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Université : comment le gouvernement va la réformer
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Transformation

Le Premier ministre Edouard Philippe et la ministre de l’enseignement supérieur Frédérique Vidal ont accordé une interview au Monde.

"Notre système consiste, avant tout, aujourd’hui, en une sélection par l’échec – le taux d’échec à l’issue de la licence est de 60 % –, tandis que le tirage au sort est devenu un élément déterminant dans l’affectation à l’université, indépendamment du travail et du mérite. Tout le monde est conscient que nous ne pouvons continuer comme ça" explique Edouard Philippe. Le gouvernement va donc présenter un "plan étudiants" au Conseil des ministres, le 22 novembre prochain, en se concentrant notamment sur l'orientation des lycéens, qui choisissent souvent l'université par défaut.

Le tirage au sort étant supprimé, l'accès à une formation pourra se faire selon certaines conditions. "Désormais, l’université pourra répondre « oui » au lycéen, ou bien « oui, si ». Dans ce second cas, elle lui proposera un parcours personnalisé, en fonction de la nature de son bac (général, professionnel ou technologique), de sa motivation, de son projet" explique Frédérique Vidal. "Si l’université considère que le candidat ne répond pas aux attendus pour accéder à telle ou telle formation, le lycéen pourra, par exemple, rejoindre une année préparatoire intégrée dans la filière choisie. Et de résumer : "Les étudiants seront libres de choisir la filière d’étude qui correspond le mieux à leur projet. En revanche, le choix du parcours qu’ils devront emprunter devra être défini avec l’université."

Concernant les filières en "tensions", le nombre de places sera augmenté dès la rentrée prochaine. Une liste d'attente sera fixée si la demande est trop importante. "Si, à l’issue de la procédure, il n’a pas eu de place dans les différentes formations qu’il demandait et se trouve toujours sur liste d’attente, des commissions seront mises en place sous la présidence du recteur, avec des représentants de l’enseignement secondaire et de l’enseignement supérieur. Celles-ci devront alors lui proposer une formation, selon son projet d’études, en s’appuyant aussi sur ses résultats du bac" souligne Frédérique Vidal.

Quant à la fameuse plate-forme APB, elle sera remplacée fin janvier. "Comme nous nous y sommes engagés, nous allons mettre fin à l’algorithme utilisé jusqu’à présent, qui affectait les lycéens en fonction de l’ordre de leurs vœux et de leur lieu d’habitation" assure la ministre de l'Enseignement supérieur.

De façon générale, le gouvernement attend d'avantage d'accompagnement des étudiants par les universités pour encadrer leurs parcours. "Nous allons débloquer 500 millions d’euros sur le quinquennat pour mener à bien cette réforme. Cette enveloppe permettra d’accompagner la création de places dans les universités, d’augmenter le nombre de postes d’enseignants et d’enseignants-chercheurs, de reconnaître leur engagement ou encore de développer de nouveaux outils pédagogiques" annonce Edouard Philippe.

Enfin, le gouvernement va supprimer le régime de Sécurité sociale étudiante, "dont de multiples rapports ont montré les défaillances" explique Edouard Philippe. "Tous les nouveaux étudiants seront inscrits au régime général."

Lu sur Le Monde

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