptes publics, la crédibilité financière de la France étant cruciale pour obtenir des taux d'intérêt bas.  

Le secrétaire général de la CGT  Bernard Thibault a réagi en sommant le Premier ministre de choisir entre les organisation syndicales et le patronat : " il faut dire la vérité: entre ce que revendique le Medef, plus de flexibilité sur le marché du travail, un allègement du coût du travail, et ce qu'attendent les salariés qui ont majoritairement contribué à un changement de majorité politique, il y a des attentes contradictoires", a-t-il déclaré. "De ce point de vue-à, le gouvernement va devoir faire des arbitrages, il ne pourra pas nier des revendications qui s'opposent, celles des employeurs et les nôtres", a-t-il ajouté.

Lu sur La Croix

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